Dans cet article, je vous propose un petit intermède technico-expressif autour d’un mode de mesure de lumière qu’on utilise malheureusement bien rarement : je veux parler de la mesure spot.

J’ai souvent eu l’occasion de constater parmi mes élèves que c’est un mode peu ou prou utilisé, l’argument étant qu’il est délicat à manier. Et moi, je ne suis pas d’accord, je trouve au contraire qu’une fois 2 ou 3 mécanismes compris et intégrés il peut vraiment nous permettre dans certaines situations de réaliser des photographies à fort impact !

Objectif de cette séance de prise de vue : obtenir des images très graphiques en jouant sur les extrêmes de luminosité.

Comme souvent lorsque je rédige des articles plus techniques, j’aime bien le faire autour de cas de figure précis et à partir d’exemples concrets. Cela me permet de bien cerner le sujet, voire de le simplifier (au sens positif et didactique du terme) et d’éviter de parler trop en généralités. C’est pourquoi aujourd’hui je vais vous parler de cette mesure « spot » dans un contexte de prise de vue urbaine et par très beau temps

Et quand je dis qu’il faisait beau, il faisait vraiment beau – la preuve avec l’image ci-dessous 😉 Vous verrez plus loin pourquoi ceci est important pour le sujet d’aujourd’hui.

Mais avant de commencer et de rentrer dans le sujet « expression photographique », il faut nous pencher quelques instants sur les aspects purement techniques et matériels.

Comme on le sait tous – mais parfois il est bon de répéter les évidences – la lumière tient une place primordiale en photographie. Notre appareil photo n’est en fin de compte qu’un réceptacle de lumière. Pour pouvoir afficher une image, il lui faut donc mesurer quelle quantité de lumière il peut laisser entrer. Trop de lumière et vous obtiendrez une photo toute blanche. Pas assez, la photo sera noire. 

Il est existe donc sur nos appareils photo numériques 3 principaux modes¹ pour mesurer la lumière entrante : 

Mesure de la lumière

 symbole²

 Signification

matricielle
Mesure dite matricielle, évaluative ou multizone
C’est le mode de mesure qu’on pourrait appeler le plus polyvalent. Le capteur de l’appareil photo mesure la lumière sur la totalité de la scène puis fait une moyenne.
moyenne
ponderee
Mesure dite pondérée centrale (ma préférée !)
Le calcul de la mesure est en priorité fait au centre puis l’appareil va tenir compte de la luminosité périphérique
Mesure-Spot-300x176
spot
 Mesure spot
Le calcul de la quantité de lumière se fait sur un point extrêmement petit de la scène (environ 2 à 3%)

¹ : Il peut y avoir un quatrième mode qu’on appelle mesure sélective et qui se situe entre la mesure pondérée et la mesure spot. Mais je crois que c’est réservé aux canonistes
² : Les symboles peuvent différer d’une marque à une autre. Référez-vous à votre notice d’emploi 😉

Alors pourquoi ces différents types de mesures ? Tout simplement parce que les cas de figure sont très variables. Pour simplifier à l’extrême, on dira que la mesure matricielle est pratique pour une photo d’ensemble (paysage par exemple), la mesure pondérée centrale pour un portrait plus rapproché (ce qui est important ici c’est que le sujet soit bien exposé, l’arrière plan étant de moindre intérêt), et la mesure spot lorsqu’il y a un très grand écart de luminosité entre l’environnement et le sujet et que ce dernier occupe seulement une petite partie de la scène. Mais bien entendu, il n’y a pas de règles absolues !!! Je ne me lasserai jamais de répéter que c’est à nous, photographes, de décider comment utiliser ces outils en fonction de notre intention finale et que nous ne sommes en rien contraints de nous conformer à « ce qui se fait et ce qui ne se fait pas ».

