Si j’avais du deviner de qui est cete photo, je te l’aurais attribuée sans aucune hésitation. C’est tout ton univers qui transparait ici. Des contrastes très marqués, une compo somme toute assez dépouillée, un sorte de chemin de lumière en diagonale qui dirige le regard vers l’un des personnages, un autre judicieusement placé, une vraie atmosphère quoi!
PS: ça fait un petit moment me semble-t-il que tu ne nous as plus proposé de photo texturée. Je trouve qu’ici, elle convient particulièrement bien à ta photo:-) Belle journée Laurence
Merci de votre visite Gine, Cécile, Pastelle et Christine !
Je suis heureuse que cette photo toute en atmosphère vous ai plu !
@ Christine : ça se reconnait tant que ça ma manie du contre-jour ??? 😉
C’est vrai que je me sers de moins en moins de ces textures dont je m’étais fait une collection à une certaine époque. Je ne sais pas trop pourquoi … Je crois peut-être, qu’entre autres, c’est parce que j’ai vu énormément de photos avec ce genre d’effet (tous les trucs genre « hipstamatic », « instargram » &co, et que maintenant, il y a un petit quelque chose qui me dérange, une sorte de « facilité d’effet » dont je suis pas mal lassée.
Dans cette photo, je n’avais pour ainsi dire pas le choix : soit c’était ça, soit c’était la poubelle, mon ciel étant complètement cramé et vide. Comme il occupait vraiment beaucoup de place, ça n’allait pas du tout si je le laissais simplement blanc. Donc je suis entièrement d’accord avec toi : ici, cette texture se justifie tout à fait !
Il y a ici de la forteresse qui s’efface, une sorte de craquement ou d’abandon, un moment de guerre lasse. Le subtil contre-jour raconte peut-être un nouveau matin, après une très longue nuit ; les frontières disparaissent autant que les murs dressés pour une simple évocation de ces derniers.Les personnages témoignent de cette tentative. J’aime beaucoup.
Jonas
C’est étrange une photo. Ça finit par être un monde. On si sent bien ou pas. Ici, je ne me sens pas à l’aise. Je ne sais pas dire pourquoi. Cette sentinelle, ce n’est pas l’autre personnage de la photo qu’elle surveille, mais moi. Bizarre..
J’adore ce contre-jour et ce contraste, l’ambiance est vraiment superbe et la texture apporte vraiment un plus.
Je pense qu’imprimé sur du beau papier, cela doit être magnifique !
Il y a en haut l’homme-forteresse, carrément carré silhouette, tête carrée, et bras carrés levés. Dans la carapace de pierre, une fenêtre de ciel, l’homme enclavé, prisonnier de lui même, apparait, ensuite sur sa droite, en continuité de son non-être: la chute.
Et puis il y a en dessous, plus proche de la mer, au bout d’un chemin où luit quelque lumière, une silhouette simple, plantée tête dans le ciel, corps dans la mer, pieds dans la roche, tournée vers l’orée des possibles.
Il y a là tout un monde, peut-être que le premier ayant chuté et brisé sa forteresse est-il dorénavant prêt à se réaliser ?
Bonjour Laurence.
Bonjour Laurence,
Toute comme Christine, je pense que je t’aurais attribué cette photo sans hésiter. Il y a le traitement bien sûr, mais également l’ambiance, le contre jour, l’histoire que l’on ne peut s’empêcher d’imaginer … Bref, comme d’habitude, j’aime beaucoup.
Bonne semaine
Vous avez vu comme il est passionnant de constater à quel point chacun de nous éprouve un ressenti tout à fait personnel et unique face à cette photographie qui en soi est très simple dans sa composition et dans ses éléments formels. Je suis fascinée, vraiment.
Qui après avoir lu vos évocations pourra toujours affirmer que la photographie est seulement descriptive ?
Comment puis-je vous remercier de me livrer ainsi vos histoires ?
Toi Jonas qui y voit une guerre lasse, une fatigue, une sorte de résignation.
Toi Dominique qui te sens surveillé, voire épié par cette sentinelle tout en haut et qui te semble menaçante.
Toi Aurélien qui a décidé de ne formaliser ton ressenti qu’à travers une observation « technique », comme pour le garder secret.
Toi Sylvain qui y a vu de la douceur au contraire de Nathanaël qui y a ressenti une sorte de renaissance qui ne se serait pas passée ‘en toute tranquillité ».
Toi Chri qui y a éprouvé la patience du temps.
Toi Véro qui a décidé aussi de garder ton histoire secrète mais dont tu partages l’idée.
