Il y a quelque temps, je vous annonçais mon acquisition du moyen format Fujifilm GFX 50R en complément de mon Leica Q. Après plusieurs mois d’utilisation, je me suis dit que vous aimeriez savoir ce que j’en pense et c’est donc ce que je vais faire ici 🙂

Je ne vais pas revenir longuement ici sur le pourquoi de cet investissement. Mais voici en très résumé mes motivations :

  • Besoin de diversifier mes focales,
  • Le Leica que j’avais en tête était vraiment trop trop trop trop cher,
  • Besoin d’un boîtier avec des fichiers de très bonne qualité,
  • Volonté de découvrir une nouvelle façon de travailler.

Si vous souhaitez plus de détails, voici l’article dans lequel je développe mes idées :

Pour l’heure, je vais plutôt vous faire part de mes immenses joies avec cet appareil, mais aussi … de mes petits déboires 😉

Avertissement

Je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas d’un test, que je ne suis pas une professionnelle des « avis », que les lignes qui suivent rendent compte d’une utilisation personnelle et donc forcément subjective et qu’il n’y aura pas de note sur 10 ou d’étoiles à la fin de ce post pour évaluer cet appareil photo 😉

Commençons par les basiques …

L’ergonomie et la prise en main

Les plus

Petit, léger, discret, tropicalisé, écran orientable.

Lorsque je l’ai pris en main pour la première fois, j’avoue que j’ai été franchement surprise par sa – relative – petitesse et légèreté. Bon, bien entendu, on ne parle absolument plus d’appareil compact et il est bien incapable de tenir dans une poche ! Non, il est gros à peu près comme un réflex professionnel et il a besoin d’un sac dédié. Mais on parle d’un moyen format et ses dimensions sont une avancée majeure dans ce domaine !

Source : https://camerasize.com

Ahaha, moi qui aimais me déplacer léger, j’ai donc dû investir dans un sac photo qui puisse emporter mes 2 appareils ! Et lorsque je suis en prise de vue, j’ai donc les 2 boitiers autour du cou. C’est assez lourd mais j’avoue que je m’attendais à plus d’inconfort et je peux déambuler pendant 2 ou 3 heures avant d’en sentir vraiment le poids.

Du fait de sa sobriété, ce GFX 50R est vraiment discret ! On dirait une brique. Et l’objectif que je lui ai adjoint, un 63 mm f/2.8 (équivalent 50 mm) n’est pas très très gros ce qui fait que ce couple est parfaitement adapté à la photographie de rue. Bon, il est moins discret que le Leica, mais franchement, il passe assez inaperçu et surtout, il n’a pas ce look « agressif » qu’ont souvent les reflex pro.

Deux autres points super positifs : une tropicalisation totale et un écran orientable. J’ai pu apprécier cette tropicalisation cet hiver alors que nous étions dans le désert et en pleine tempête de sable et j’étais franchement rassurée de savoir que les joints étaient bien étanches et ne risquaient pas de laisser passer la poussière. Et je l’apprécierai sûrement dans quelque temps quand la saison des pluies arrivera ! Cette protection manque cruellement à mon Leica et je trouve même scandaleux qu’au prix où il est il ne soit pas tropicalisé !

En ce qui concerne l’écran orientable, même si c’est moins indispensable, ça peut s’avérer pratique. Bon, pour le moment je dois bien avouer que je ne m’en suis pas encore beaucoup servie, mais c’est tout simplement par ce que je n’y pense pas 😉

Les moins

Le menu, trop de boutons et le grip

Le menu

Aaaaaah, le menu ! Moi qui suis passée d’appareils photo datant de Mathusalem (donc relativement peu d’options disponibles par rapport à ce qui se fait aujourd’hui) au Leica Q dont le menu est vraiment minimaliste, là je me retrouve devant des milliards d’options dont, il faut le dire clairement, je n’ai rien à faire !

Et je ne sais pas si c’est un problème de traduction, mais les termes sont souvent complètement abscons pour moi … Sans compter la logique qui m’échappe parfois. Par exemple, pour formater la carte, il faut aller dans « Paramétrages » et « configuration utilisateur » ! C’est sûr qu’avec une telle arborescence on ne risque pas de formater les cartes par inadvertance 😉

Mais si ces menus sont si complets, ou disons que s’ils regorgent d’options à ce point, c’est peut-être que la plupart des gens les utilise ? Faites-vous partie de ces photographes qui configurent tout à partir de leur boîtier ? Même des options telles que « effet du grain », « couleur effet Chrome », « plage dynamique DR100% – DR200% » (aucune idée de ce que c’est !) et j’en passe ! Éventuellement je peux comprendre qu’on souhaite maîtriser ce genres de paramètres lorsqu’on fait de la photo de studio, mais pour une utilisation plus en mode « reportage », et qui plus est en format raw, c’est le genre de réglages à priori qui m’échappe.

