AQuoiReventLesLoups1

AQuoiReventLesLoups2

AQuoiReventLesLoups3

 

Depuis quelques années, on voit en Algérie une recrudescence des chiens sauvages dans les rues des villes. En effet, durant la guerre civile puis la période d’insécurité de type « délinquance criminelle » qui s’en est suivie, la population s’est protégée avec des chiens de garde. Nombreux sont ceux qui par la suite ont été abandonnés et en se reproduisant ils sont retournés à l’état sauvage.

J’ai pris ces photos cet été à l’Université de Constantine (Algérie) et j’ai immédiatement pensé à ce roman extraordinaire de Yasmina Khadra, A quoi rêvent les loups.

 

[wc_box color= »secondary » text_align= »justify »]

A quoi rêvent les loups

Alger – fin des années 80.
Parce que les islamistes qui recrutaient dans l’énorme réservoir de jeunes gens vulnérables ont su l’accueillir et lui donner le sentiment que sa vie pouvait avoir un sens ;
parce que la confusion mentale dans laquelle il était plongé l’a conduit à s’opposer à ses parents, à sa famille, à ses amis et à perdre tous ses repères ;
parce que la guerre civile qui a opposé les militaires algériens et les bandes armées islamistes fut d’une violence et d’une sauvagerie incroyables, l’abominable est devenu concevable et il l’a commis. *

Yasmina Khadra

Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, est né en 1955 dans le Sahara algérien. Écrivain de langue française, son œuvre est connue et saluée dans le monde entier. La trilogie Les Hirondelles de Kaboul, L’Attentat et Les Sirènes de Bagdad, consacrée au conflit entre Orient et Occident, a largement contribué à la renommée de cet auteur majeur. La plupart de ses romans, dont À quoi rêvent les loups, L’Écrivain, L’Imposture des mots et Cousine K, sont traduits dans 42 pays. Récemment, Les Anges meurent de nos blessures (2013) et Qu’attendent les singes (2014) ont paru aux éditions Julliard.
Ce que le jour doit à la nuit – meilleur livre de l’année 2008 pour le magazine LIRE et prix France Télévisions 2008 – a été adapté au cinéma par Alexandre Arcady en 2012.L’Attentat a reçu, entre autres, le prix des libraires 2006, le prix Tropiques 2006 et le grand prix des lectrices Côté Femme. Son adaptation cinématographique par le réalisateur Ziad Doueiri est sortie en mai 2013 sur les écrans et a remporté de nombreux prix lors de festivals, notamment l’Étoile d’or à Marrakech. L’Attentat a été traduit dans 36 pays, dont les États-Unis, la Russie, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Japon et Israël. En 2011, Yasmina Khadra a reçu le Grand prix de littérature Henri Gal de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.*

[/wc_box]

 

*Note : Source du texte Pocket.fr 

 

NEWSLETTER
Je souhaite recevoir une notification mail lors de la parution d'un article et je sais que peux me désabonner à tout moment.

13 pensées sur “à quoi rêvent les loups

  1. Bonjour Laurence,
    Je suis épatée par le traitement de tes photos, très proche d’un rendu « dessin » ; tu as du les travailler énormément pour obtenir ce résultat ? … Du coup, on n’a pas vraiment l’impression que l’action se déroule en ville.
    C’est très personnel, j’aime beaucoup !
    Quant au clin d’oeil littéraire, il me donne envie de me plonger dans ces lectures 😉

  2. Bonjour Laurence et merci pour les images et le conseil de lecture qui semble malheureusement bien bien d’ac tua lité…

  3. Des images terribles… à cause de leur dépouillement peut-être.
    Ton but est atteint, une impression de désespoir infini…
    Du grand art, bravo!

  4. Étonnants clichés. Je suis sans voix!

  5. Ensemble de photo tout simplement surprenant. J’aime que l’on ne soit pas certain du médium (photo, dessin…) cela interroge dans cette ambiance où les lieux s’effacent au fur et à mesure. Un grand bravo!

  6. Les lignes de cet écrivain sont étonnamment contemporaines! Quant à tes photos, bien malin serait celui qui pourrait dire qu’elles ont été prises en Algérie.L’effet de ton post traitement est saisissant (antique solarisation?). Il nous transporte dans un no-man’s land assez inquiétant. Bonne semaine Laurence.

  7. Une impression de désolation, de solitude infinie… où sont passés les
    hommes ?… On est déroutés par le décor que l’on n’arrive pas à rattacher à un univers identifiable. Une ambiance très poignante, bravo !

  8. Bel hommage. Pour répondre néanmoins à la question, mieux vaut se rapprocher des terres d’Opalie. Amitiés. Jonas

  9. Bonjour @marie , @chri , @gine , @anne , @francoise , @christine , @annick et @jonas-d 🙂
    Si vous n’avez pas encore lu les oeuvres de Yasmina Khadra, je ne peux que vous les recommander le plus chaudement. Il est pour ma part un de mes auteurs préférés et son écriture est d’une rare intensité. Ses histoires sont la plupart du temps terribles, mais il ne tombe jamais dans l’émotion facile. Bref, c’est vraiment un écrivains hors pair !

    Vous semblez être tous assez d’accord sur l’étrangeté de la scène des photographies et il est intéressant que vous mettiez en avant mon « post-traitement ». Ici, rien de bien extraordinaire techniquement à part une conversion en noir et blanc bien contrastée comme j’ai l’habitude de le faire.

    En fait, c’est vraiment le contexte en lui-même qui est étrange. L’architecture de l’Université de Constantine est très futuriste. C’est Oscar Niemeyer, celui qui a conçu Brasilia, qui en est l’architecte. Les lieux étaient vides à part ces chiens sauvages, dont un blanc qui se détachait particulièrement bien sur le fond des baies vitrées. Au début, je pensais qu’il était seul mais lorsque je me suis approchée un peu plus, un autre est apparu et je dois avouer que je n’ai pas insisté plus que ça car il ne me regardait pas vraiment « d’un bon oeil ». En fait, il y en avait d’autres et notamment des petits un peu plus loin. J’ai donc rapidement fait demi-tour et je n’ai eu le temps de prendre que 4 photos (je ne l’a pas montrée car elle est moins bonne à mon avis).

    Bref, tout ça pour dire que ce contexte « désertico-futuristico-sauvageo » était en soi extrêmement parlant et que l’impression de désolation que vous avez en visualisant ces images était palpable au moment de la prise de vue.

    Merci de tout coeur à vous pour le partage de vos sentiments !

    1. Oui @chri , évidemment 😉

  10. Effectivement, ces photos ont un parfum d’étrange et d’inquiétant.

    J’adore Khadra qui est également un de mes écrivains favoris. Et justement, ce roman n’est pas dans ma bibliothèque… Je vais rapidement y remédier!!!! Merci, Laurence!

    1. Et bien tu vois chère @cecile , du coup moi aussi j’ai eu envie de relire ce livre. Il est noir, vraiment noir … peut-être donc à réserver à des moments où tu te sens en forme pour affronter ce texte …
      Merci de ta visite !

Répondre à Jonas D. Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.