Avec une telle photo d’introduction, vous allez penser que je suis tombée amoureuse de ce boîtier ! Mais me précipitons pas les choses et attendez de lire la suite pour savoir s’il s’agit d’une vraie histoire d’amour ou d’une aventure sans lendemain 😉

Tout a commencé lorsqu’un ami m’a prêté son Leica monochrome accompagné des summicron 28 mm et 50 mm. J’avais déjà pas mal fantasmé sur ce boîtier à cause de la visée télémétrique (j’y reviendrai plus loin) typique de la gamme M des Leica et sur le fait que, étant équipé d’un capteur pour photographier exclusivement en noir et blanc, ce Leica devait forcément produire de superbes images monochromes 😉 Mais le prix stratosphérique de ce boîtier a fait en sorte de laisser dans les limbes mes fantasmes, jusqu’à ce jour de printemps où j’ai enfin pu tenir l’objet de mes désirs 😉

Avertissement :

Je ne suis absolument pas une aficionados du matériel photo que je considère seulement comme un outil. Mais ça ne m’empêche pas d’être curieuse lorsqu’il y en a qui sortent du lot.

Par ailleurs, il faut bien retenir que ce post n’est en rien un test et qu’il porte uniquement sur mon ressenti personnel. Donc bien entendu, dénué de toute objectivité 😉

Présentation du Leica Monochrome (Typ 246)

Avant toutes choses, présentons ce boîtier atypique dans le monde des appareils photo numériques d’aujourd’hui.

Leica est connu pour 3 choses : la cherté de ses appareils et objectifs, la qualité de ses produits et … son conservatisme. C’est ainsi que toute la gamme M, celle qui est probablement la plus connue*, continue de proposer des appareils avec mise au point exclusivement manuelle et via la visée télémétrique, ce qui au temps du numérique et du tout automatique peut sembler pour le moins surprenant ! Et cerise sur le gâteau, ce Typ 246 ne peut produire que des images en noir et blanc. Là, je crois qu’on dépasse l’anachronisme et que l’on est pas loin de tomber dans le consumérisme de passionnés, car même au temps de l’analogique on pouvait choisir si nos prochaines 12, 24 ou 36 poses seraient en couleur ou en noir et blanc**. On n’avait qu’à changer de pellicule. Mais puisque ce Leica est un appareil numérique et qu’on ne peut pas changer de capteur comme de pellicule, on se retrouve à avoir le boîtier complet dédié au noir et blanc.

Je ne vais pas rentrer dans la technologie pure du capteur car j’en serais bien incapable. La seule chose qu’il faut retenir, c’est que le capteur du monochrome est conçu pour enregistrer les images en niveaux de gris et qu’il est donc impossible de produire des photos en couleur.

Je tiens à préciser que le Leica que j’ai essayé n’est pas du tout de la dernière génération et que sa sortie date quand même de 2015. La marque a depuis lors sorti d’autres appareils dits « monochromes » dans sa gamme.

Le Leica Monochrome (Typ 246)

* Le Leica Q a connu un succès (mérité) incroyable et est devenu l’un des appareils les plus connus de la marque ! J’en possède moi-même un depuis des années et je ne m’en séparerais pour rien au monde ! Si ca vous intéresse, j’avais écris ceci à son propos : Le Q m’a eue et Retour sur le Leica Q.
** Je parle de l’analogique au passé mais c’est juste pour mettre l’accent sur le côté anachronique de Leica. Bien sûr que l’analogique est encore bien présent dans nos pratiques !!

Le fonctionnement du Leica 246

Mis à part qu’il ne peut prendre que des photos en noir et blanc, rien ne le différencie de tous les appareils photos du monde. Je dirais même mieux, à l’instar de tous les Leica, il est d’une simplicité biblique à l’usage, ce qui est à mes yeux une qualité hors pair !

La visée télémétrique

Par contre, ce qui change fondamentalement par rapport à tous les autres appareils photo, c’est sa visée télémétrique. Et ça, ça oblige à revoir presque tous ses réflexes d’utilisateur d’auto-focus, ce qui n’est pas rien. Vraiment pas rien ! Mais à l’usage, c’est aussi tout ce qui fait le charme de la prise de vue avec ce type de visée 🙂

Il faut donc oublier l’auto-focus et faire le point à la main. Dans le viseur, on voit donc 2 images et il faut tourner la manette du focus jusqu’à ce qu’elles coincident parfaitement.

