Vous vous souvenez ? Je vous présentais il y a 2 ou 3 semaines des macro-photographies de gouttes d’eau et j’étais assez critique vis à vis de moi-même, ce qui avait soulevé quelques discussions 🙂
Il s’agissait de cet article : http://www.photofolle.net/gouttes-en-bleu/ et nous nous en étions arrêtés à des images minimalistes telles que celle-ci :
Aujourd’hui, je reviens avec de nouvelles macros du même sujet, mais cette fois-ci je suis beaucoup plus convaincue de mes recherches. Pourquoi ? Arf, c’est difficile à dire …
J’ai appliqué le même traitement tonal à peu de choses près que dans la série du premier article, il ne s’agit donc pas dans l’immédiat d’une différence de ce point de vue. Mon arrière plan pourrait lui aussi être qualifié de chargé et pourtant je lui trouve une harmonie dans l’ensemble plus équilibrée.
Bien entendu, je vous invite à cliquer sur les images pour les visionner individuellement, c’est beaucoup plus confortable …
Mais je crois surtout que ces images comportent en elles-mêmes une richesse d’interprétation plus puissante ou disons sans trop exagérer, plus stimulante, plus percutante. Pour ma part, je ne peux m’empêcher d’y voir un mariage entre l’eau et le feu, ce dernier étant « représenté » par ce reflet en arrière plan qui ressemble à de la fumée (alors qu’en fait il s’agit d’une flaque d’eau en réalité très sale et moche …).
J’ai donc poussé plus loin mon interprétation et j’ai redonné à ma scène des couleurs beaucoup plus chaudes
N’avez-vous pas l’impression de regarder un feu de bois ? Pour ma part, je ressens presque de la chaleur arriver jusqu’à moi. Ce qui est paradoxal puisque ces images sont finalement constituées seulement d’éléments « aqueux » (mousses, gouttes d’eau, flaque).
Il se peut que je me trompe complètement et que vos ressentis soient très différents du mien ! A vous donc la parole 🙂
Je ressens la même chose: chaleur et intensité et j’aime l’image 7 particulièrement pour son équilibre.
Bonjour Chri,
Je suis d’accord avec toi, la 7 a une intensité particulière. Pourquoi ? Cela fait partie des mystères pour moi car le contraste est identique, les tons, les couleurs aussi. Peut-être est-ce effectivement dans les équilibres ?
Merci !!!
Pareil pour moi: la 7 est particulière on dirait un objet volant avec des voiles (qq chose qui fait le tour du monde en 80 jours!).
Ah mon cher et tendre Ryad, c’est vraiment intéressant que tu y ais vu l’élément « air » en plus de l’eau et du feu et comme à chaque fois, je suis étonnée de voir à quel point l’imagination de chacun nous emmène dans des contrées différentes. On part ensemble pour un tour du monde ? 😉
Une recherche qui donne des résultats saisissants! Pour moi, les dernières de la série évoque bien la fumée dans l’arrière plan. Et les couleurs chaudes donnent beaucoup de vie et de chaleur à l’ensemble. On dirait presque qu’elles s’animent…
Bonjour Sylvain !
Tu me fais un merveilleux compliment en me disant que ces photos s’animent presque. Ca veut dire qu’elles sont pleines de vie et qu’est-ce que j’aime ça !!! Merci !!!
Bonjour Laurence
le changement de couleurs entraîne l’imaginaire ailleurs.
L’ensemble des 1er tirages :
le vent (que j’entends) se couvre
Les 2e tirages : incandescence (ça crépite)
ai – je la possibilité d’en imprimer pour mon photo langage ?
Amicalement Jacqueline
Bonjour Jacqueline !
Avant toute chose, bienvenue dans ces pages et merci pour votre contribution 😉
A l’instar de Ryad, vous ajoutez pour mon plus grand bonheur l’élément « air » ! Il ne manque plus que la terre alors … Et qui sait, peut-être la retrouvons-nous dans les teintes marron et orangées ?
Et quel plaisir aussi que vous entendiez ces photos crépiter ! Comme Gwen, cela veut dire alors qu’elles ont de la vie en elles ?
Bien sûr que vous pouvez en imprimer si votre projet reste un projet personnel ! Par contre je crains que ces photos ne soient de piètre qualité pour une impression, même en petit format. Contactez-moi si vous avez besoin des images en meilleure définition 🙂
J’adoooooooore,ok c’est pas très constructif comme commentaire,je suis pas très doué pour ça.J’adore le post-traitement aussi.
Sur ce type de photo je serais preneur de voir la « vrai » scène,,l’environnement du sujet pris en photo « classique » objectif 50mm par exemple.