Qu’ils soient présents pourquoi pas ! Il en faut pour tous les goûts 😉 Mais par pitié, pas au milieu des autres réglages plus fondamentaux. J’aurais donc une suggestion à faire à Fuji … Pourquoi ne pas proposer à l’instar de Photoshop qui offre des espaces de travail spécifiques à chaque métier (« les indispensables », « photographe », « 3D », etc …), des menus rapides qui permettraient d’accéder à un espace de travail spécifique. On pourrait imaginer par exemple un menu « Les essentiels », un autre « Studio » ou encore « Paysage », etc …

Bref, vous l’aurez compris, le menu me donne la migraine …

Les boutons

Alors, vous allez peut-être rigoler, mais là aussi je trouve qu’il y a trop de boutons. Quinze il me semble plus 4 molettes ! Le Leica en compte 8 (y compris le déclencheur) et 2 molettes. C’est à dire exactement la moitié ! Et sincèrement ça suffit ! Parce que quand même il ne faut pas exagérer. De quoi a besoin un photographe ?

  • 1 déclencheur,
  • 1 réglage iso
  • 1 réglage ouverture
  • 1 réglage vitesse
  • 1 mode de mesure de lumière
  • 1 mémoire d’exposition (éventuellement du focus)
  • 1 compensation d’exposition.

Le réglage de l’ouverture se fait sur l’objectif et celui de la vitesse avec une molette de même que la compensation d’exposition. Restent donc les Iso, le mode de mesure de la lumière, la mémoire d’expo et … le déclencheur. 4 boutons importants et 2 molettes en résumé. Donc ma question est : pourquoi autant de boutons sur le Fuji ?

Heureusement ils sont paramétrables ! Donc pour ma part, j’ai fini par tous les désactiver sauf mes 4 essentiels, parce que non seulement je me perdais complètement dans les commandes, mais en plus il m’arrivait de les toucher sans faire attention. Et je les ai mis presqu’au même endroit que ceux du Leica Q, et ça c’est pas mal car mes doigts viennent naturellement les chercher 🙂

Le grip

Comme je vous le disais plus haut, on dirait un peu une brique. Les ingénieurs ont tout fait pour rendre ce moyen format le plus compact possible et c’est tout à leur honneur. Mais à mon sens, la poignée aurait pu être légèrement plus proéminente. Comme il est très plat, on est obligé de l’empoigner assez fermement. Mais que se passe-t-il ? Du coup, on a tendance à toucher ces fichus boutons !

Et encore. J’ai monté le 63 mm qui est le plus petit et léger des objectifs de la gamme des moyens formats. Je ne sais pas ce qui pourrait se passer si j’avais le zoom ou pire, l’énôôôrme 120 mm macro.

Par ailleurs, j’attends de voir comment mes mains vont l’agripper cet été. Il faut savoir qu’à Nanjing on a 100% d’humidité et 30º-35º en moyenne l’été (c’est l’un des 4 fours de Chine dit-on !). Autant dire qu’on transpire beaucoup, beaucoup, voire plus 😉 En prévision, j’ai acheté une coque en cuir. Non non, ce n’est pas pour faire vintage, mais outre le fait que ça protège quand même l’appareil, le cuir a l’immense mérite d’absorber la transpiration. D’ailleurs, la coque en cuir de mon Leica a déjà une belle patine comme si elle avait 15 ans 😉

En conclusion, vous l’aurez compris, mes reproches vont à l’ergonomie du boîtier qui peut être largement perfectible à mes yeux. De ce point de vue, on dirait parfois que les ingénieurs se sont fait plaisir en oubliant les photographes 😉 À moins que ce ne soit purement marketing pour donner l’impression de ne pas être en reste par apport à ce qui se fait chez la concurrence, ou peut-être aussi pour dire aux acheteurs qu’ils en auront pour leur argent ? Personnellement, je fais plutôt partie de cette école du « Less is more » parce que quand c’est bien fait comme pour le Leica Q, on peut vraiment se concentrer sur l’essentiel : la prise de vue !

Alors pour quelles utilisations je recommande ce GFX 50R ?

Et bien en fait, je pense pour toutes les opportunités photo, ou presque, le presque étant parce qu’à mon avis les photos de sport sont à exclure. Mais ceci est inhérent au moyen format, j’y reviendrai plus loin.

Pour ma part, je suis une photographe assez polyvalente. Mon Leica Q pourrait me suffire, j’en avais fait la démonstration dans cet article :

Mais du fait de la focale fixe non interchangeable du Leica Q, il m’arrivait, surtout en situation de reportage, de ressentir un manque en termes de diversification de focales. C’est pourquoi j’ai opté pour un objectif équivalent au 50mm, le Fujinon GF 63mm f/2.8 qui à mes yeux est le complément idéal d’un 28 mm.