C’est évidemment bien plus lent que le focus automatique mais d’aucuns disent qu’il s’agit d’une habitude à prendre. Je les crois volontiers 🙂 Ceci dit, hormis pour les photos où le sujet ne bouge pas (photos posées, nature morte, paysage,…), la mise au point manuelle reste bien plus lente et surtout il est très facile de faire une erreur. C’est pour cela que l’on doit retourner dans la majeur partie des cas à la bonne vieille formule de l’hyperfocale 🙂

Explication du fonctionnement de la visée télémétrique. Image trouvée sur internet mais sans auteur …

L’hyperfocale

Peut-être que parmi vous, certains se demanderont « mais qu’est-ce que c’est que ce machin ?  » En fait c’est très simple, l’hyperfocale est tout simplement la distance à partir de laquelle tous les objets sont nets. Elle est donc en étroite relation avec la notion de profondeur de champ et donc de l’ouverture du diaphragme.

Avec les objectifs actuels, l’hyperfocale n’est plus que très rarement utilisée car les auto-focus sont diablement efficaces, à tel point que les repères d’hyperfocale ont même disparu de la plupart des objectifs modernes ! Cependant, certains ont encore ces informations et je suis sûre que vous avez déjà vu ces échelles en vous demandant peut-être à quoi ca pouvait bien servir 😉

Il existe différents repères selon les objectifs et les marques mais le principe reste toujours le même.

Vous aurez donc compris pourquoi, en l’absence d’auto-focus, cette hyperfocale est essentielle car c’est elle qui va nous permettre d’être rapide.

Une fois ce préambule expliqué, passons à mes coups de coeurs avant de m’épancher sur mes coups de gueule 😉

Ce que j’ai aimé !

La spontanéité

Et bien justement, j’ai adoré la mise au point grâce à l’hyperfocale ! Ce qui est fantastique, c’est qu’il n’y a qu’à mettre l’oeil dans le viseur et ne s’occuper que du cadrage et de la composition. J’ai ressenti un vent de liberté et de spontanéité qu’on ne peut pas avoir avec un auto-focus.

En effet, lorsque l’on utilise l’auto-focus, il faut forcément faire le point quelque part, et même s’il est super rapide, il y a quand même ce laps de temps de réflexion et de mise au point qui provoque un petit arrêt, une suspension dans l’acte photographique. Avec l’hyperfocale, on voit, on déclenche et c’est tout 🙂

Après ma première sortie, j’ai été étonnée du peu de « déchets » liés à un défaut de mise au point (il y en a eu beaucoup quand même mais dûs à d’autres problèmes dont je vous parlerai plus loin). Ce n’était pas la première fois que j’utilisais cette technique de mise au point, mais je l’avais toujours faite avec des appareils type « Rolleiflex », donc beaucoup plus lourds, moins pratiques et peu maniables, et je n’avais pas réalisé à quel point elle pouvait offrir cette spontanéité. Alliée à un appareil discret, ultra silencieux, l’utilisation de l’hyperfocale rend la photo peut-être plus instinctive, moins pensée. Ce qui me va très bien ! Bref, je continuerai l’expérience avec mon Leica Q à l’avenir car, conservatisme oblige, son objectif possède les repères 😉 Et si vous, vous avez un objectif qui permet de mesurer l’hyperfocale, c’est une méthode de mise au point que je vous recommande chaudement !!

Appareil simple, intuitif, sans fioritures

Ce Leica ne trahit évidemment pas la philosophie de ses appareils sur leur simplicité d’usage et comme je l’écrivais précédemment, c’est un vrai bonheur à l’usage. Je ne l’avais jamais eu en main et pourtant, c’est comme si je l’avais toujours possédé.Rien ne change pour ainsi dire par rapport à mon Leica Q et j’ai immédiatement retrouvé toutes mes marques. C’est à dire pas grand chose mais exactement ce qu’il faut pour photographier 😉 Accès immédiat à l’ouverture, la vitesse, les ISO. Et 2 boutons d’option pour le mode de mesure de la lumière et la mémorisation d’exposition. Quand je compare l’ergonomie des Leica à mon Fujifilm GFX 50R (rien que le nom me donne mal à la tête 😉 ) c’est le jour et la nuit. J’adore le rendu des photos de ce Fuji et je ne regrette pas un instant de l’avoir. Mais quel désastre tous ces boutons partout qui ne servent à rien !!