Des photos de mousse de ce type j’en fais mais je suis loin d’en arriver à ce résultat là,cette atmosphère.J’arrive pas à comprendre le rendu du haut de la photo,j’aperçois « l’ouverture » de l’objectif mais je sais pas à quoi est dû l’aspect « verre brisé » à l’intérieur.
Encore une fois je que j’aime dans la plupart de tes clichés c’est l’ambiance,l’atmosphère qui est retranscrite.
Bonjour Gwen !
Qu’entends-tu par vraie scène ? Une vue d’ensemble de la situation ? Arf, je suis désolée, je n’en ai pas … Il s’agissait tout simplement de mousses sur un muret. Je les ai prises verticalement et la « fumée » est le reflet d’une flaque d’eau parterre. Cette flaque d’eau était sur du carrelage d’extérieur orange ( tu vois, ceux qui sont très moches) et elle était sale (il y avait de la terre et des feuilles pourrissantes). Cet effet est le résultat de l’orientation du soleil sur cette flaque qui avait finalement des reflets très irréguliers et de ma position vis à vis de la lumière. Et comme la plupart du temps en macro-photographie, un décalage d’un chouilla et je perdais ce reflet. D’où mes compositions très très similaires dans les photos où il y a ce reflet…
Je suis désolée, je ne peux pas t’en dire plus car moi même j’ai été surprise par ce reflet et c’est la première fois que j’en voyais un comme ça. Tu comprend donc que je ne pouvais rater l’occasion 🙂
Merci en tout cas pour tes compliments !!
Merci pour ta réponse Laurence.Et oui effectivement je parlais bien de vu d’ensemble,que je vois mieux maintenant suite à tes explications.
Maintenant le mieux qu’il me reste à faire est de contempler avec béatitude cette scène « anodine » que nous offre tous les jours la nature transformé en scène artistique et laisser la magie opérer.
oh purée je ne trouve pas les mots là j’adddddddddddddddoooooooooooooooooooooorrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrreeeeeeeeeeeeeeeeee
Wouahou Miblou, ça c’est ce qu’on appelle un cris du coeur !!!!!!!! Ca me fait infiniment plaiiiiiiiiiiiisiiiiiiiiiiiiiiir !!!!!! 🙂 🙂 🙂
Comme quoi les couleurs changent tout ! Moi aussi j’ai une préférence pour la n° 7 et tu ne seras certainement pas étonnée que je préfère la chaleur du feu à la froideur de l’eau 😉 Très belle série !
Bonjour Marie-Laure !
Non, effectivement je ne suis pas étonnée de ta préférence, le contraire m’aurait franchement surprise !! Merci chère Marie-Laure 🙂
C’est magnifique!! Je préfère aussi la série « feu » même si l’ambiance rêveuse de l’autre est très belle. Et je me demande comment tu obtiens ce genre d’effet sur une flaque d’eau!!
Bonjour Sophie A !
Sur la méthode, j’ai déjà donné en partie la réponse à Gwen si tu veux bien aller la lire.
Du point de vue de l’appareil photo, j’avais un objectif macro 105 mm ouvert au maximum. Et surtout j’étais très sous-exposée (- 1,67 ev)
Je crois que là je vous ai vraiment tout dit, après il s’agit d’une recherche de la lumière exclusivement expérimentale et empirique : il faut se poser là et partir à l’aventure visuelle. Je rappelle toujours que ce qui compte avant tout, c’est la propre vision du photographe, avant il ne s’agit finalement que de recettes que le photographe va adapter en fonction de ce qu’il veut montrer, comment, pourquoi, etc … Et pour cela, il n’existe pas de recette …
Merci Laurence.
J’anime des Ateliers d’écriture que j’ai inventés « écrire dans tous les sens ». J’anime aussi des Ateliers de Créativité pour « oser le changement »
Certaines séquences sont accompagnées d’un « photolangage » composé entre autres de photos d’Amandine, et de photos créatives que je trouve dans les revues, et sur internet « libres d’accès ».
Si cela est envisageable pour, par vous, je suis preneuse de photos insolites, hors du commun ….que je fais imprimer.
Merci Amitié. Jacqueline
Jacqueline Husetowski-Danguin
Jacqueline, je vais vous répondre par mail privé, d’accord ? Et je me suis permis de supprimer votre téléphone que vous aviez mis ici car on n’est jamais à l’abri des indélicatesses sur un site public 🙂
L’impression de regarder un feu de bois?
Euh, non, pas du tout.
Mais est-ce que ça veut dire que tu te trompe complètement?
Euh,non pas du tout.
Je pense simplement que toute personne en fonction de qui constitue son parcours a des
perceptions différentes et c’est ce qui fait la richesse de l’humain.
Et la question qui moi, me travaille, c’est de savoir si un photographe, un peintre, doit se
préoccuper de ce que ressentent ceux qui voient l’oeuvre.