A mon avis, tout simplement parce qu’elle demande plus de précision. Ce mode ne mesure en effet que 2 ou 3% de la scène, vous imaginez donc bien qu’un décalage infime peut vous changer radicalement votre photographie. Si la lumière dans la scène est uniformément répartie et sans grosses variations, cela n’aura bien évidemment que relativement peu d’impact. Par contre, s’il y a de grosses différences de luminosité, il est logique que de grandes zones de votre images seront sur ou sous exposées.

Exemple de photo en mesure spot sur une scène éclairée de manière « relativement » uniforme

Mesure spot et sous exposition à -0,33ev. J’ai effectué ma mesure de lumière sur le béton gris de la façade. Les tons sombres sont très « bouchés » certes, mais ceci m’a permis de « protéger » les tons clairs. Mon intention était de faire ressortir les 3 points de couleur (le jaune du sac, le rouge du lampadaire et le bleu du reflet du ciel dans les vitres). Si j’avais utilisé une mesure pondérée centrale, ma photo aurait été certainement moins contrastée à l’origine, ce qui ne m’aurais pas empêché de développer le fichier de toutes les façons avec le même rendu en post production. Mais le fait d’utiliser cette mesure spot m’a permis d’obtenir cette image ultra-contrastée dès la prise de vue (re-contrastée quand meme par la suite. Oui oui, je sais, je suis incorrigible 😉 )

Dans l’image ci-dessous, je me retrouve dans une situation de contre-jour pour ainsi dire et la partie baignée par la lumière n’occupe qu’une petite part de l’ensemble de la scène photographiée. J’ai fait, comme pour la photo précédente, ma mesure de lumière sur le mur en béton du fond. On le voit donc bien, tous les tons plus sombres sont baignés dans le noir absolu.

graphicSpot1

Dans la photo ci-dessous, la zone éclairée est encore plus petite. Encore une fois, j’ai fait ma mesure de lumière sur une partie intermédiaire de l’image, à savoir le plafond.

graphicSpot2

Mais alors, où est la difficulté majeure ? C’est qu’il faut se rappeler que la mesure de lumière en mode spot ne se fait qu’au centre de l’image et ceci de manière extrêmement précise, ce qui va nous obliger à faire une petite manipulation si on veut rester maître de sa composition et de son cadrage. C’est ce qui m’amène à vous parler des astuces du mode spot 😉

Bien entendu, ces « trucs et astuces » sont valables aussi pour la mesure pondérée centrale. Pour la mesure matricielle, on s’en moque un peu car la lumière est calculée de manière globale pour toute la scène quoi qu’il en soit. Mais dans le cas de la mesure spot, ils sont absolument indispensables. Pour ma part, j’en retiens 2 que j’utilise en fonction de la situation :

Le principe revient à viser la scène avec le collimateur central. Prenez soin de ne pas appuyer complètement sur le déclencheur mais de rester le doigt appuyé à mi-course. Cela permettra au collimateur d’accrocher le sujet  et en même temps de mesurer la lumière. Une fois cela fait, et sans lâcher le déclencheur, il vous suffit de recadrer, de composer et enfin d’appuyer jusqu’au bout sur le déclencheur.

Je dois avouer qu’avec le mode de mesure spot, c’est ce que je conseille le plus. Sur votre appareil photo, vous devez probablement avoir une petite touche qui ressemble à l’image ci-contre. Cela varie bien évidemment d’une marque et du type d’appareil à un autre, mais vous devez savoir que cette touche signifie Auto Exposure-Lock/Auto Focus-Lock. Le principe est de verrouiller l’exposition. Concrètement, vous visez la zone que vous souhaitez exposer avec votre collimateur central, vous appuyez sur cette touche et l’exposition sera enregistrée. Ensuite, libre à vous de composer et de cadrer, de faire la mise au point avec l’auto-focus, votre appareil photo aura mémorisé les paramètres d’exposition quoi qu’il en soit.

