Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ces dernières semaines je vous propose beaucoup de photos floues.

C’est que depuis mes débuts en photographie je suis très attirée par ce genre, mais face à l’immense difficulté de réaliser de vraies belles et bonnes photos floues, je réservais ce style de photos pour le jour où je me sentirais prête à relever le défi.

Ainsi, aujourd’hui j’ai envie de partager avec vous quelques pérégrinations et réflexions autour du flou, et notamment sur le flou de mouvement.

Pourquoi est-ce si difficile ? Bien entendu, je ne parle pas de la photo floue qui donne des effets abstraits ! Ce genre de photos est facile à obtenir à partir du moment où on a une vitesse d’obturation suffisamment lente et des couleurs : on déclenche, on bouge l’appareil photo et il n’y a plus qu’à choisir l’image qu’on préfère.

Par exemple, alors que j’étais en train de préparer des photos pour illustrer ma petite carte de voeux, je suis tombée dans la rue sur un arbre de noël illuminé :

Heureusement que je vous dis que c’était un arbre de noël, vous ne l’auriez jamais deviné sinon !! Bien entendu, je trouve cette abstraction plutôt sympathique, mais en la regardant, j’ai envie de dire … et alors ? …

Du coup m’est venue l’idée d’essayer de dessiner un coeur avec les petites lumières. Là, ça a été beaucoup moins de la tarte, et comme après 9 6 52 essais je ne suis toujours pas arrivée à en dessiner un correctement et/ou qui rentre dans le cadre, j’ai finalement renoncé à mon idée. En fait, je viens d’apprendre que ça s’appelle du « camera painting » car au contraire du « light painting »  où c’est la source lumineuse qui bouge, là c’est grâce au mouvement de l’appareil photo qu’on dessine des formes. Ca donnait quelque chose comme ça :

 

Pour finir, j’ai réduit mes ambitions (et mon temps de pause) pour essayer d’obtenir une image non plus abstraite mais plutôt à mi-chemin entre la photo nette et floue. Pour ma part, je trouve que c’est une photo bien plus intéressante que les 2 premières car son ancrage dans la réalité, dans le concret me la rend plus facilement compréhensible et intuitive. Ca serait plus ce qu’on pourrait appeler une photo impressioniste.

 

Le lendemain soir, je suis allée voir le spectacle de fin d’année de notre petite dernière et bien entendu, comme la Chellali a son idée fixe de flou, j’ai fait des photos … floues !

Là, le genre est tout à fait différent car ce sont le sujet et l’appareil photo qui bougent à la fois. Alors comme pour les images précédentes, je commence par la photo la plus banale :

Je dis que c’est une photo banale car je trouve que le flou n’est pas vraiment maîtrisé et qu’il part un peu dans tous les sens, laissant certes une impression de mouvement, avec quelques atouts pour elle et notamment certains visages suffisamment nets pour laisser le regard se poser (se reposer !) et servir de points forts, mais je trouve qu’elle est un peu trop confuse.

Je me suis un peu améliorée sur la seconde photo 🙂 En fait, mes petits père-noël déjà étaient assis et seuls leurs têtes et leurs mains étaient en mouvement ce qui m’a permis de faire une sorte de filé horizontal. Je trouve qu’il se dégage un certain graphisme que je trouve beaucoup plus reposant et intéressant bien qu’au final la photo soit plus floue dans son ensemble. Mais les flous sont plus intéressants et expressifs !

 

Et pour finir, cette photo a failli être votre carte de voeux si les couleurs avaient été plus « pétillantes » et festives ! J’avais eu envie de l’intituler « bye bye 2012 ! » J’apprécie cette photo car elle est très abstraite, graphique et conceptuelle à la fois. On ne voit rien sauf parfois des mains avec leur valeur symbolique ce qui permettra à chacun d’y trouver un sens en fonction de sa sensibilité ou de son interprétation. Et j’aime la façon dont les mouvements de mon sujet et le mien se sont rencontrés.

 

Voilà, pour moi le flou est encore très très loin d’être maîtrisé et il est encore source de multiples découvertes. J’espère que je ne vais pas vous assommer dans les semaines qui viennent avec mes élucubrations « floutesques ». Mais il fait partie désormais de mon cheminement photographique et comme  je vous rappelle que nous sommes avant tout sur un « site d’expérimentations photographiques », il peut y avoir le meilleur comme le pire 🙂

Pfiuuu … c’est incroyable comme la photo demande du travail !!

 

PS : un clic pour agrandir les images est vivement recommandé car c’est typiquement le genre d’image qui doit se voir en grand ! Alors déjà que 800 pixels ce n’est pas très grand, si vous vous contentez des affichettes de l’article, j’ai bien peur que vous ne compreniez pas grand chose à ce que je viens de vous dire 🙂

 

 

 

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19 pensées sur “IDEFIXE

  1. Espérer maîtriser le flou… Belle ambition! Le pire c’est que tu/vous en es/ êtes capable!!! J’aime beaucoup la dernière image!