Si c’est pour vivre de ces oeuvres, oui, il doit s’en préoccuper.
S’il « crée » pour son propre plaisir, alors non, aucune importance.
Et cette fois, je ne vais pas lire ce que les autres ont écrit…
ps. au risque de passer pour un fêlé, moi les dernières images, c’est le regard mouillé (les cils…) sur les
lumières de la ville..
Bonjour Dominique,
Pour une fois, je vais être radicale dans ma réponse : oui, certainement oui, un auteur doit se préoccuper de ce que ressentent ceux qui voient l’oeuvre. Pourquoi ? Car la photographie, comme toute autre forme d’art est un dialogue avec l’autre, il est un désir d’échange. Lorsque je réalise une photographie, je me demande toujours ce que je veux exprimer. Ce n’est pas toujours très clair d’emblée bien évidemment, mais une fois que je décide de montrer telle ou telle photo, j’ai une intention bien précise. Sinon, je la garde pour moi, c’est que je n’avais rien à dire, rien à communiquer, où alors que « mon discours » n’est pas encore prêt et construit.
Et ceci n’a rien à voir, mais vraiment rien à voir avec le fait de vivre ou non de son art. C’est un autre sujet qui touche plus au domaine du « marketing » mais certainement pas de l’art en tant que tel.
Ensuite, cela n’empêche pas l’ouverture à l’interprétation de celui qui regarde. Tout comme dans un dialogue on peut vouloir dire quelque chose et l’autre peut l’interpréter à sa manière. C’est précisément ce qui fait la richesse des échanges, chacun apportant à l’autre la somme de ses expériences (car une interprétation est aussi liée à l’expérience de chacun).
Si l’auteur ne cherche pas à se soucier de ce que l’autre va dire ou penser, je crois que soit c’est qu’il n’a rien à dire, soit, pire encore, c’est que c’est un nombriliste qui ne cherche pas à communiquer mais juste à se faire voir, à l’instar de ces nombreux artistes du courant de l’art contemporain qui nous lancent des trucs à la figure et à nous de nous débrouiller ensuite.
Pour ces photos, il est évident que je n’ai pas réussi à t’emmener sur le chemin que j’avais choisi et je suis effectivement à des années lumière de ton interprétation 🙂 Mais sur le fond, ce n’est pas cela qui compte. Ce qui compte (et cela je ne le sais pas car tu n’en as rien dit), c’est de savoir si ces images ont provoqué en toi une émotion, est-ce qu’elles t’ont apporté quelque chose, pourquoi ne vois-tu pas du feu, ne ressens-tu pas la chaleur, qu’est-ce qui fait que tu as plutôt vu des cils sur des lumières de ville , … ? Mais surtout, surtout, ce qui compte à mes yeux, c’est que tu n’y a pas vu la description de simples mousses, mais que j’ai réussi à t’emmener dans un imaginaire et dans un monde qui n’a rien à voir avec la réalité. Et rien que pour cela, je fais « yep ! » car je t’ai quand même embarqué sur mon terrain de dialogue 😉
Oh oui c’est beau! Coucou Laurence 🙂 Comme Dominique je vais faire un peu la dissidente. Je n’entend pas crépiter le feu de ces photos mais y vois une sorte de planète lointaine et lumineuse, une sorte d’oeil phosphorescent qui regarde le petit peuple de mousse s’agiter. Et j’ose à peine le dire, mais moi j’aime beaucoup l’ambiance froide et rosée qui me laisse davantage rêveuse que la version orangée… Quoi qu’il en soit tu nous régales avec ces images vraiment magiques! Bonne soirée et à tout bientôt.
Bonjour Christine !
Je viens de longuement répondre à Dominique et je ne vais donc pas radoter 😉
Mais je souhaiterais rebondir sur ce que je viens de lui dire et mettre l’accent sur le fait qu’il n’y a pas que lui et toi qui êtes des « dissidents » comme tu dis : Ryad et Jacqueline le sont aussi en ajoutant chacun à leur manière des éléments qui sortent de leur imaginaire : le voyage avec des voiles pour Ryad, le vent pour Jacqueline, des lumières sur la ville pour Dominique et pour toi, une planète.
Et pourquoi dis-tu que tu oses à peine dire que c’est la série à l’ambiance plus froide qui trouve d’avantage écho en toi ? Si j’ai décidé de les montrer, ce n’est quand même pas pour des cacahuètes 😉
Bonne journée à toi !!
Bonjour Laurence,
je suis venue les regarder plusieurs fois avant de pouvoir nommer mes sentiments. La 7 est très impressionnante, très volcanique, mais je reste cependant plus touchée par la délicieuse douceur de ces teintes bleutées: mon imaginaire voyage plus dans les nuages vaporeux que dans les boules de feu.