Encore une fois, cela va dépendre des paramètres que vous aurez choisis concernant cette touche, mais pour ma part j’aime que cette mesure soit mémorisée jusqu’à ce que j’appuie de nouveau sur la touche AE-L/AF-L. Cela me permet ainsi de réaliser plusieurs photographies de suite sans être obligée d’appuyer à nouveau sur cette touche. Et ceci est particulièrement pratique dans un contexte de prise de vue urbaine ! Par ailleurs, cela permet de préparer ses paramètres pour être prêt à déclencher au bon moment.

Les passants
Pour cette photographie, et après plusieurs essais « à vide » j’ai fini par faire ma mesure d’exposition sur le cercle en bas. J’ai ensuite cadré et composé tranquillement. Je n’ai plus eu qu’à attendre que des passants veuillent bien se positionner correctement, ce qui il est vrai m’a demandé pas mal de patience …

A mon sens, l’une des difficultés majeures en photographie urbaine c’est d’arriver à obtenir des images lisibles, c’est à dire où il n’y a pas trop d’éléments qui s’enchevêtrent les uns dans les autres et qui brouillent la lecture. Et pour cela, la mesure spot est un atout considérable ! Dans la photographie ci-dessus par exemple, le fait de plonger les arcades dans le noir et la façade blanche dans des tons extrêmement clairs me permet de simplifier la lecture de l’image. Sans cela, il y aurait eu un enchevêtrement d’éléments et mon personnage en silhouette (le point fort) aurait été perdu dans la masse sans compter qu’on n’aurait certainement pas remarqué l’autre personnage dans le fond, qui par un heureux hasard a la même démarche. C’est meme encore plus subtil car le personnage en 1er plan a l’allure de quelqu’un qui marche en téléphonant alors que le second lui est en train de regarder son téléphone.  Le premier est visiblement un homme alors que le second est une femme. L’un est dans l’ombre, l’autre dans la lumière. Que d’histoires à se raconter avec cette photographie ! Mais ceci mis à part, cela m’a permis également de jouer sur le graphisme ambiant, avec ces arcades rectangulaires et les les 3 ronds présents, entre celui du sol et les 2 lampadaires illuminés en haut.

La jolie rousse
J’ai effectué la mesure de lumière sur le sol jaune du premier plan afin qu’il soit correctement exposé car non seulement  je souhaitais qu’il soit bien visible (c’est quand même une des caractéristiques des trottoirs à Genova), mais aussi il y avait tellement de monde que cette photographie n’aurait rimé à rien si je l’avais exposée correctement pour l’ensemble de la scène. On ne les voit plus ici mais il y a quelque passants autour de la jolie rousse qui sont plongés dans l’ombre.

Est-ce que vous comprenez maintenant que de telles photographies demandent une luminosité naturelle déjà extrêmement forte et pourquoi je vous ai dit en préambule que ce jour là il faisait beau, vraiment beau ? En effet, sans de telles différences de luminosité entre les ombres et la lumière il serait impossible d’obtenir ce genre de photographies. 

Ainsi, avec de tels écarts de lumière, vous comprendrez que cette mesure spot est particulièrement propice pour réaliser des photographies au graphisme dominant.

Toutes les photographies ci-dessous ont été prises avec la même méthode. Dès le départ, j’ai choisi d’exposer pour le sol en sachant pertinemment que j’aurais de grosses zones d’ombre complètement noires. Mais c’est exactement ce que je souhaitais. Ainsi, une fois mon exposition mémorisée et mon ouverture choisie, il ne me restait plus qu’à choisir mon cadrage et à déclencher au moment opportun. Je peux vous assurer que cela permet une réactivité vraiment intéressante dans ce genre de situation où il n’y a jamais de temps à perdre : les passants sont très nombreux et il n’est pas rare qu’ils se chevauchent les uns sur les autres, qu’au moment ou on s’apprête à déclencher il y en a un qui arrive dans le cadre, que certains vous ont repérée et qu’ils s’arrêtent net en pensant bien faire pour vous laisser le champ libre, etc, etc …