Et enfin toi Ronan qui comme à ton habitude ne livre rien et préfères endosser ta carapace. Mais elle est bien fragile avec cette histoire de prince et de princesse 😉
Ils sont la, les deux aspects du gardien du temps.
On m’appelle Zangra disait Jacques Brel, avec le même message dans une chanson saisissante, par ici : http://www.paroles.net/jacques-brel/paroles-zangra
L’un de face, dans ces restes de murailles qui ne sont plus que signe, comme un mythe qui s’efface progressivement de notre mémoire collective. Il nous regarde et nous interpelle, d’ou la gêne déclenchée chez certains lecteur : « et toi, ou es tu, que fais tu ? » nous dit-il avec cette silhouette noire, franchement découpée, bien qu’incertaine par les différentes interprétations qu’elle offre à nos possibles…
L’autre, tourné vers la droite, regarde l’avenir, vers ce qui viendra ? L’ennemi ? La peur de l’inconnu ? La certitude d’un avenir ? meilleur ? incertain ? désiré ?
Le sol, noir, rocailleux, charbonneux primitif, source d’énergie prête à être délivrée, n’attendant plus que ceux qui, immobiles aujourd’hui, et contemplatifs, se décideront à l’utiliser pour la construction du futur, ce futur qui pour l’instant n’est que mer, informe, bruissante de ses vagues en rappel, fondue dans ce bleu, ce blues du ciel, éteint de se morfondre, en sourdine, comme si les couleurs passaient, déclinantes de leurs teintes originelles, lumineuses : « souviens-toi de ton futur, il t’attend ».
Quand passeront-ils à l’action ?
Ou bien sera t’il trop tard comme ce le sera dans la chanson de Brel ?
Encore une fois une petite merveille de symbolisme dépouillé que nous livre Laurence.
Je ne peux que m’incliner avec respect devant l’artiste.
J’ai oublié de préciser, pour ceux que les références littéraires plus que musicales satisferaient mieux, la liaison que l’on peut établir avec le célèbre roman de Dino buzatti, le « désert des Tartares » sur le même thème de la fuite du temps, dont on parle ci-dessous. Si vous ne connaissez pas, je vous le recommande : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Désert_des_Tartares
Kikou Laurence, ouhlala, ça fait un petit moment que je ne suis pas venue, mais j’ai eu besoin de freiner un peule net… Et bien, j’aime beaucoup cette photo, c’est bizarre, elle fait remonter chez moi de jolies souvenirs d’enfance que j’avais presque oubliés…
Bisous doux et belle journée pleine de soleil <3
ahah, Jean-Paul, tu es de retour 😉
Encore une fois merci pour ton intervention toujours pertinente et qui nous élargit l’horizon au delà de la photographie ! Je n’ai malheureusement pas lu « Le désert des Tartares », par contre, je me souviens parfaitement de la chanson de Brel. Jacques Brel que j’ai écouté pendant des heures étant jeune, étant même allée jusqu’à acheter alors que je n’avais pas un sou à l’époque, le recueil de toutes les paroles de ses chansons !
Je m’aperçoit que je n’ai pas livré ma propre perception de cette photo, et je dois bien avouer que je fais partie de ceux qu’elle dérange, mais pas exactement dans le même sens. Pour ma part, elle est plutôt le symbole du destin, de la fatalité : même si on choisit le chemin de lumière, la mort est là, immobile, au dessus de nous, qui nous attend (en ce sens, nous sommes nombreux à avoir perçu cette attente). Nous avons face à nous un monde vide et inconnu, nous sommes au bord de la terre ferme. Que faire ? Rester là à attendre avec cette sentinelle immuable au dessus de nous, ou bien franchir le pas et prendre le risque de se noyer dans ce monde inconnu ? Mais à vrai dire, se noie-t-on vraiment ? L’eau n’est-elle pas le symbole de la régénérescence, ne venons-nous pas originellement de l’eau ? Dans ce cas, nous sommes immuablement dans ce cercle de la vie et de la mort et on en revient à ma « fatalité ». Ah, pauvre condition humaine, comme il est toujours surprenant de constater à quel point nous ne sommes au dessus de rien !
D’un autre côté, des interventions comme la tienne Marie relativisent complètement mon intention photographique, et je suis contente de voir que cette image évoque aussi des moments d’allégresse et finalement, d’insouciance !!
Sur papier velours! J’aime beaucoup cet effet poudré du ciel!
J’adore cette ambiance, rêveuse et forte à la fois. Formidable pour partir d’un pied allant au travail!
J’aime beaucoup l’atmosphère de cette photo.