Cependant, je suis allée regarder de nouveau les précédentes; pour ma part je rêvais plus dans les autres. Bien sûr, celles-ci me génèrent des émotions, différentes suivant les teintes, mais je vagabondais plus dans l’univers précédent. Je persiste donc. Hihihi… Signée miss Peste.
Bonjour Cécile !
Encore une fois, il est clair qu’il est impossible de rassembler l’unanimité sur des photographies et tant mieux ! Au moins on va dire qu’il y en a pour tous les goûts.
Voyage, voyage Cécile 🙂
je viens de retourner voir le premier article sur ces mousses et c’est vrai qu’ici on a plus une sensation de feu. C’est d’ailleurs assez impressionnant! Une nouvelle belle série macro.
Dans un traitement différent j’ai aussi beaucoup aimer la première photo de ce billet, plus paisible et calme mais tout aussi fascinante!
Bonjour Françoise,
Merci alors d’avoir pris le temps de retourner voir la « première tranche » et de ne pas avoir oublié la toute première finalement !
A tout bientôt 🙂
J’étais venue voir la série quand elle avait été mise en ligne et je reviens de nouveau. Je ne parviens pas à choisir, est-ce que je suis plus attirée par la 1ère série ou la seconde? c’est difficile. J’aime les teintes de la 1ère et la chaleur de la seconde.
Allez, plus je réfléchis, plus je pense que c’est la 1ère qui me tente. Probablement pour l’originalité du choix des teintes.
L’idéal serait de les voir en VRAI pour vraiment me faire une opinion plus juste.
Bonjour !
Ah, comme tu as raison, rien ne vaut un tirage pour apprécier une photo. Je dis toujours d’ailleurs que les photos sont bel et bien finies lorsqu’elles sont imprimée (tirée, pardon pour les puristes !!). Je n’ai pas imprimé ces photos, mais si je devais le faire, spontanément, je dirais que je choisirais un papier brillant pour la première aux teintes plus froide et un papier semi-mat en coton pour la série « feu ». Mais bien entendu, il faudrait que je fasse plusieurs essais, il y a tellement de papiers !!
Merci Chrys d’avoir persévéré, c’est tout à ton honneur !!
Bonjour Laurence,
Superbe série !
Ma préférée est la 1. J’aime le minimalisme, les espaces dépouillés et les ambiances épurées…
Pour ce qui est des tonalités, je préfère les teintes refroidies, les premières. La 3 est très belle.
Ces dessins de lumière ne me font pas vraiment penser à des flammes, mais m’embarquent ou m’élèvent sur un plan onirique. Et ce contraste entre les mousses (très terre à terre 😉 ) et cette suggestion à la rêverie est sublime !! je suis fan !
Bonjour Isa,
Merci beaucoup pour tes si gentils compliments ! Je suis vraiment heureuse que ce contraste « terre à terre » et « rêverie » te séduise, c’est le but !!
Je te souhaite un excellent week-end !!
Ni eau ni feu en fait, c’est plutôt l’impression d’entrer dans le paysage d’un rêve, où mon image préférée est la 8.
Merci Pastelle de ton passage ! Et vive les interprétations de chacun !
effectivement, surtout avec cette pénombre et ces volutes de « fumée » (sur la 8 c’est tout à fait ça)
Oui, Ronan, il y a les « volutes », mais il me semble aussi que la forme des mousses contribue aussi à cette impression. C’est un détail, certes, mais cela peut tout changer n’est-pas (cf ta remarque sur l’article « Hésitation ») 😉
tout simplement magnifique, cette série !
Merci Marie ! 🙂
Très très très (TRES !) sympa.
J’avais déjà bien aimé la série précédente plus « minimaliste » ; visiblement plus que toi d’ailleurs 😉
La 7 est également une de mes préférées, avec la 3. Je trouve que la 7 a un côté plus « miroir/symétrie » et un je ne sais quoi qui fait plus « posé/stable ». La 3 me semble quant à elle plus dynamique, mon oeil tourne en permanence dans cette image, et j’aime bien aussi.
Encore du bon boulot, quoi !
(et comme d’hab’ je suis sacrément à la bourre ! Ousp !)
Bonjour Seb F,
Comme ton enthousiasme me fait plaisir ! Sincèrement 🙂
Ta remarque est tout à fait juste ! Alors pourquoi cette impression différente ? Probablement une différence minime de composition (un chouilla peut faire une très grande différence !!), mais aussi, à mon avis de teinte. Il me semble que les teintes chaudes de la 7ème sont plus propices à l’intime, disons qu’on se sent plus enveloppé dans une sorte de cocon douillet. La 3 est effectivement plus aérienne.
Merci de tout coeur à toi pour tes passages !!
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