  2. la vous me rejoignez, c’est ce qui m’attire depuis longtemps mais le maitriser, oups quelle affaire! rien n’est simple et je pense pour que cela marche vraiment il faut un point de stabilite et c’est ca le hic, on arrive a avoir l’un puis l’autre mais les 2 en meme temps, quelle galere!, mais j’aime le rendu de la 3eme et de la 6eme

  3. Les grains de riz virevoltants vers les mariés, première idée sur les premières photos, légères et créatives , sans doute un écho à « libellule prend le tulle »… La seconde série m’évoque un grand huit ! Bon il est 6:01 et la frontière de l’onirisme est proche me diras tu ! Et puis j’aime l’oxymore titre/ travail sur le flou, saisir l’insaisissable ! Maîtriser le flou c’est un truc de fou !

  4. Hé bien moi, ne t’en déplaise, c’est la photo que tu trouves la plus banale que je préfère… Est-ce grave docteur ??? 😉

  5. Merci pour les explications. Effectivement sur les premières, il est difficile d’identifier l’arbre. Hors le flou doit être graphique mais permettre d’identifier le sujet. C’est pour ça que j’aime beaucoup la première et surtout la dernière de la série spectacle qui sont très graphique mais où les sujets sont reconnaissables. La seconde fait plus penser à un flou de bouger, j’adhère moins. En tout cas, encore une fois tu me donne envie de diversifier ma technique et d’essayer de sortir des chemins standards.

  6. ah le flou, un vaste sujet et le maîtriser est un de mes doux rêves que je sais ne se réalisera pas. c’est tellement riche! J’aime beaucoup les photos de flou. les beaux flous sont difficiles à obtenir et font souvent partis des rares survivants d’une prise de vue qui leur est dédie. il faut souvent prendre beaucoup de photos pour en avoir une bonne.
    en tout cas tes deux idees sont ici excellentes. le sapin est superbe entre rêve et réalité et comme seb j’aime aussi beaucoup la première des enfants (non seb je pense que nous sommes OK) et la dernière.

  7. Bonjour !!

    Je vois que vous êtes tous d’accord avec moi sur la difficulté de la chose 🙂

    Avant toute chose, je voulais préciser que lorsque je parle de maîtriser le flou, je veux dire qu’il faut en fin de compte avoir un certain bagage technique et théorique sur la photographie afin d’avoir bien en tête ces paramètres au moment de la prise de vue et après, au moment du choix. Pour moi, une des grandes difficultés de ce genre est d’avoir la maîtrise de la composition en même temps que l’on crée le flou et comme tu le dis bien Françoise, il faut un sacré paquet de prises de vues pour obtenir ce que l’on souhaite. En fait, il s’agit au final de « maîtriser le hasard » ce qui est une ambition folle et impossible, mais ô combien excitante ! De plus, les limites entre la photo floue réussie et ratée sont extrêmement ténues.

    Ainsi Seb et Françoise, je suis bien d’accord avec vous pour dire que ma première photo des petits père-noël n’est pas ratée, mais quand je dis que je la trouve banale, c’est qu’il me semble que c’est ce qu’on voit et ce qu’on attend le plus d’une photo de spectacle. Ainsi, ma petite fille trouve elle aussi que c’est la meilleure car on la voit malgré tout ce flou, elle est identifiable et correspond d’avantage à l’idée qu’elle s’est fait d’elle-même. Pour ma part, je trouve qu’elle se rapproche plus de la photo documentaire qui n’est pas, par ma sensibilité, ce que je souhaite faire et exprimer dans ma pratique photographique. Ceci dit, je comprend parfaitement qu’elle puisse « coller » pour d’autres sensibilités !!

    Ptiloulou, je ne suis pas sûre qu’il soit indispensable que le sujet soit reconnaissable ou identifiable. Les exemples de photos abstraites sont nombreux et je pense que ce n’est pas parce qu’on arrive à identifier le sujet qu’on les trouve belles, surtout si en plus le titre peut nous aider sur l’interprétation. Concernant les 3 photos de spectacle, elles ont toutes des éléments identifiables et elles sont toutes les 3 avec le même flou de bouger (à la fois le sujet et le photographe) donc je pense que de ce point de vue on ne peut pas baser notre préférence sur ces aspects. Je crois que tu réussis tout simplement mieux à te projeter dans la 1ère et la dernière de par ta lecture personnelle.