Ce que j’ai moins aimé, voire pas du tout aimé

Et oui, malgré ce que je vous ai décris plus haut, ca n’a pas été le coup de foudre et après cet essai, cet appareil a disparu de la liste de mes fantasmes. Voici pourquoi …

L’objectif apparait dans le viseur

C’est peut-être le problème le moins grave car c’est probable qu’on finisse par s’habituer et s’adapter. Mais quand même …

Je disais précédemment que j’avais été étonnée du peu de « déchets » liés à un défaut de mise au point. Mais combien j’en ai eu à cause de cadrages et de compositions totalement ratées !

En effet, un des gros gros gros inconvénients de cet appareil, c’est que l’objectif apparait dans le viseur. Et c’est encore pire quand on met le pare-soleil, pourtant indispensable. Voici ce qu’on voit à l’intérieur :

Vue dans le viseur du Leica.

Comme vous pouvez le constater, le pare-soleil occupe un bon quart du viseur. Celui-ci est celui du 28mm et c’est probablement le plus invasif. Une encoche percée est d’ailleurs prévue pour pallier à ce problème, mais franchement, ça ne le résout qu’en partie. Et même sans pare-soleil on continue d’avoir un angle mort ce qui pour moi est vraiment rédhibitoire.

Certes, on cherche ici à avoir des photos très spontanées et intuitives. Certes, j’ai décidé d’être moins accros au cadrage millimétré et de plus « laisser aller » les choses. Mais là c’est un saut trop radical pour moi et j’ai quand même besoin de voir tout mon cadre pour décider si oui ou non j’y intègre ou non tel ou tel élément.

Le cadre n’est pas délimité par le viseur mais par un entourage blanc

Seconde grosse difficulté qui m’a bien rafraîchie, c’est le fait que, en fonction de l’objectif monté, ce que l’on voit dans le viseur n’est pas le cadrage final !

Reprenons notre première photo pour illustrer ce que je veux dire. Le cadre blanc que l’on vois dans le viseur est en fait le fait le cadre réel. Tout ce qui est en dehors sera hors du cadre de la photo. Quand on monte un 28mm il n’y a qu’une très petite différence, mais là, avec le 50mm, il faut donc aussi faire attention à ces lignes blanches. Je n’ose même pas imaginer quand on monte une focale plus longue !

Donc, entre la mise au point manuelle, l’objectif qui obstrue la visée et l’attention au cadre, c’est quand même un sacré exercice et je dois dire que tout le gain de spontanéité et de discrétion que peut apporter cet appareil, je l’ai allègrement perdu lors de mes essais. Et pour le coup, je peux vous assurer que les photos de mes sorties au 50mm sont presque toutes parties à la poubelle !

La qualité du fichier

Alors vous me direz les 2 problèmes qui m’ont posé des difficultés ci-dessus peuvent se résoudre avec l’habitude. Il suffit de beaucoup s’entraîner 😉 Un appareil à vision télémétrique se conquiert ou s’apprivoise selon son tempérament et il faut le temps qu’il faut pour l’avoir bien en main comme on dit 😉

Mais un fichier pas terrible restera un fichier pas terrible et en plus difficilement exploitable. Et je dois dire que les images procurées par ce M246 m’ont vraiment laissées sur ma faim.

Je n’ai rien à reprocher au noir et blanc en soi mais je ne le trouve pas non plus aussi extraordinaire que ça et j’ai beaucoup de mal à voir la différence avec un fichier raw en couleur converti en n&b. Peut-être se voit-elle à l’impression ?