Petit aparté …
Certains me diront que j’aurais pu prendre un zoom. Mais dans mon mode de fonctionnement très personnel, j’avoue que je n’aime pas ces objectifs. Non seulement ils sont la plupart du temps moins lumineux qu’une focale fixe – ou s’ils ont une grande ouverture ils deviennent absolument énormes !-, ils sont moins qualitatifs, mais surtout je perds un temps fou à décider de mon cadrage.

C’est donc pourquoi ce Fuji est mis exactement à la même sauce que le Q, à savoir …

Le reportage, la photographie de rue

Et il réussi super bien !

Comme je le disais plus haut, ce GFX 50R est un appareil assez discret aussi ce n’est vraiment pas un problème de l’avoir dans la rue. En fait, j’ai l’impression que les gens, lorsqu’ils le remarquent, sont plus intrigués que dérangés ou intimidés contrairement aux gros reflex pro qui eux provoquent plus de méfiance.

Les exemples ci-dessus nous montrent des personnages que j’ai pris de relativement loin. Mais même lorsque je me rapproche beaucoup, je reste très discrète et en fait, personne ne fait attention à moi ;).

Le bruit du déclencheur est aussi assez discret (beaucoup moins que celui du Leica c’est sûr !) et si besoin j’ai vu que je pouvais aussi le mettre en mode « silencieux ».

Par ailleurs, j’ai été extrêmement favorablement étonnée de la vitesse de l’auto-focus. On m’avait mise en garde sur leur lenteur à cause du moyen format. Là, franchement, même s’il est loin de battre l’extraordinaire rapidité du Leica Q, il n’a pas à rougir du tout du tout ! Je dirais qu’il est aussi rapide qu’un appareil moyen de gamme actuel, ce qui franchement, est déjà bien ! Je n’ai pas encore eu à regretter une photo que j’aurais loupée à cause de la lenteur de l’AF. Et de ce point de vue là, bravo Fuji ! On peut vraiment dire qu’ils ont réussi à faire sortir des studios les moyens-formats !

La photographie d’architecture

Génial !

Avec le portrait, c’est probablement ce qui me manquait le plus avec l’usage exclusif du 28 mm : la possibilité de cadrer plus serré et d’avoir un peu moins de déformations et de fortes lignes de fuite. Attention, j’adore littéralement les superbes lignes que procure le 28 mm, mais varier les plaisirs n’a jamais fait aucun mal à personne ;).

Avec ce 63 mm, je n’ai quasiment pas de déformation, et il suffit que je sois bien positionnée exactement dans l’axe et là, je peux dire que la déformation est proche de zéro !

Vous remarquez peut-être que toutes ces photos sont en format 2/3 (24×36). Je voudrais juste préciser que ce n’est pas tout à fait un choix de ma part mais j’ai opté pour ce format par défaut car mon Leica ne dispose que de celui-ci. Là j’avoue que le choix des dimensions est une super option proposée par le Fuji (2/3, 4/3, carré, panoramique) et Leica ferait bien de le proposer aussi. Bien sûr vous me direz qu’il est toujours possible de recadrer en post production, mais le fait de pouvoir cadrer directement au bon format est un véritable plus pour moi qui adore soigner mes cadrages aux petits oignons au moment de la prise de vue 😉

Zut, moi qui me plaignait du trop d’options du Fuji, il n’y en a peut-être pas assez chez Leica ? 😉 😉

La photographie de paysage

Re-Génial 😉

À mes yeux la photo de paysage est assez proche de la photographie d’architecture ou même de rue, mais ce qui la distingue le plus c’est le fait que bien souvent il est difficile de trouver un point fort. Et avec cette focale de 50 mm, c’est quand même plus facile d’en avoir un sans être obligé de faire des kilomètres pour se rapprocher de ce point afin qu’on le voie quand même. Un oiseau dans le ciel avec le Leica, ça ressemble souvent plutôt à une tache 😉

La photo ci-dessus est l’exacte illustration de quand j’ai été heureuse d’avoir un 50 mm monté sur un moyen format ! Certes, c’est très très trèèèèès loin d’être un objectif pour la photo animalière (et d’ailleurs cette photo est une photo de paysage, les oiseaux ne sont là que pour le petit plus), mais j’étais sûre qu’on les verrai bien. C’est que côté définition, cet appareil déchire ! 😉 😉

Allez, je vous montre quelques exemples de photos prises au Fuji …

Parfois, lorsque c’est possible, j’aime bien introduire un flou de premier plan dans mes photos de paysages, je trouve que ça leur donne de la profondeur mais aussi une certaine forme de mystère. Et la qualité du flou de ce boîtier est une merveille ! Le flou de profondeur de champ du Leica est fantastique aussi bien entendu, mais ça reste un flou de 28 mm, alors … c’est pas pareil 😉

Allez, puisque je vous parlais du flou, j’en profite pour approfondir le sujet 😉

La proxi-photo

flou, flou, flou et bulles de lumière

Alors, que l’on soit bien d’accord, ce 63mm équivalent 50 mm n’est pas un objectif macro ! Et il n’a pas non-plus de fonction macro comme on peut en trouver sur certains objectifs. Mon Leica en a une, ce Fujinon non !