Si j’avais du deviner de qui est cete photo, je te l’aurais attribuée sans aucune hésitation. C’est tout ton univers qui transparait ici. Des contrastes très marqués, une compo somme toute assez dépouillée, un sorte de chemin de lumière en diagonale qui dirige le regard vers l’un des personnages, un autre judicieusement placé, une vraie atmosphère quoi!
PS: ça fait un petit moment me semble-t-il que tu ne nous as plus proposé de photo texturée. Je trouve qu’ici, elle convient particulièrement bien à ta photo:-) Belle journée Laurence
Merci de votre visite Gine, Cécile, Pastelle et Christine !
Je suis heureuse que cette photo toute en atmosphère vous ai plu !
@ Christine : ça se reconnait tant que ça ma manie du contre-jour ??? 😉
C’est vrai que je me sers de moins en moins de ces textures dont je m’étais fait une collection à une certaine époque. Je ne sais pas trop pourquoi … Je crois peut-être, qu’entre autres, c’est parce que j’ai vu énormément de photos avec ce genre d’effet (tous les trucs genre « hipstamatic », « instargram » &co, et que maintenant, il y a un petit quelque chose qui me dérange, une sorte de « facilité d’effet » dont je suis pas mal lassée.
Dans cette photo, je n’avais pour ainsi dire pas le choix : soit c’était ça, soit c’était la poubelle, mon ciel étant complètement cramé et vide. Comme il occupait vraiment beaucoup de place, ça n’allait pas du tout si je le laissais simplement blanc. Donc je suis entièrement d’accord avec toi : ici, cette texture se justifie tout à fait !
Il y a ici de la forteresse qui s’efface, une sorte de craquement ou d’abandon, un moment de guerre lasse. Le subtil contre-jour raconte peut-être un nouveau matin, après une très longue nuit ; les frontières disparaissent autant que les murs dressés pour une simple évocation de ces derniers.Les personnages témoignent de cette tentative. J’aime beaucoup.
Jonas
C’est étrange une photo. Ça finit par être un monde. On si sent bien ou pas. Ici, je ne me sens pas à l’aise. Je ne sais pas dire pourquoi. Cette sentinelle, ce n’est pas l’autre personnage de la photo qu’elle surveille, mais moi. Bizarre..
J’adore ce contre-jour et ce contraste, l’ambiance est vraiment superbe et la texture apporte vraiment un plus.
Je pense qu’imprimé sur du beau papier, cela doit être magnifique !
Beaucoup de douceur dans cette photo!
Il y a en haut l’homme-forteresse, carrément carré silhouette, tête carrée, et bras carrés levés. Dans la carapace de pierre, une fenêtre de ciel, l’homme enclavé, prisonnier de lui même, apparait, ensuite sur sa droite, en continuité de son non-être: la chute.
Et puis il y a en dessous, plus proche de la mer, au bout d’un chemin où luit quelque lumière, une silhouette simple, plantée tête dans le ciel, corps dans la mer, pieds dans la roche, tournée vers l’orée des possibles.
Il y a là tout un monde, peut-être que le premier ayant chuté et brisé sa forteresse est-il dorénavant prêt à se réaliser ?
Bonjour Laurence.
Est-ce que le temps passé à attendre est vraiment du temps perdu?
J’aime beaucoup cette image et sa profondeur de ressenti. Merci Laurence.
Bonjour Laurence,
Toute comme Christine, je pense que je t’aurais attribué cette photo sans hésiter. Il y a le traitement bien sûr, mais également l’ambiance, le contre jour, l’histoire que l’on ne peut s’empêcher d’imaginer … Bref, comme d’habitude, j’aime beaucoup.
Bonne semaine
marrant, pou une fois on dirait que c’est le prince qui est au donjon et la princesse en contre-bas 🙂
(mais peut-être discerne-je mal à cette heure…)
Bonjour à vous !
Vous avez vu comme il est passionnant de constater à quel point chacun de nous éprouve un ressenti tout à fait personnel et unique face à cette photographie qui en soi est très simple dans sa composition et dans ses éléments formels. Je suis fascinée, vraiment.
Qui après avoir lu vos évocations pourra toujours affirmer que la photographie est seulement descriptive ?
Comment puis-je vous remercier de me livrer ainsi vos histoires ?
Toi Jonas qui y voit une guerre lasse, une fatigue, une sorte de résignation.
Toi Dominique qui te sens surveillé, voire épié par cette sentinelle tout en haut et qui te semble menaçante.
Toi Aurélien qui a décidé de ne formaliser ton ressenti qu’à travers une observation « technique », comme pour le garder secret.
Toi Sylvain qui y a vu de la douceur au contraire de Nathanaël qui y a ressenti une sorte de renaissance qui ne se serait pas passée ‘en toute tranquillité ».
Toi Chri qui y a éprouvé la patience du temps.