Par ailleurs, lorsque je décide de photographier en n&b, je profite d’habitude avec bonheur de l’option « rendu monochrome » que mes 2 appareils photo me fournissent. D’une aide incroyablement efficace, elle permet de directement voir en n&b à la prise de vue, ce qui garantit une composition 100% ad hoc (voir à ce sujet cet article sur le noir et blanc). Or avec cette visée télémétrique je me retrouve comme avec un appareil reflex où je ne peux qu’imaginer le n&b. J’avais probablement perdu l’habitude et j’ai donc été souvent déçue par mes images, tout simplement parce que je ne les ai pas bien anticipées en n&b. Et là, pour le coup, impossible de revenir en couleur puisque par définition le capteur ne les enregistre pas. Mais là encore, il s’agit d’une question de pratique et ce serait injuste de totalement blâmer cet appareil pour ça. Sauf qu’en ce qui me concerne, je trouve que c’est dommage, d’autant que le dos de l’appareil, lui, offre un écran avec la vision numérique en n&b de la scène. C’est donc bien possible d’avoir une visée télémétrique digitale et de potentiellement pouvoir bénéficier de tous ses avantages !

Là où je suis très très déçue, c’est au niveau de la dynamique. Cet appareil « crame » les blancs tellement facilement que c’est à se demander s’il est fait pour supporter la lumière méditerranéenne 😉 La photo ci-contre en est un exemple parfait avec une scène certes très contrastée, mais je sais que mon Leica Q n’aurait jamais cramé à ce point les arches sur la gauche. J’ai bien essayé de récupérer un peu les blancs mais je n’ai fait que du gris. Quand c’est brulé, c’est brulé 😉 Bon, il est vrai que ce M246 date de 2015 et comme je le disais précédemment, Leica a dû faire des progrès depuis. Mais c’est un appareil que l’on trouve encore d’occasion entre 3800 et 4600 euros ! (sur le site officiel de Leica avec 2 ans de garantie). Et bien entendu je parle sans objectif 😉

J’avais entendu dire qu’avant l’arrivée du Leica Q les appareils numériques de la marque étaient décevants, surtout par rapport à ce qui se faisait chez la concurrence pour un tarif beaucoup, beaucoup, beaucoup moins haut. Je ne peux que confirmer …

En conclusion

J’ai trouvé cet essai passionnant et je me suis sincèrement amusée avec ce boitier ! Mais j’en ai conclu qu’il n’était pas pour moi, non seulement du point de vue prise en main avec trop de contraintes mais aussi au niveau qualitatif.

Mon sentiment est que ce genre de boîtier est un peu anachronique dans le monde de la photo aujourd’hui et il se situe vaguement entre 2 univers. Ni appareil numérique performant avec tous les avantages et le confort de prise de vue qu’on peu avoir, et notamment depuis l’avènement des appareils sans miroir (mirrorless). Ni non plus appareil analogique qui eux nous obligent à une autre manière de photographier et dont le rendu des films est inimitable.

C’est un boitier qui se veut élitiste, techniquement et financièrement, mais est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? S’imposer des contraintes techniques, ou plutôt ergonomiques si on veut être plus exact, nous fait-il faire de meilleures photos, ou tout du moins des photos différentes ? Peut-être, … mais j’en doute. Je n’ai pas eu le temps de m’habituer suffisamment à la manipulation de ce Leica pour en avoir une idée précise. Mais une chose est sûre, c’est que les résultats que j’ai obtenus n’ont pas été à la hauteur de ce que j’espérais. Si je le compare à mon moyen format (le Fuji GFX50R) dont je n’aime pas franchement l’ergonomie, qui est plus technique qu’un autre appareil et qui m’oblige donc à penser différemment mes prises de vue, la qualité des photos que j’obtiens au niveau du rendu, de la qualité du « piqué » ni trop dur ni trop mou, de la quantité de détails, … est telle que j’accepte sans rechigner ces contraintes. Ce qui n’a pas été le cas pour ce Leica.

Vous l’aurez donc compris … mon verdict est que je ne fantasmerai plus sur ce Leica M246 Monochrome ! Ceci dit, comme je suis pour le pluralisme et la diversité, je ne jugerai certainement pas les adeptes de ce modèle. Il faut de tout pour faire un monde, n’est-ce pas ?

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14 pensées sur “Le Leica Monochrome M246 à l’essai

  1. Hello, Merci pour cette expérience Leica. Tout à fait d’accord avec ce qui a été dit. J’ajouterai sur la mise au point manuelle les difficultés qui peuvent apparaître pour les personnes ayant une vue déclinante.Pour l’hyper focale , il semblerait que la mise au point nette avec une valeur de diaphragme choisie varie lors d’un changement de diaphragme . Ceci serait du à la planéité du capteur par comparaison au film pellicule plus épais donc plus tolérant.
    A bientôt pour de nouveaux essais; je verrais bien des tests d’objectifs Pentax 6X7 sur le Fuji…..