Mais …

Malgré une distance minimale de mise au point de 50 cm, même une focale normale sur un moyen format devient un outil de créateur de flou et de bulles de lumière comme je les aime. Absolument génial !

Toutes les photos que je vous montre ici sont garanties sans recadrage ou minimal pour enlever les petites broutilles gênantes sur les bords. Je les ai prises avec l’ouverture maximale à f/2.8. Bon, il faut avouer qu’à cette ouverture extrême, les bords ne sont plus très nets, mais par contre au centre on a une magnifique définition !

Je vous laisse donc imaginer ce que pourrait donner le 120 mm macro (équivalent 100mm) !

PS : je ne vous ai montré ici que des exemples de « proxi-photo » avec des fleurs, mais bien sûr tous les sujets pris de près sont valables 😉

Le portrait

Re-re-re-re-génial 😉

Bien sûr, on sait tous que le 50 mm est très bien adapté au portrait même si idéalement il vaut mieux une focale entre 75 et 85 mm. Mais c’est quand même bien mieux que le 28 mm même si je ne me suis jamais gênée d’en réaliser avec le Leica Q 😉

En fait, c’est aussi beaucoup à cause des grosses restrictions en portrait du Leica que je me suis décidée à investir dans un autre boîtier. En effet, comme j’effectue de plus en plus de reportages, c’était une facette qui commençait à me manquer sérieusement.

Alors que dire sur ce boîtier et de son objectif en portrait ? Et bien que du bon ! Déformation ultra minimale, un « piqué » superlatif et une ouverture qui permet de flouter à merveille l’arrière-plan. Que demander de plus ? Et bien j’ai un petit plus que j’adore parce qu’il s’intègre bien à mon style de photos : la tendance de l’objectif à créer de superbes flares en fonction des conditions lumineuses, comme dans la photo ci-dessus mais aussi celle qui vient ci-dessous !

f/11

Une fois n’est pas coutume (du tout du tout !), je vous dévoile ici les membres de ma famille ! Ce n’était pas intentionnel mais je n’avais pas assez d’exemples de photos de portrait 😉 😉 Donc permettez-moi de vous présenter ma fille Inès, mon cher et tendre mari, Ryad, et mon fiston Alexandre 🙂

f/2.8. Vous pourrez remarquer que la profondeur de champ est minimale ! Il faut que je me souvienne que j’ai intérêt à fermer si j’ai un groupe de personnes à prendre ! 😉

Mais ce flou de profondeur de champ est un atout formidable lorsque l’arrière-plan est confus.

Encore une fois, et de manière tout à fait exceptionnelle parce que je n’ai pas sous la main d’autres exemples parlants, cette fois-ci c’est mon propre portrait que je vous présente ! Non, non, ce n’est pas un selfie, c’est une photo réalisée par mon fiston Alexandre ! Alors j’en profite ici pour vous dire qu’il est un très talentueux photographe et surtout vidéaste professionnel ! Allez voir son site si vous ne me croyez pas ou si vous êtes curieux de découvrir ses réalisations ! : http://www.alexandrechellali.com

Et bien entendu, la qualité est exceptionnelle ! Ci-dessous je vous propose un crop à 100% du visage de la vieille dame. On peut compter ses cheveux et la presque sentir le toucher de la trame de sa chemise !

Comme vous pouvez donc le constater, ce moyen format est donc définitivement fait pour sortir des studios et se frotter à une photographie de terrain très variée !

Mais alors, qu’est-ce qui change entre un moyen format comme ce Fuji et un appareil « classique » ?

Les spécificités du moyen format

Avant de développer ce sujet, je tiens ici à préciser que je ne suis pas (encore 😉 ) une spécialiste du moyen format ! Les lignes qui suivent sont mes propres conclusions après plusieurs mois d’utilisation. Peut-être d’ailleurs que certains parmi vous, chers lecteurs, pourrez apporter votre contribution à ma liste !

La différence entre un appareil full-frame et un appareil APSC ou micro 4/3 réside essentiellement dans la grosse différence de gestion de profondeur de champ. Une ouverture à f/3 par exemple fera apparaître beaucoup plus de flou sur un full frame que sur des appareils à plus petit capteur.

On peut donc s’attendre à ce que ce soit la même chose avec un moyen format.

Oui, bien entendu ! Les exemples des photos ci-dessus sont tout à fait parlantes de ce point de vue. Mais parce que le flou est extrêmement prononcé, la mise au point devient du coup beaucoup plus délicate. CQFD 😉

J’ai donc dû prendre l’habitude de fermer mon diaphragme entre f/8 et f/16 la plupart du temps, surtout lorsque je suis en situation de photographie de rue où l’on a très peu de temps pour réagir. En photo d’architecture, où c’est souvent quand même mieux d’avoir une grande profondeur de champ, là je n’y vais pas par 4 chemins, je ferme même à f/22, voire f/32 !