Toi Véro qui a décidé aussi de garder ton histoire secrète mais dont tu partages l’idée.
Et enfin toi Ronan qui comme à ton habitude ne livre rien et préfères endosser ta carapace. Mais elle est bien fragile avec cette histoire de prince et de princesse 😉
Merci à vous pour votre présence !!!
Ils sont la, les deux aspects du gardien du temps.
On m’appelle Zangra disait Jacques Brel, avec le même message dans une chanson saisissante, par ici :
http://www.paroles.net/jacques-brel/paroles-zangra
L’un de face, dans ces restes de murailles qui ne sont plus que signe, comme un mythe qui s’efface progressivement de notre mémoire collective. Il nous regarde et nous interpelle, d’ou la gêne déclenchée chez certains lecteur : « et toi, ou es tu, que fais tu ? » nous dit-il avec cette silhouette noire, franchement découpée, bien qu’incertaine par les différentes interprétations qu’elle offre à nos possibles…
L’autre, tourné vers la droite, regarde l’avenir, vers ce qui viendra ? L’ennemi ? La peur de l’inconnu ? La certitude d’un avenir ? meilleur ? incertain ? désiré ?
Le sol, noir, rocailleux, charbonneux primitif, source d’énergie prête à être délivrée, n’attendant plus que ceux qui, immobiles aujourd’hui, et contemplatifs, se décideront à l’utiliser pour la construction du futur, ce futur qui pour l’instant n’est que mer, informe, bruissante de ses vagues en rappel, fondue dans ce bleu, ce blues du ciel, éteint de se morfondre, en sourdine, comme si les couleurs passaient, déclinantes de leurs teintes originelles, lumineuses : « souviens-toi de ton futur, il t’attend ».
Quand passeront-ils à l’action ?
Ou bien sera t’il trop tard comme ce le sera dans la chanson de Brel ?
Encore une fois une petite merveille de symbolisme dépouillé que nous livre Laurence.
Je ne peux que m’incliner avec respect devant l’artiste.
J’ai oublié de préciser, pour ceux que les références littéraires plus que musicales satisferaient mieux, la liaison que l’on peut établir avec le célèbre roman de Dino buzatti, le « désert des Tartares » sur le même thème de la fuite du temps, dont on parle ci-dessous. Si vous ne connaissez pas, je vous le recommande :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Désert_des_Tartares
Kikou Laurence, ouhlala, ça fait un petit moment que je ne suis pas venue, mais j’ai eu besoin de freiner un peule net… Et bien, j’aime beaucoup cette photo, c’est bizarre, elle fait remonter chez moi de jolies souvenirs d’enfance que j’avais presque oubliés…
Bisous doux et belle journée pleine de soleil <3
ahah, Jean-Paul, tu es de retour 😉
Encore une fois merci pour ton intervention toujours pertinente et qui nous élargit l’horizon au delà de la photographie ! Je n’ai malheureusement pas lu « Le désert des Tartares », par contre, je me souviens parfaitement de la chanson de Brel. Jacques Brel que j’ai écouté pendant des heures étant jeune, étant même allée jusqu’à acheter alors que je n’avais pas un sou à l’époque, le recueil de toutes les paroles de ses chansons !
Je m’aperçoit que je n’ai pas livré ma propre perception de cette photo, et je dois bien avouer que je fais partie de ceux qu’elle dérange, mais pas exactement dans le même sens. Pour ma part, elle est plutôt le symbole du destin, de la fatalité : même si on choisit le chemin de lumière, la mort est là, immobile, au dessus de nous, qui nous attend (en ce sens, nous sommes nombreux à avoir perçu cette attente). Nous avons face à nous un monde vide et inconnu, nous sommes au bord de la terre ferme. Que faire ? Rester là à attendre avec cette sentinelle immuable au dessus de nous, ou bien franchir le pas et prendre le risque de se noyer dans ce monde inconnu ? Mais à vrai dire, se noie-t-on vraiment ? L’eau n’est-elle pas le symbole de la régénérescence, ne venons-nous pas originellement de l’eau ? Dans ce cas, nous sommes immuablement dans ce cercle de la vie et de la mort et on en revient à ma « fatalité ». Ah, pauvre condition humaine, comme il est toujours surprenant de constater à quel point nous ne sommes au dessus de rien !
D’un autre côté, des interventions comme la tienne Marie relativisent complètement mon intention photographique, et je suis contente de voir que cette image évoque aussi des moments d’allégresse et finalement, d’insouciance !!
Je ne sais pas trop quoi dire sur cette photo… sinon que j’aime bien le traitement et l’ambiance qui s’en dégage !
Merci le P’tit Nicolas …