    1. Bonjour Mangeon !
      Tiens, c’est intéressant cette histoire de valeurs légèrement différentes entre un capteur et un film ! Je n’y aurais jamais pensé ! Merci pour cette contribution !

  2. Bonjour,
    Oui…! Curieusement j’ai moi aussi vendu tout mon matériel Leica ( plus cher que ce que je l’avais acheté !) pour acquérir…. Et oui ! Un xpro3 et un x100v de chez fujifilm !
    Je ne m’en lasse pas de voir à quel point mes photos me semble bien supérieur, et pour une simple raison aussie, c’est que ce matériel est plus populaire ! Moins sujet à l’attention de ne pas l’abîmer, et les gens autour de mois ne focalise pas sur mon matériel…! Je suis aux Viêt Nam est ici il serais fortement indécent de faire la démonstration d’un patrimoine boursiers.
    Merci encore pour Fujifilm ! Qui est ici encore moins cher !

    1. Bonjour Verschelden !
      Vous avez donc dû trouver chaussure à votre pied 🙂 C’est vraiment ce qui est le plus important. Et quelque part, même si on sait bien que les fabricants poussent à toujours plus pour des raisons financières, heureusement qu’il y a tout ce choix d’outils. Quant à l’ostentatoire, c’est sûr qu’il vaut mieux dans tous les cas passer inaperçu. Mais il faut quand même rendre à César ce qui lui appartient, les Leica sont quand même tout sauf exubérants. Bien moins que le moindre réflex avec son zoom 😉
      Merci de votre présence !

    2. je viens de faire réparer un Fuji Xpro 3 pour une rupture de la nappe reliant l’écran au corps de l’appareil .
      Pour ne pas avoir à renouveler cette panne je ne peux plus basculer l’écran à 180 degrés. Il me reste un débattement de 90 degrés pour consulter le menu , les prises de vues et les mises à jour de l’appareil . J’ai acheté mon Xpro 3 ( numéro sous la semelle est le 0251006 ) neuf le 19 octobre 2020 ;
      Je l’ai envoyé en réparation le 8 décembre 2022 chez PM2S votre réparateur ( l’appareil est en cours de remise en état ) .
      Au sujet du X pro 3 Je viens de payer la somme de 369 euros et 32 centimes pour avoir dépassé la garantie de 2 mois et 11 jours ; motif : un écran devenu tout noir quant il est rabattu . J’ai lu que d’autres utilisateurs de Xpro 3 sont confrontés à ce type de panne .
      Effectivement je peux toujours utiliser l’appareil sans écran mais dans cette situation je ne peux plus réaliser les mises à jour proposées par FUJI faute d’écran !

      1. Bonsoir,
        Je suis très étonné de lire ceci…. Car ici au Vietnam, il répare parfaitement et à 100 %….. Pour aussi bien moins cher !
        Garentie ou pas !
        Il est aussi à noter que le matériels photo( entre autre) et bien moins cher ici aussi ! ( Inclus Leica….)
        Qui est instentatoire, pas par sont style ! Mais par sont propre non…..

      2. Oalala, je suis désolée de lire cette mésaventure 🙁 Jusque là (et il faut que je touche du bois), je n’ai jamais eu de pannes de matériel mais j’imagine parfaitement à quel point ça peut être frustrant ! Et surtout, ça fait perdre confiance en son matériel, ce qui n’est pas rien !

        1. Hello ,
          Pas d’inquiétude , cela n’arrive que sur les Xpro 3 .Le débattement de l’écran avec sa nappe est de 180 degrés et 30 degrés pour un XT2 ( à nappe identique).Cette faiblesse m’incite à ne plus rabattre l’écran . Un oeil sur le sujet et l’autre dans le viseur; il faut apprendre à loucher , de quoi développer de nouvelles images encore plus créatives…Et puis j’ai l’application CAM REMOTE FUJIFILM du téléphone portable pour bouger l’appareil comme sur un bras articulé ( comme sur les robots) .
          Alors à bientôt pour de nouvelles aventures.
          JM

        2. Hello
          Outre, la somme dépensée pour un dépassement de garantie, je n’ose plus déplier cet écran réparé pour ne pas arriver au même résultat puisque la nappe est identique à celle qui a été changée..