On dit que généralement la vitesse minimale pour être certain d’avoir une photo nette et sans flou de bougé de la part du photographe, c’est de caler la vitesse sur la longueur focale. Cela revient simplement à dire que pour un full frame (24×36) équipé d’un 50 mm, il faut que la vitesse d’obturation soit au minimum de 1/50ème de seconde. On connait tous le calcul de conversion si on ne dispose pas d’un full frame. Pour un appareil micro 4/3 par exemple, la vitesse minimale si on a un 50 mm fixé, ce n’est plus 1/50ème mais 1/100ème à cause du coefficient multiplicateur de 2.

On pourrait donc s’attendre à ce que ce soit la même chose avec un moyen format, mais en sens inverse …

Mon fuji est équipé d’un 63mm qui est équivalent à 50 mm en Full Frame. J’aurais donc logiquement tendance à penser que la vitesse minimale devrait être de 1/40ème environ. Et bien ce n’est pas le cas du tout du tout et c’est même tout le contraire !

J’ai en effet constaté qu’en dessous de 1/100ème j’ai presque une photo sur 2 qui souffre de flou de bougé ! Ça a eu tendance à me vexer car je suis plutôt une photographe stable 😉

Mais j’ai fini par comprendre que ça tient de la taille du fichier et de sa qualité ! En effet, avec des fichiers qui font 51 millions de pixels, la moindre erreur ne pardonne pas ! Non seulement du point de vue du flou de bougé mais aussi de mise au point !

Photo prise à travers les franges d’un lampion à la chinoise

Ainsi, comme la plupart du temps je dois pas mal fermer le diaphragme pour être sûre de ne pas trop commettre d’erreur de mise au point mais que je dois AUSSI avoir une vitesse d’obturation assez élevée pour éviter le flou de bougé, j’ai donc activé l’option « ISO AUTO » avec un seuil minimal de 1/100ème pour autoriser l’augmentation des iso. Là, j’avoue que c’est une chouette option de ce fuji 😉

Cet aspect fait que l’utilisation de ce boîtier est beaucoup plus exigeante, même qu’un full frame, surtout dans toutes les variétés de situations dans lesquelles je m’en sert !

Mais la récompense c’est …

Malheureusement sur votre écran vous ne pourrez pas l’apprécier à sa juste valeur. Je dois en effet mettre des fichiers en taille réduite et compressés pour des questions de poids. Une image raw pèse en effet plus de 112 méga et fait 8256 x 6192 pixels ! J’aime autant vous dire que ça a été l’occasion d’augmenter la Ram de mon ordinateur pour traiter de tels fichiers 😉

Ce que j’aime par dessus tout dans ces fichiers, c’est la taille des pixels 😉 En fait, ils sont très gros, ce qui donne des images à la fois extrêmement définies mais aussi toutes en douceur. Finalement, c’est un rendu assez proche de celui du Leica Q que j’aime justement pour cette sorte de « clarté-douceur » et dont le meilleur terme que j’ai trouvé c’est velouté.

En haut à gauche, un fichier du Fujifilm et à sa droite, celui du Leica Q. En dessous, j’ai fait des crops à 100 %. Vous voyez comme tous les 2 ont ce « velouté » à la différence près que les pixels du Fuji sont beaucoup plus gros que ceux du Leica ?

Et puis il donne un niveau de détails que je n’ai jamais vus jusque là sur aucune de mes photos (on voit les ailes de la petit abeille dans la photo ci-dessus !). Et dans l’image ci-dessous, en contrastant juste légèrement la photo, on peut voir la Lune et même la trace d’un avion !

Autant dire que ce genre de photo, imprimée en haute qualité, c’est un régal !

En conclusion

Et bien je crois que j’ai été assez explicite tout le long de ces lignes n’est-ce pas ? Malgré quelques défaut d’ergonomie, et après 4 mois d’utilisation je peux dire que je suis heur-reuse et que pas une seconde je ne regrette cet achat !

Ce Fujifilm GFX50R est certes un boîtier exigeant où les erreurs techniques se payent cash mais il remplit génialement son rôle d’appareil photo tout à fait polyvalent !

J’aurais juste bien aimé, à l’instar du Leica qui certes a affublé d’un lettre qui prête à sourire en français son modèle, le Q, que le Fuji fasse un petit effort sur son nom lui aussi. GFX 50R, c’est horriiiible 😉 Du coup je lui ai donné un petit nom et désormais c’est « La Bulle ».

