Depuis 2 ans que j’habite dans ce quartier de Genova, il y a un parc juste à côté de chez moi qui était fermé jusque là pour cause de rénovation. Et ça y est, il est enfin rouvert ! Et à mon plus grand étonnement, j’ai découvert qu’il y avait une cascade, et pas des moindres, ô certes pas énorme, mais suffisamment haute pour qu’elle ne fasse pas seulement « floc-floc-floc » …

Et naturellement, j’ai eu envie de la photographier 😉 Et la première photo a donné ceci :

Contre-courant1

 

Bof … Profitant que le soleil venait d’être caché par un nuage, je me suis dit que je pouvais essayer de tenter une pause longue. Fermeture du diaphragme au max, respiration coupée et main la plus ferme possible :

Contre-courant2

 

Re-bof … Donc changement de point de vue en espérant que le soleil n’apparaisse pas encore tout de suite, et mêmes réglages :

Contre-courant3

 

Re-re-bof, mises à part les particules de lumière qui donnent une certaine petite magie car le soleil venait juste de transparaître et mon objectif a été légèrement mouillé par des gouttelettes. Mais l’ensemble reste assez triste et la lumière n’était pas belle, et puis, les cascades en pause longue, et bien … disons que je suis loin d’être la seule à en faire et je me dis que ce n’est pas la peine de faire en moins bien ce que les autres font si bien !!

J’étais sur le point de renoncer lorsqu’à nouveau le soleil s’est caché et là, je me suis dit que j’allais tenter le tout pour le tout : faire une pause longue en bougeant mon appareil photo de bas en haut afin de faire un filé à contre-courant de l’eau qui tombe, comme ça, juste pour voir …

Et je dois dire que les images abstraites que j’ai obtenues m’inspirent pour revenir un jour où il ne fera vraiment pas beau et avoir tout mon temps pour faire ces pauses longues sans être embêtée par le trop plein de lumière car celles que je vous montre maintenant sont les seules que j’ai réussi à réaliser. Après, c’était tout cramé 🙁

Contre-courant4

Contre-courant5

Contre-courant6

 

J’avoue que j’aime bien cette explosion d’eau au milieu de formes floues, cette sensation de mouvement à la fois dynamique et figé. Cette cascade devient méconnaissable alors que le point de vue et la distance focale sont exactement les mêmes que dans les premières photos (j’ai seulement un objectif fixe), et je ne sais pas pourquoi, je sens que j’ai une petite piste à explorer. J’ai converti en n&b les 2 dernières photos car pour le moment je n’ai pas encore d’idée claire, juste une intuition. Je vous tiendrai au courant pour la suite 🙂

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16 pensées sur “À CONTRE-COURANT

  1. Que d’imagination et la texture générée est pas mal du tout… à creuser !

    et surtout merci pour la partage du cheminement photographique 😉

  2. Bonjour,
    L’avant dernière me plaît bien. Comme tu le dis, une sensation de mouvement à la fois dynamique et figé. Je ressens en plus l’impression qu’une partie de l’eau est en mouvement vers les spectateurs. C’est étonnant.

  3. Je trouve la démarche et le résultat intéressants, les trois dernières photos sont tellement plus suggestives … merci pour cette démonstration de créativité 🙂

  4. Heureusement (ou malheureusement pour moi !) que tu donnes l’historique, car jamais je n’aurais imaginé de l’eau dans tes prises de vue à contre-courant. J’y vois des sortes de fourrures, poils en tout genre… peut-être à cause des chatons à la maison. En tout cas, comme je sais que c’est de l’eau, c’est beaucoup moins doux et comme une douche froide pour le coup ! Mais continue ton exploration : je suis sûre que tu serais capable de me faire aimer l’eau (au moins en photo ;))

  5. Excellent, tu parviens à faire remonter l’eau à contre-courant. Trop fort! Je rejoins Marie-Laure, c’est vrai qu’on dirait un pelage mouillé et hérissé sur les 3 dernières photos. C’est très chouette de nous faire partager le cheminement de ton expérimentation.Merci M’dame:-)

  6. Merci pour le partage de l’expérience!!!
    Personnellement, ma préférence va vers ton re-re-bof!!!

    C’est dynamique et lumineux… Presque féérique.

    Par contre je suis moins attirée par les dernières.

    Bonne fin de semaine

  7. Oui! Evidemment que les dernières photos sont les meilleures! Mais la première, avec ses perles d’argent, était moins commune que tu ne l’as pensé! Joli exercice, amusant à faire, et très intéressant!

  8. un splash très pédagogique 🙂 merci de nous montrer le chemin que tu as parcouru, c’est toujours très intéressant. Je ne suis pas surpris que tu aies laissé les vues plus « classiques » de côté pour plonger vers l’inconnu. Et tu as bien fait, j’aime beaucoup les derniers splashs en noir et blanc pour ma part.

  9. J’aime bien que tes recherches soient partagées! Merci de ce partage. Sommes là, et attendons!

  10. J’adore le rendu que tu obtiens à la fin. Et j’aime bien la progression. 🙂

  11. Bonjour et merci à vous de votre passage !

    Je suis contente que cette petite séquence et la démarche pour y arriver vous ai intéressé. C’est vrai qu’il est agréable de se rendre compte ainsi qu’on n’est pas les seuls à tâtonner 😉

    Marie-Laure, je suis absolument désolée, je sais bien que tu es capable de te noyer dans un verre d’eau, alors reste plutôt sur ta lancée pelucheuse 😉

    Ah Jonas, comme c’est romantique. Tu n’es pas poète pour rien 🙂

  12. Très inspirantes ces recherches. J’aime beaucoup la première du tryptique. Comme s’il y avait un animal qui se cachait à l’intérieur…

  13. Coucou,
    Comme dit sur facebook, on sent que les dernières photos te correspondent plus.
    Ta phase de recherche est productive, sans nul doute possible !
    Hâte de voir le résultat d’une prochaine session 😉
    (Pas forcément besoin d’attendre un temps tout gris, si tu as un filtre ND ca devrait déjà t’aider à augmenter le temps de pose 😉 )

  14. Cette idée est la bonne, vers ces chutes d’eau tellement ressassées par ailleurs et par d’autres.
    Il y a quelques centaines d’années, les explorateurs découvraient les grandes chutes d’eau sur les continents africains et sud-américains ; nous pensions tout connaitre depuis et n’avoir plus rien à trouver.
    Eh bien non.
    Une nouvelle exploratrice vient d’ouvrir une nouvelle voie vers des terres, euh pardon, eaux…, inconnues. Ce ne fut pas sans effort pour se frayer un chemin à travers la jungle du « maintes fois vues » qui en empêchait l’accès. Mais le résultat est la : l’eau de fourrure vient d’être inventée.
    Une nouvelle suavité, faites de sensations si féminines une fois de plus, composées de textures et mouvements furtifs, de poils fugaces, d’explosions subtiles et raffinées.
    Tu me surprendras toujours, bravo Laurence 🙂
    PS : effort en dix lignes 😉

  15. Bonjour !

    @ Sylvain : C’est vraiment incroyable comme cette sensation « poilue » nous poursuit, alors que vous avez bien vu avec la première photo, il n’y a que de l’eau et de la pierre !

    @ Seb F : Z’ai pas de filtre ND qui marche avec cet objectif … mais peu importe, je suis du genre nature et sans trop de froufrous, seule face et avec la lumière 😉

    @ Jean-Paul : héhéhé, l’exploration c’est effectivement mon pécher mignon. « Une eau de fourrure », quelle jolie expression ! Merci à toi et … félicitations pour ton effort, mais ça, c’est entre nous 😉

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