          Le réparateur m’a retourné ( à ma demande )avec l’Xpro3 réparé la pièce défaillante ce qui m’a permis de réaliser les photos de la nappe grossie à 10X .

          Je ne regrette pas l’achat de cet appareil , que j’apprécie énormément ,mais le fait qu’ il présente un faiblesse et qu’il y a des précautions à prendre contrairement à ce qui est indiqué dans le manuel d’utilisateur de cet appareil.

          Je possède en plus de ce Xpro 3 deux autres XT2. En observant l’angle de basculement de l’écran du XT2 que j ‘évalue à 30 degrés il me reste un peu de temps d’utilisation …

          En attendant des réponses à ces désagréments de la part de FUJI je donne comme conseils:

          – de ne pas rabattre à plus de 90 degrés l’écran du Xpro 3
          – de le faire le moins souvent .
          – de regarder les menus à travers le viseur
          – d’utiliser l’application FUJIFILM Cam Remote

          J’ai rempli le formulaire à l’adresse suivante :
          /Users/martinem/Desktop/https-::fujifilm-france.secure.force.com:FormContactFuji?case_origin=Contact%20Web%20Fujifilm.webloc

          Bien cordialement
          JM

  3. Voulant compléter mon Leica Q2 (couleur), j’étais parti pour commander un GFX 100S, accompagné d’un 32-64 et d’un 80… Mon mal de dos aidant (ou pas), j’ai finalement opté (ne me tapez pas) pour un Leica M10 monochrom (je fais en effet 90% de photos en n&b) avec des optiques pour couvrir mon activité photographique : 21, 35, 50 et 75. Ces 4 optiques pesant à peine plus qu’une seule optique Fuji GF.
    Alors certes, la mise au point au télémètre demande de l’habitude, j’ai ajouté une lentille dioptrique pour s’adapter à ma vue, le 21 nécessite un viseur à fixer sur la griffe flash…
    L’écran LCD arrière permet malgré tout de prendre des photos à la façon de n’importe quel hybride moderne, avec focus peaking, si on n’aime pas le télémètre.
    La résolution de 40 megapixels est amplement suffisante et la dynamique du capteur (sans matrice de bayer et développée spécifiquement pour le monochrome) est exceptionnelle.
    En effet, le monochrom n’aime pas la surex, du coup il faut la plupart du temps sous exposé de -2/3 ou -1 ; on récupère les ombres très facilement.
    J’avais eu il y a une dizaine d’années un M9, je n’avais pas trop aimé mais on en était au début du M numérique.
    Le M10 monochrom me comble, il est discret (pas de pastille rouge), assez léger et compact, mais c’est un boîtier de niche.
    C’est coûteux mais on a le droit de se faire plaisir 😉

    1. Bonjour Pierre !
      Alors moi je ne tape jamais sur personne 😉 😉 Je suis au contraire très respectueuse des pratiques de chacun et en plus j’adore la diversité ! Ce que vous soulignez c’est ce que je dis finalement dans mon post. Je pense qu’en ce qui concerne la visée télémétrique et les inconvénients qui vont avec, c’est surtout une question d’habitude pour les gérer. Mes « déchets »sont essentiellement imputables justement à mon manque d’habitude. Vous soulignez aussi les progrès qui ont été faits depuis ce M246. 7 ans sont passés depuis sa sortie et je suis convaincue que les monochrome se sont grandement améliorés !