Et je l’aime ma Bulle 🙂 🙂 🙂

Vous êtes nombreux à me demander où j’ai trouvé la coque en cuir pour cet appareil. À ma connaissance, j’ai bien l’impression qu’il n’y a qu’une seule personne au monde qui la fabrique et elle est située à Singapour. Ce que je peux dire, c’est qu’après 2 ans d’utilisation, elle n’a pas bougé d’un pouce. C’est donc de la top qualité ! Voici le site en question : https://kenjileather.com/

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54 pensées sur “Mon expérience avec le moyen format Fujifilm GFX 50 R

  1. Hello
    Tes photos sont toujours bien agréable à regarder, merci
    Le Leica Q2 est à présent tropicalisé et avec suffisamment de pixels pour un solide recadrage, bien sûr la focale est toujours à 28…
    Ce serait bien que Leica nous propose une Q 50
    Salut à tous

    1. @patrick-de-caumia
      Bonjour Patrick ! Oui, apparemment Leica a écouté les utilisateurs et a presque corrigé tous les « petits trucs » qui me chiffonnaient. Par contre, concernant le recadrage, j’ai toujours du mal avec cette notion, mais c’est purement personnel : lorsqu’il m’arrive de faire un gros crop, très rarement et pour cause – j’ai un sentiment d’inachevé ou que j’aurais pu faire mieux et que ce crop n’est là que pour compenser le fait que je n’étais pas assez proche. C’est bête je sais, mais je préfère 10000 fois cadrer directement 😉 Alors c’est sûr que si un jour on a un 50, alors là … ca me fera chauffer les méninges 😉
      Merci pour ton intervention !

      1. Après le problème c’est qu’il y a la perpestive qui rentre en jeux et se rapprocher peut venir casser toute l’image, se faisant il faut juste espérer avoir la bonne focale avec soit par rapport à la photo qu’on souhaite faire

        1. Exactement 🙂 Et c’est pour ça que les focales existent 😉 😉 Pour être au plus près de ce que l’on souhaite !

  2. Bonjour
    Toujours intéressant vos commentaires
    Cordialement
    Guy

    1. @guy-paillard
      Bonjour Guy ! Je suis ravie que mes retours d’expérience vous intéressent !
      Bonne journée !

  3. Excellents retours, merci pour ce partage d’expérience !

    1. @sebastien
      Bonjour Sébastien ! Comme pour Guy, je suis sincèrement ravie que ça vous intéresse. J’espère que ça vous sera utile 😉
      Bon week-end !

  4. Bonsoir Laurence,
    Merci pour cette formidable présentation du Fuji GFX 50R qui délivre vraiment de superbes images, avec bien sur le geste de la photographe derrière le viseur. Un vrai régal de parcourir ce partage d’expérience.
    Bravo pour le travail.
    J’aime bien aussi la comparaison avec le petit Q qui reste un appareil formidable malgré ses petits défauts que l’on oublie selon moi tant la qualité des images est au rendez-vous, en tout les cas pour ma part.
    De mon côté je n’ai pas pu attendre cette belle présentation du Fuji est j’ai craqué pour un M10 + 35mm. Le rêve on est dans une qualité exceptionnelle et puis après des années en Nikon D810 et D5 quel plaisir de n’avoir plus que quelques boutons et le travail manuel.
    Merci encore pour cette présentation
    Bien cordialement Nicolas

    1. @nicolas
      Bonjour Nicolas ! Aaaaah, le veinard ! Si un jour je vends suffisamment de photos peut-être pourrais-je aussi m’offrir ce boîtier. C’est sûr que ca doit singulièrement vous changer des énormes reflex ! Mais c’est aussi, j’en suis sûre, une autre manière de photographier qui fait du bien pour la fraîcheur d’âme 🙂
      Merci aussi pour votre retour d’expérience et … beaucoup de plaisir avec votre nouvel appareil !

  5. Merci pour le partage de tes sentiments et surtout celui des images qui sont qui sont qui sont

    1. @chri
      Bonjour cher Christian ! Il fallait bien que je trouve un moyen de montrer ce melting-pot de photos 😉 😉 Merci de tout coeur pour ton indéfectible fidélité !!!

  6. Et bien, ma chère Laurence, si après un si bel article tu ne deviens pas ambassadrice Fuji, je n’y comprends plus rien 😉

    1. @christine
      Bonjour chère Christine ! Olala, non, je ne crois pas ! Tout d’abord je suis bien trop petite pour les intéresser, ensuite je pense que je fais trop de comparaisons avec le Q et enfin … je crois que ça ne m’intéresse pas plus que ça parce qu’à part ce boîtier, aucun autre ne m’intéresse 😉 😉 Mais merci quand même d’y avoir pensé ! 😉 Bon week-end !

  7. Bonjour,
    J’ai découvert votre travail photographique avec la série Ensemble, depuis je visite régulièrement votre site avec grand intérêt, vos paysages du Qinghai m’ont enthousiasmé. J’aime particulièrement le traitement de la couleur dans vos photos. Une petite question de cuisine numérique , quel logiciel utilisez-vous pour traiter le Raw du Fugi?
    Bonne continuation.