    Par contre, je te rejoins tout à fait Christine lorsque tu parles de point de stabilité et je me demande si ce qu’on appelle point de stabilité ne serait pas tout simplement au minimum de la géométrie. Notre cerveau cherche la solution de facilité, et quoi de mieux que de pouvoir s’accrocher sur des formes et des lignes qui vont l’aider à se diriger dans l’image.

    Chri et Nathanaël, mes 2 écrivains de grand talent, merci de me rappeler cette ambition inatteignable ! Je crois que j’aimerais beaucoup relancer avec vous ma petite rubrique « DUO » que je n’ai pas animée depuis si longtemps Ca vous dit ? Voici le lien de la catégorie où vous pourrez voir des collaborations entre texte/image, image/image, image/musique : http://www.photofolle.net/portfolio/category/duo/

    Merci de tout coeur à vous tous pour vos précieux retours !

  8. J’aime bien la démarche et le cheminement.
    Après, je préfère la première totalement abstraite.
    Dans les dernières, ce que j’aurais aimé voir, c’est un élément fixe et le reste en mouvement, mais c’est vrai que c’est tout autre chose, demandant un trépied et certainement pas ce que tu voulais faire!

  9. Bien au-dessus de flatté, il y a quel adjectif possible? Je suis évidemment d’accord…

  10. Coucou Laurence,
    Quand j’ai vu ta première photo, je me suis dit « Tiens, elle a photographié le tambour de son lave linge! » ;-))Blague à part, le flou ,c’est magnifique j’aime beaucoup ça mais on peut très vite tomber dans le « n’importe quoi » comme me l’a dit mon chéri alors que je faisais du caméra painting (je ne savais pas que ça s’appelait comme ça) dans la voiture sur l’autoroute . Mais c’est en expérimentant que l’on finira pas arriver à quelque chose non? Ceci dit, J’aime bien ta dernière photo, l’oeil se raccroche à ces mains fugitivement esquissées, comme si elles saluaient le passage d’un train. Bon w-e !

  11. C’est drôle: j’ai passé des heures (bleues si possible) moi aussi à faire du « camera painting » ces dernières semaines. C’est aussi mon obsession du moment, en nature ou en ville. Je me pose beaucoup de questions: où s’arrête le simple effet, aussi beau soit-il, pour arriver à la photo? Et comment faire une photo si l’on ne maîtrise pas les effets de texture, justement! Mais c’est dans l’expérimentation qu’est le plaisir. Et cela devient une espèce de danse en duo avec son apn. Passer par le geste, par le corps, ça apporte vraiment une dimension supplémentaire à l’acte de photographier. Seul bémol: la plupart de ces photos perdent beaucoup en petit format. Le web ne leur va pas très bien au teint. Ta troisième photo m’a immédiatement interpellée: envie de frôler le sapin pour me fondre dans la nuit des arcades. J’adore! Et je te rejoins aussi sur la dernière: ces mains qui battent des ailes, c’est très poétique! 🙂
    Bon weekend

  12. Vaste sujet !
    Pour ma part, j’aime moyennement ce qui est caméra painting ou light painting. Une question de goût pas vraiment développable en trois lignes et pas forcément beaucoup d’intérêt à partager mon point de vue !
    Sur l’autre partie, « flou mais plus ou moins ancré dans la réalité » :
    – j’aime bien les récupérer plus ou moins par hasard ces photos. Ce côté intrusion du hasard me plait bien
    – avouons-le, j’aime bien aussi en provoquer. Ce qui me paraît difficile quand l’ancrage dans le réel devient faible c’est le partage (pas toujours nécessaire d’ailleurs). Il peut parfois ne subsister qu’un fil très ténu qui ne parle qu’à soi. La photo a alors deux « natures ». Une pour soi, une pour les autres.
    Bon, en trois lignes est-ce que ce sera compréhensible. Des propos peut-être très …flous !
    PS : mes préférées sont la 1° et la dernière de la série spectacles. Très belles toutes le deux. Sur la 1° marche peut-être la 1°

  13. C’est tout beau tout neuf ici ! Très agréable le changement.

    En ce qui concerne le flou, j’aime beaucoup. Cependant je n’ose pas encore assez. J’ai toujours les reflexes de débutante on va dire. C’est quelque chose que je dois encore creuser et expérimenter, J’avais déjà beaucoup aimé le très bon post d’Anne-Laure Jaccard à ce sujet pour la Boite à Photo.
    Le titre me fait sourire, Idéfixe est le surnom que me donne mon père 😉

  14. Bonjour à vous tous !

    Je suis ravie de constater que je ne suis pas la seule à être un peu fascinée et/ou à tenter d’obtenir quelque chose de tangible avec ce flou de mouvement ! En tout cas, je suis très très fière de vous avoir appris que lorsqu’on fait ce genre de photos, on fait du Camera Painting. Héhéhé, c’est qu’on s’instruit par ici 🙂

    Blague à part, Donlope, il y a des éléments fixes dans TOUTES les images que je vous ai montrées, que ce soit de la première, certes totalement abstraite mais avec ses lignes bien précises, à la toute dernière où l’on voit très clairement et précisément des mains. Une fois encore comme tu le dis très bien Cathy, où est la frontière ? Ou encore comme tu le dis Astor, est-ce surtout une question de sensibilité personnelle et que ce genre de photo, plus que les autres encore, est sujette à des interprétations et des résonances tout à fait personnelles ?