Remarquez comme il est intéressant de jouer avec les jeux de lignes au sol et sur la manière dont la lumière illumine les personnages :

graphicSpot8
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Bien entendu, les versions en noir et blanc ont toute leur place dans ce genre de photographies !

graphicSpot5
graphicSpot1 (1)
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On dit souvent que la mesure spot est particulièrement bien adaptée pour les situations en contre-jour. Et bien je confirme 🙂

Dans les photographies ci-dessous, j’étais dans le hall du grand théâtre de Genova qui sert également de lieu de passage d’un endroit à l’autre de la ville. Le lieu est assez sombre et est d’ailleurs constamment éclairé avec ces lampadaires ronds. Après avoir fait ma mesure de lumière sur un point gris neutre du lieu, je me suis positionnée en contre-jour afin d’obtenir un effet d’éblouissement :

graphicSpot1 (2)
graphicSpot2 (2)

Mais à vrai dire, je cherchais un effet encore plus intense – oui oui, je sais, je suis un peu une fille de l’extrême mais j’assume 😉 Aussi, j’ai effectué une nouvelle mesure de lumière sur un point bien plus sombre que précédemment. Le résultat à attendre était bien entendu une image largement sur-exposée mais avec un tel contraste de lumière naturelle et mon appareil réglé sur des tons sombres-intermédiaires j’étais sûre que je n’aurais pas du tout une photo de type « high key », mais au contraire des photographies très fortement contrastées :

graphicSpot3 (1)
graphicSpot4 (1)

Ces dernières images sont probablement limite-limite mais je crois que c’est précisément pour cela que je les apprécie. Elles dégagent un mystère qui pour ma part me touche et retient mon attention.

Eh oui, un autre avantage de la mesure spot, c’est qu’il nous permet de réaliser des photos avec cet effet que l’on appelle « cadre dans le cadre ». Il s’agit de se servir des éléments du premier plan pour encadrer son sujet. La toute première photo de l’article est réalisée avec cet artifice ainsi que les deux suivantes :

Faux panoramique
Cette photographie n’est pas du tout un panoramique. Les bandes noires en haut et en bas sont en fait des éléments de l’immeuble dans lequel j’étais située.

graphicSpot3 (2)
graphicSpot4 (2)

Dans les 2 photographies suivantes, je me suis servie au contraire de l’ombre simplement projetée par la lumière sur les murs pour réaliser mon « cadre dans le cadre » :

graphicSpot1 (3)
graphicSpot2 (3)

Concernant la plupart des images précédentes, il est clair que pour un puriste de l’exposition, pour celui qui regarde son histogramme après chaque prise de vue ou pire, pour celui qui a laissé la fonction « scintillement des zones cramées » sur son écran de contrôle, elles sont un cauchemar et sont bonnes à jeter à la poubelle ! Je crois pour ma part que c’est peut-être pour cette raison que l’on dit que ce mode spot est si difficile à maîtriser. Il demande en effet au photographe de faire des choix, immédiatement et souvent sans beaucoup de concessions. Et quand je parle de choix, je parle surtout d’intention, c’est à dire de vision.

J’espère en tout cas que je vous aurais donné envie d’essayer plus fréquemment ce mode de mesure de lumière ! Bien entendu, et comme je l’ai souligné d’entrée dans mon article, la mesure spot peut être utilisée dans bien d’autres cas de figure que celle de la photographie urbaine et par beau temps ! Je pense par exemple aux photographies de concert ou bien celles de nuit. En bref, toutes les situations où la lumière est tout sauf bien répartie dans la scène à photographier. 

Essayez, et vous adopterez 😉

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28 pensées sur “Graphic spot

  1. Bonsoir,
    Cet article est vraiment une mise au point de l’effet produit de la mesure spot sur les photos, c’est une aide précieuse. Merci pour ce cours technique.
    Je souhaite sincèrement qu’il y en ait d’autres afin de voir l’amélioration des résultats sur les photos d’une amateur passionnée.