    1. @conchon-jean-paul
      Bonjour Jean-Paul !
      Oh ! Je suis vraiment contente que mes « élucubrations » photographiques vous intéressent ! Je pars un peu dans tous les sens mais les photos de paysage sont en effet récurrentes. Il faut dire que certaines régions de Chine, comme le Qinghai, sont tout simplement stupéfiantes en effet !
      Alors pour répondre à votre question, je passe tout simplement par Lightroom 😉
      Bonne journée et bon week-end !

  8. Bonjour ! Voilà un boîtier qui me fait de l’oeil depuis un certain temps, et que j’espère avoir dans mes mains pour me poser dans ma pratique photographique très prochainement.
    J’aime beaucoup votre regard…

    1. @francois-emmanuel-gys
      Bonjour François-Emmanuel ! Bien ! Vous verrez, ce n’est que du bonheur ! Enfin, sachant toujours qu’on parle de moyen-format et donc d’une pratique photographique différente des autres dites « classiques ». Donc vous verrez qu’une fois quelques automatismes « traditionnels » mis de côté, vous vous régalerez 🙂

      Merci pour votre compliment sur mon regard 🙂 🙂

  9. Bonjour,
    Votre article est très intéressant et présente bien les différentes fonctionnalités de cet appareil ? Quelques questions : en terme de qualité est ce bien au dessus d’un bon reflex Canon (par exemple).
    En trouvant la bague adéquate est ce possible de monter des objectifs de qualité d’une autre marque que Fuji ?
    Bien cordialement.
    Vincent.

    1. @vincent
      Bonjour Vincent ! J’ai en effet essayé de faire un petit tour de la question, mais mon ressenti est très personnel 😉 Ce qui l’est moins, c’est que c’est indéniablement un cran au dessus en termes de qualité d’images par rapport à un 24×36 – je ne parle même pas des autres APN et ça, tous les photographes qui ont touché au moyen format vous le diront. Mais ça ne veut pas dire que vous aurez plus de « piqué » par exemple. Vous aurez plus de détails et une transition dans les nuances de couleurs plus douce, des noirs et des blancs avec plus de détails aussi. Un oeil non expert ne le verra peut-être pas immédiatement (c’est un peu comme comparer une photo argentique et une photo numérique : ca ne saute pas forcément aux yeux mais une fois qu’on l’a vu ce n’est plus jamais pareil ;))
      Quant aux bagues d’adaptation, j’avoue que je ne me suis pas encore penchée sur la question mais vous devriez pouvoir trouver la réponse partout sur internet 🙂
      J’espère que j’ai répondu à vos questions et je m’excuse pour le délai immense ! Mais c’était à cause des vacances 😉 😉

      Bien cordialement à vous aussi !

  10. Bonjour,
    Excellent article illustré avec de belles images
    Cordialement
    François

    1. @baudin
      Bonjour ! Et bienvenue dans les pages de ce blog 🙂 Je suis heureuse que ce retour d’expérience vous ai intéressé et je vous remercie pour les compliments !
      Bonne journée 🙂 🙂

    1. @breton
      N’est-ce pas 😉

  11. L’un des plus inspirant retour d’expérience d’utilisation d’appareil photo. Ni pompeux, ni artificiellement technique, ni à connotation foncièrement commerciale, juste du bon sens de vrai photographe. Pour ne rien gâcher, vos photos sont belles et inspirées.
    Bravo, et m’en vais de ce pas acquérir ce petit bijou ennemi prenant soin de bien casser ma tirelire 😉
    Juste une petite question, où avez vous trouvé la protection cuir pour le Fuji GFX 50R ? Je suis preneur d’une bonne adresse.
    Patrice

    1. @patrice-pawa

      Bonjour Patrice et 1000 merci pour votre message ! Je m’y prend un peu tard pour y répondre, mais alooors, vous en avez fait l’acquisition ? 😉

      En ce qui concerne une adresse pour la coque en cuir, je l’ai trouvée à Singapour et voici le site de l’artisan : https://kenjileather.com/ . La coque est d’excellente qualité et n’a pas bougé pour le moment, ce qui est assez remarquable compte-tenu du climat où je vis. Vous pouvez donc y aller en confiance 🙂 🙂

      1. Bonjour Laurence,
        C’est avec encore plus de retard que je vous répond, n’ayant pas sauvegardé votre blog j’avais réussi à le retrouver…
        Alors oui, j’ai fait l’acquisition de la « brique » avec pour le moment le très très discret GF 50 mm f:3.5, principalement pour sa polyvalence et sa discrétion. Mon constat rejoint le votre : un piqué de superlatif, tout autant que ses menus alambiqués au possible. Mais que dire des infinis détails que révèle ce moyen format, la richesse des couleurs que l’on à l’impression de découvrir et ce plaisir de rentrer dans un autre univers qui « oblige » à appréhender la photo sous un autre angle. En rêvant un peu, le 23 mm + le 110 mm finiraient de combler me plaisirs photographiques. Même si j’avais déjà pris ma décision, votre retour d’expérience avait fini de me convaincre.
        Me reste plus qu’à trouver l’occasion de m’en servir, une fois retrouver notre liberté d’aller et venir.
        Très bonnes fêtes de fin d’année
        Patrice

  12. […] EDIT : J’ai réalisé un article sur mon retour d’expérience après quelques mois d’utilisation. C’est à voir ici : http://www.photofolle.net/mon-experience-avec-le-moyen-format-fujifilm-gfx-50-r/ […]

  13. Article intéressant. Etant moi-même l’heureux « propriétaire » d’un GFX 50 R, je ne regrette pas d’avoir troqué mes Nikon contre ce moyen-format.