      Ceci dit, et ça c’est un point de vue personnel, utiliser l’écran arrière en tant que viseur je ne pourrais pas m’y résoudre parce que je n’y vois jamais rien dessus 🙂 🙂 🙂 Et puis je trouve que le fait de mettre son oeil dans un viseur nous permet de nous isoler de tout le « bruit » autour de la scène et de mieux nous concentrer sur ce qu’on veut vraiment y faire rentrer. C’est pour ça d’ailleurs que j’ai horreur de photographier avec mon téléphone.
      J’avoue, encore une fois à titre personnel, que je ne vois pas vraiment ce qu’apporte la visée télémétrique. Les viseurs électroniques ont fait de tels progrès qu’ils sont maintenant tous très confortables à utiliser et offrent un vrai gain. Et je trouve qu’aujourd’hui, hormis pour certaines pratiques très spécifiques, je ne vois vraiment plus l’intérêt d’un viseur optique. C’est un peu comme avoir une direction assistée ou non sur une voiture : c’est bien plus confortable de faire un créneau avec cette aide, ce qui n’empêche pas de bien savoir se garer 😉 Et aujourd’hui, plus aucun constructeur n’oserait sortir une voiture sans direction assistée.
      Quoi qu’il en soit, faites-vous plaisir !!! La photographie est la chasse la plus pacifique qui soit, alors … no limit 😉

  4. Bonjour,
    J’ai lu votre article avec beaucoup d’intérêt et d’attention.
    Je vais tenter d’être objectif dans mon commentaire et surtout d’emblée dire que j’ai eu dans ma vie plusieurs marque d’appareil photo et que j’ai particulièrement affectionné Fuji pendant plus de 10 ans.
    Je ne suis pas pro Leica. Mais c’est vrai que je les aime. Ils me donne envie de faire de la photo. Assurément. Particulièrement les M.
    Depuis quelques années, je suis en Leica (je ne parle pas du cours passage en 2011 avec le M9 pour lequel je n’étais pas ‘prêt’) et j’ai vendu tout ce que j’avais de Fuji. Et j’avais beaucoup…
    Ici, je vais plus me concentrer sur votre conclusion qui me divise.
    Je comprends parfaitement que l’appareil ne vous convienne pas. Et c’est le cas pour plein de personne. Comme d’ailleurs pour d’autre marque ou modèle.
    Maintenant, dans votre conclusion, il y a des propos qui m’oblige à donner mon avis pour contrebalancer le vôtre :
    Il est vrai qu’il propose une autre manière de photographier, assurément !
    Et d’ailleurs revenons à la genèse tout simplement : c’est un boîtier de reportage. Il est possible évidemment de lui faire faire d’autre chose mais son essence même est celle-là. C’est là où il excelle.
    Des contraintes techniques ou ergonomiques ? Cela par contre, cela me chiffonne 🙂
    Il n’y a pas plus simple techniquement parlant (bien sûr il faut s’acclimater au télémètre mais dans beaucoup de situation, c’est le zone focusing ou l’hyperfocale qui prime) mais cela s’arrête à peu près là ?
    Il n’y a pas plus simple ergonomiquement : les boutons et molettes physique sur le boitier sont tout ce dont on a besoin. Pas besoin d’allumer un écran ! Régler, shooter.
    A contrario, combien de temps techniquement et ergonomiquement j’ai perdu dans les réglages et menus d’un Fuji. Plus qu’à faire de la photo. Assurément ! Bizarrement, cela devenait même addictif, pensant que ma photo allait être meilleure en modifiant une pléthore de réglages.
    Il est en effet numérique, avec cette simplicité des appareils argentiques.
    Mais pourquoi diable serait-ce anachronique ? Finalement, il allie cette simplicité au le confort du numérique (avoir sa photo directement, qu’on la ‘retouche’ ou non.
    D’ailleurs…
    Faut-il impérativement un autofocus ? Combien, même en 2024, s’en plaignent, pour la plupart. Changement de détection de personne, d’animal ou même d’œil, à la dernière micro seconde car la scène a bougé. Finalement, ce n’est plus le bon sujet qui est ‘net’.
    (Il n’y a pas débat : le plus rapide des autofocus est l’hyperfocale (ou zone focusing). Oui, cela dit, c’est plus compliqué à grande ouverture avec un sujet mobile).
    Faut-il impérativement, et tout le temps, des images piquées à en faire mal au yeux ? Où à en perdre de la poésie, du charme parfois bienvenu ?
    Faut-il impérativement voir l’image numérique finale dans le viseur ? Pourquoi la spontanéité, la surprise, la (belle) erreur n’auraient plus leur place ?
    Faut-il … ?
    Bref…
    Je ne pense vraiment pas.
    Concernant les monochromes et leurs capteurs (‘sans matrice de bayer). Tous (autres que Leica (Pentax, .. ) ont cette spécificité de plus rapidement ‘cramer les blancs’. Il faut (quasi) constamment sous exposer. Ils sont alors parfait, et la récupération dans les noirs/ombres est délirante. Le détail est époustouflant. Cela est une contrainte, surtout par fort contraste, c’est vrai. Et quand c’est compris, l’adaptation dure une minute.
    Sur ce point, je pense donc quand vous parler de qualité de photo, que vos réglages n’ont pas permis de tirer la quintessence de ce boîtier et de son capteur, tout simplement.
    Sans doute aviez-vous besoin de plus temps pour le comprendre, l’apprivoiser, le maîtriser que le temps que vous avez eu, quand bien même ce ne serait sans doute pas suffisant pour vous pour y adhérer, tous simplement parce que votre pratique photographique, votre besoin ne correspond pas à ce qui est proposé ici.
    De mon côté, je passe enfin plus de temps à faire de la photo, à vivre l’instant et le figer, qu’à paramétrer des réglages.
    Je le démarre. Mon ouverture, ma vitesse et mes iso sont prêts.
    S’il faut je compense l’exposition, et je shoote.
    J’observe, je renifle la rue, les paysages, l’ambiance. Et je shoote.
    Patiemment, à l’affût, un œil rivé sur ce qui se passe, l’autre dans le viseur, prêt à déclencher.
    Plus rien d’autre ne compte, n’a d’emprise.