  2. Magistral!
    J’utilise parfois la mesure spot, mais cet exposé m’a bien remis les idées en place. Je me le garde sous le coude pour y revenir…
    Merci!

  3. Des images très parlantes et des explications claires sur la manière de les obtenir. Merci Laurence de partager aussi simplement, je vais enfin m’essayer au mode spot en toute connaissance de cause.

  4. « matrispot ou spotricielle ??? rhaaa, mais que choisir à la fin.
    bah, le mieux est sans doute de régler sur l’intermédiaire hu hu hu »

    Tes articles pédagogiques sont toujours très concrets, la théorie appuyée par l’exemple 🙂
    Dans ma pratique j’utilise assez peu la mesure spot maintenant, sauf sur les sujets hyper contrastés comme les contre-jours (comme tu le soulignes : en contre-jour, la mesure spot, c’est bien) ; de manière générale je suis plutôt en mesure matricielle pour avoir une idée globale de la lumière et je joue, plus ou moins au pif, avec les IL en semi-auto ou vitesse et ouverture en manuel, pour exposer au mieux mon sujet.

  5. Je suis totalement dépassé par la technique mais le résultat retient un charme fou. Spot ou encore ? Encore. Jonas

  6. bonjour Laurence
    merci pour ce concentré super intructif,je le redirectionne de suite à Samy mon fils,lui plus mordu que moi de photo-contrastes et qui collectionne maintenant les argentiques pour se faire les expériences les plus « folles ».

  7. Salut Laurence !!

    Super article, merci 🙂 Ça va donner envie à plein de gens c’est sur ! Comme toi j’aime bien jouer avec la mesure spot, on peut faire pas mal de chose avec et notamment en photo urbaine (pour ne pas dire de rue 😉 ) pour les contre-jour que j’aime particulièrement faire.

    Top !

  8. Merci Laurence pour cet article pédagogique et technique… justement, j’utilise exclusivement la « mesure matricielle » et là, tu m’as donné envie d’essayer la mesure spot. Allez hop, un nouveau défi ! ;-P
    Dans tes séries présentées dans l’article, ma préférée va à la dernière… j’aime l’idée et le résultat visuel du cadre dans le cadre 🙂

  9. J’adore cette série avec ses beaux contrastes ! Je n’ai jamais utilisé la mesure spot, mais bon j’habite à la campagne et j’ai rarement l’occasion de faire de la photographie urbaine. Ceci dit, je devrais pouvoir trouver des situations pour l’utiliser 😉

  10. Bonjour chers amis ! A ce que je lis, cela confirme bien que la mesure spot est globalement sous-utilisée. Ce petit article aura donc eu le mérite de rappeler que cette fonction mérite vraiment qu’on s’y penche alors 🙂

    @dfi : Bienvenue car je ne crois pas qu’on se connaisse 🙂 Je suis vraiment ravie de lire ton enthousiasme ! Je ne sais pas si on peut appeler cet article un cours car il y aurait encore énormément de choses à dire, mais s’il a permis de faire une bonne petite mise au point, c’est déjà cela 🙂

    Merci @gine ! Oui, penses-y pour les prochaines fois alors 🙂

    @danielle , disons que j’aime bien dans ma façon de procéder de partir sur des situations concrètes même si cela ne permet pas de traiter du sujet de manière tout à fait complète. Je suis ravie que cela te serves !

    Bonjour @ronan ! Heureuse de te relire 🙂 Je procède moi aussi énormément comme toi en ce qui concerne le jeu sur la compensation d’exposition. Après, mesure matricielle ou pondérée, je crois que c’est plutôt une question de style dans le rendu final. Pour ma part, comme je l’indique dans le tableau, je suis plutôt genre « pondérée centrale » en ce qui me concerne. Mais au fond, toute cette discussion n’a pas vraiment de sens pour quelqu’un qui se met en 100% manuel, n’est-ce pas ?