    Je retiens également ce que tu dis Cathy, concernant l’implication du corps. Là, c’est probablement la peintre en toi qui parle ! Et c’est tout à fait juste que dans ces moments de prise de vue, c’est un autre genre de maîtrise corporelle : il y a certes l’amplitude du mouvement à déterminer, mais l’ouïe entre grandement en jeu ! Car avec ces vitesses lentes, c’est vraiment important d’évaluer le temps de pause avec ce qu’on entend entre le « clic » du déclenchement et celui de la fermeture.

    Ceci me permet de rebondir sur ce que tu dis Lucie, concernant les « réflexes de débutants » : au début, on essaye au contraire d’être dans la plus grande stabilité possible car on ne veut surtout, surtout pas obtenir de photos un peu floues. C’est peut-être dans ce « un peu » d’ailleurs qu’il faut travailler : soit on fait volontairement une photo floue, soit on fait une photo nette et ce qui compte avant tout, c’est l’intention du photographe. A bas l’à peu près !!!

    Astor, moi non plus je ne suis pas une grande fanatique du light painting et il est rare, à part au début avec l’effet de surprise, que ce genre de photos m’émeuve. Mais qui sait ? Il y a de l’espace de créativité pour tout le monde et pourquoi ne pas essayer avec sa propre sensibilité ?

    Enfin, je crois qu’au final, la plus grande difficulté de l’exercice est à la fois d’accepter et de minimiser la part de hasard. Sans tomber dans le « n’importe quoi  » de Spiruline, ce qui est intéressant c’est d’être disponible pour accepter de ne pas absolument tout maîtriser, mais juste une idée et d’essayer de faire en sorte qu’elle aboutisse. Mais ce n’est pas dit qu’on y arrive !!

    Pour finir, Chri, c’est moi qui suis honorée !!!

    Je vous souhaite une excellente journée !!!

  15. Bonjour,
    Ah ça y est, Elle a encore chamboulé son site.. complètement paumé.. (je plaisante.. bien sur.. )
    J’aime lire le récit de tes avancées.
    Le flou fascine beaucoup. Mais je retiens quelque chose d’essentiel dans tout ce que tu as dit : « car son ancrage dans la réalité, dans le concret me la rend plus facilement compréhensible et intuitive.  »

    Cette notion d’ancrage dans la réalité est à mon avis une évidence, une nécessité.

  16. Voilà bien ici le témoignage , si j’en juge par le nombre de messages, de ce qui est un hommage, à tes superbes images ! ( rime oblige… )

    Dis donc ce n’est pas un coup de peinture fraiche que tu as mis à ton site mais un ravalement ! Su-per-be… Même si du coup je suis un peu paumé…

    Le lien vers  » Duos  » ne fonctionne pas… Je voulais jeter un œil !?

    La bise.

  17. Évidemment « Duos » fait partie de tes catégories…
    Je me prends au jeu dés que je retrouve un peu de temps à moi…
    A vite !

  18. @ Dominique et Nathanaël : Ah non, ne me dites pas que vous êtes perdus !!!! Je vous promets, il n’y a rien de changé sur le fond et comme je l’ai écrit dans mon autre article « clocher n°2 bis », je jure que je n’ai fait que changer de couleurs et que je n’ai changé aucun meuble de place ni rangé les tiroirs !!
    Concernant cette idée de flou, effectivement et de toutes façons, la photo ne fait « qu’imprimer » une réalité concrète, objective, existante !

  19. Tu ne crois pas si bien dire, lorsque tu fais le parallèle avec la peinture. C’est tout çà fait ça! J’adore ce rapport « physique » que l’on peut avoir lorsque l’on peint une grande toile ou en calligraphie: la gestuelle, son amplitude… En photo, l’absence de cette sensation me frustrait. Et je la retrouve justement dans ces flous, qui demandent d’ailleurs autant de maîtrise de ses gestes qu’une photo nette ;-).
    Et c’est vrai que l’ouïe intervient + encore qu’en photo plus « traditionnelle ».
    J’aime ce besoin de faire appel à nos sens plutôt qu’à du matériel.

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