    1. Bonjour Pixtreet !
      Tout d’abord, un grand merci pour votre long commentaire vraiment bien argumenté 🙂
      En fait, je pense que nous sommes tout à fait d’accord sur (presque) tout ! Ce que vous dites, je le développe dans le corps de l’article. J’ai adoré la simplicité du boîtier, sa discrétion et l’utilisation de l’hyperfocale. Parfait pour se concentrer uniquement sur la « chasse » 😉
      Comme je le dis également à plusieurs reprises, j’aurais sans doute fini par mieux maîtriser le boîtier si j’avais eu plus de temps et peut-être faudrait-il que j’essaye un boîtier plus récent en ce qui concerne la qualité des fichiers ?
      Mais je maintiens que pour moi, 2 points, voire 3, sont rédhibitoires en ce qui concerne ce modèle précis :
      1. L’intrusion trop importante du pare-soleil dans le viseur qui m’empêche de voir correctement la scène. Est-ce que c’est la même chose pour les autres modèles ?
      2. La qualité des fichiers. Je suis une photographe qui a tendance à toujours beaucoup sous-exposer à priori. Mais dans le doute par rapport à ce que vous dites, je suis retournée voir les exifs des photos que je vous présente dans cet article et je confirme que, à part celle avec les chaises et le panneau interdiction de stationner que j’ai surexposée d’1 stop, toutes les autres sont sous-exposées d’un ou plusieurs stops. Ce qui n’a absolument pas empêché les blancs de cramer dans les cas des situations à fort contraste. J’espère que les choses se sont améliorées avec les modèles plus récents.
      3. Ce troisième point ne serait pas vraiment à mettre dans la case « rédhibitoire » mais quand même un peu 😉 Je veux parler du fait d’avoir la scène directement en noir et blanc dans le viseur. Je trouve que c’est un vrai atout, un vrai confort et un vrai plus. Ca permet de se mettre pleinement dans le « mood » du NB, de saisir les contrastes, de composer pour le NB. Je suis d’accord, le fait d’imaginer en NB est une question d’habitude mais je trouve vraiment dommage de se passer de cette fonction qui pour moi est un des atouts majeurs du numérique.
      Quoi qu’il en soit, je suis absolument convaincue que chacun prend le boîtier qui lui convient le mieux. Ce dernier n’est qu’un outil qui nous sert à capturer la lumière et chacun a sa méthode préférée 🙂
      Je vous souhaite beaucoup de bonheur photographique !!!

  5. PS : j’ai oublié de (re)soulever car vous l’avez très justement mentionné et c’est essentiel dans votre test de 2023 : le test porte sur un monochrome de 2015. Depuis, il y a eu le M10m et même le M11m depuis plus d’un an déjà.
    Avec des améliorations conséquentes en tout point (LV avec assistance de map, mémoire interne, l’application LEICA photo et j’en passe.

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