    Oh @jonas-d , nous sommes bien d’accord : ce qui compte au final, c’est ce que nous donnons à voir ! Et au fond ce ne sont pas les figures de style et les astuces qui sont importantes, mais bien l’émotion qu’elles permettent de communiquer. Alors quand un « non photographe » arrive à accrocher à un article technique, pour moi, c’est un immense compliment ! Merci à toi 🙂

    Et bien je souhaite toutes les expériences les plus folles à ton fils @zertal !! Peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse n’est-ce pas 😉 ?

    Héhéhé @thomas-benezeth , j’insiste, je persiste et je signe sur le terme « photographie urbaine » plutôt que « street photography » ou « photographie de rue ». Bon, je sais bien que je ne vais pas révolutionner le vocabulaire en cours à moi toute seule, mais disons que je ne sais pas toujours me plier aux normes 😉 Je suis en tout cas heureuse que cet article t’ai intéressé !

    Hop hop @celine , effectivement un nouveau défi !!! Tu nous montreras ?

    @pascaline : ah là je t’arrête tout de suite !! Dès lors que tu souhaites obtenir des images à très fort contraste et en cas de grande disparité de lumière entre ton sujet et le reste de la scène tu peux parfaitement utiliser la mesure spot ! Là j’ai donné des exemple dans un contexte urbain, mais en photo nature c’est exactement la même chose, y compris en macro. Par exemple, dans l’article où tu as apprécié mes petites mousses, toutes les photos ont été prises en mesure spot (http://www.photofolle.net/sujet-epuise-2/). En fait, pour tout dire, je suis la plupart du temps dans ce mode de mesure de lumière quand je fais de la macro … Encore une fois, cela dépend du rendu final que tu souhaites donner à ton image. Les occasions sont donc infinies 🙂

    1. Ok Laurence, je vais me donner un coup de pied au derrière et tester ce mode de mesure pour voir : qui sait, je vais peut-être y prendre goût 😉

    2. J’ai réalisé que moi aussi, en mode macro, j’utilise la mesure spot! Ce qui m’avait échappé quand j’ai fait mon commentaire – certainement parce que c’est acquis depuis trop longtemps. Mais je vais me perfectionner… 🙂

    3. Voici le résultat de mon essai en mode « spot »… réalisé dans la foulée après avoir lu ton article 😉
      https://detousmesyeux.wordpress.com/2015/03/17/corridor/
      Merci Laurence et à bientôt !

  11. Des petits rappels techniques de temps en temps ne font jamais de mal… surtout lorsqu’ils sont bien illustrés !!!

    1. Merci @le-ptit-nicolas !

  12. Bonjour, Chère prof….
    Je plaisante, of course.
    Très bon article.
    Tu as totalement raison, la mesure spot est à privilégier dans pratiquement tous les styles de prise de vue.
    Même pour la photo d’oiseaux. Ce qui peut surprendre.
    Il suffit de voir ce que donne une photo d’un bâtiment très éclairé de nuit avec une mesure évaluative pour comprendre. L’appareil cherche des détails dans le noir et ça donne un résultat abominable.

    Il n’y a que dans les cas de photos faites sans avoir le temps que j’utilise le mode prédominance centrale.

    Et oui, les canonistes ont « sélective » en plus.

    Bonne journée et merci pour tes publications

    1. Bonjour @dominique-bouvet . Ce n’est pas bien de se moquer 😉 Tu fais bien de souligner son importance en photo de nuit aussi. Et en ce qui concerne la photo des oiseaux, je dirais que c’est quasiment indispensable dans la majorité des cas ! En effet, étant donné qu’ils sont bien souvent plus haut que nous (donc sur un fond de ciel ce qui nous donne par beau temps un équivalent de contre-jour) et surtout bien petits par rapport au reste de la photo, si on ne veut pas avoir seulement une silhouette, la mesure spot s’impose !

      Merci de ta contribution 🙂

  13. Merci pour ce post qui m’a fortement intéressé. Je suis une adepte de la photo de rue… je vais donc essayer d’appliquer la fonction spot… Enfin faut attendre le soleil et plutôt grand soleil…

    1. Bonjour @sophie-le-renard et merci de ta visite :). La mesure spot prend en effet tout son sens en cas de fort contraste. Ce n’est pas seulement en cas de beau temps, mais il est clair que cela contribue largement à faire des photos plus fortes en termes de contraste. Je suis ravie que cela te donne envie d’essayer 🙂

  14. Pfiou, moi qui n’avait jamais pris le temps de creuser, ça donne matière à réflexion ! À la pratique maintenant, pour essayer tout ça !!

    1. Bonjour @annso 🙂 Comme quoi il faut quand même parfois passer par des aspects plus rébarbatifs à priori. Je dis toujours que maîtriser la technique est une porte vers la liberté !

  15. Et le gris à 18% on en parle quand? 😉

  16. Merci pour cet article qui m’incite à utiliser désormais cette mesure spot que je négligeais complètement jusque-là.

  17. Je viens de tomber sur votre blog…merci bcp de nous faire part de votre savoir faire 🙂

    Bonne continuation

  18. Bonjour à vous ! Comme vous le constatez, j’ai été tenue loin de mon blog pendant plusieurs semaines pour cause de déménagement de láutre côte du monde et je m’excuse de ne pas vous avoir répondu plus tôt 🙂 Je répare aujourd’hui la situation 😉

    @stef : pas tout de suite, pas tout de suite ! C’est effectivement une autre manière de mesurer la lumière mais que je trouve beaucoup moins intuitive, moins réactive et surtout beaucoup moins intéressante. A mon avis, mais il faudrait que je me penche d’avantage sur la question, c’est dans 99 % des cas complètement inutile ;)Mais tu as raison, je pourrai en parler dans le futur 🙂

    @dominique-ligeonnet : je suis tout à fait ravie que cet article t’aie donné envie de te pencher sur ce mode de mesure. Tu as essayé depuis ? Ca a donné quoi ?

    @laurent : Et bien alors bienvenue ici ! Merci pour ce petit mot, cela fait toujours plaisir de lire que mes articles intéressent 🙂

  19. Bonjour Laurence,

    Bravo pour votre article, très didactique et agréable à lire. De plus, vos photos sont très réussies et donnent envie de faire pareil. Cependant, bien qu’ayant compris le principe de la mesure spot, ainsi que son utilité (enfin, me semble-t-il? :)), travaillant pour l’instant avec un Canon 5D Mark III (et j’espère un jour avec un Leica Q), est-il possible d’effectuer la mesure Spot en Manuel, ou n’est-ce possible qu’avec les modes semi-automatiques et la correction d’exposition? Merci pour votre réponse, et bravo encore. Jeff

    1. Bonjour @teissier-jean-francois ! Merci pour les compliments 🙂 Je vais essayer de répondre à ta question, mais je ne suis pas sûre de bien l’avoir comprise … En fait, en mode manuel tu t’en moques car c’est toi qui va choisir ton ouverture et ta vitesse (et tes iso bien entendu !). A la rigueur, ce que tu peux faire, c’est te mettre en mode programme (ou A ou S, aux choix), faire ta mesure de lumière en mode spot et regarder les paramètres que ton appareil t’indique. Puis tu n’as qu’à les reporter en mode manuel. En fait, tu te sers de ton appareil photo comme d’une cellule de mesure de lumière. C’est ce que je fais parfois 🙂 Quant à la correction d’exposition, elle ne sert tout simplement à rien en mode manuel : si par exemple tu mets 200 iso, f/5.6 et 1/2000, compensation d’exposition ou pas, tu restes aux mêmes valeurs puisque tu es en manuel 😉 C’était ça le sens de ta question ?

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