    1. @jean-luc-drouin
      Bonjour Jean-Luc ! Je suis heureuse de constater qu’il y a d’autres adeptes ! Troquer tout son matériel pour ce moyen format, c’est quand même un sacré saut, bravo !! J’espère que vous vous régalez au moins autant que moi 🙂 🙂

    2. Bonjour Jean-Luc,
      Je vais sensiblement poser les mêmes questions qu’à Laurence, puisque vous utilisez désormais le GFX 50 R.
      L’absence de stabilisation sur un si grand capteur doit poser pas mal de problèmes, à basse lumière ou lorsqu’il faut déclencher rapidement lors de mouvements…?
      D’autant que le l’autofocus semble assez lent, le mode rafale assez moyen et que beaucoup d’objectifs compatibles ne sont pas stabilisés non plus chez Fuiji ?
      Quel est votre retour ?
      Merci

      1. Bonjour Christophe

        Désolé de cette réponse tardive. Pour répondre à votre question, l’absence de miroir compense largement cette absence de stabilisation. Je suis revenu juste avant le confinement d’un mois de reportages à Madagascar et j’ai pu faire des photos à main levée au 30è/s et au… 15è/seconde. Résultat : photos parfaitement nettes. Bon, il faut bien se caler et retenir sa respiration. Mais c’est tout à fait jouable. Sur une dizaine de photos prises dans ces conditions, il n’y en a qu’une seule qui n’était pas exploitable.D’autant que j’ai un zoom 32-64 mm f : 4 (équivalent 25 – 51 mm). Contrairement à une idée trop répandue les zooms dont je n’étais pas adepte autrefois, offrent désormais une excellente qualité optique. Et ce 32-64 mm est donné pour encaisser des capteurs de 100 MP.
        Avec mon Nikon D 800 et son « petit capteur » plein de pixels, j’avais effectivement un problème de « bougé » à cause d’un défaut d’amortissement du miroir qui m’obligeait à ne jamais photographier avec une longue focale en dessous du 125é/s.
        Mais le GFX lui n’a pas de miroir et son capteur est d’une surface double de celui équipant le Nikon D 750.

        Pour le mode rafale, il m’est difficile de répondre. Je ne l’utilise jamais. Quant à la lenteur de l’autofocus, c’est un mythe. Pour les photos de reportage que je réalise, je le trouve tout à fait réactif. Bien entendu, on ne le compare pas à un Nikon D5.
        Si c’est pour faire du sport, il faut bien entendu ne pas penser au GFX. En revanche pour le reportage tel que je le pratique, si je devais m’en servir, ce serait nettement suffisant.

        1. @christophe-vignal et @jean-luc-drouin

          Bonjour à vous !
          Je suis assez confuse de ma réponse tardive (plus que tardive il faut bien l’avouer 😉 ) J’avais vu passer votre question Christophe, mais Jean-Luc y a répondu tellement brillamment que je n’avais rien à y ajouter !

          Je vous remercie tous deux pour vos témoignages, je suis certaine qu’ils seront d’une très grande utilité pour les lecteurs !
          Je vous souhaite une très très agréable journée !

  14. Bonjour Laurence,
    Tout d’abord bravo pour ces commentaires.
    Avec un tel article, on a envie de de se ruer sur ce GFX.
    Je me pose toutefois des questions quant aux limites de ce produit, moi qui utilise du Canon depuis 30 ans et qui souhaite passer sur de l’hybride.
    A savoir : L’absence de stabilisation sur un si grand capteur doit quand même poser un certain nombre de problèmes dans un grand nombre de cas ?
    D’autant que très peu des objectifs Fuji sont stabilisés !
    Alors qu’on ne se pose pas la question avec Sony A7 R 4 ou avec Nikon Z7 par exemple…
    Car je n’aime pas me balader avec un pied en permanence.
    Si l’on doit rester sans cesse à une vitesse supérieur à 1/100, ça handicape, non ?

    1. Bonjour Laurence,

      Ravi d’avoir découvert votre blog. Je suis équipé de boitiers Fuji aps et je rêvais d’un GFX 50 R. Mais bon… le prix, les contraintes, flou de bougé, poids des fichiers..etc. Et puis là, miracle, le prix a fondu comme neige au soleil. Il devient presque impossible de lui résister. Donc merci pour votre article passionné et bravo pour votre sensibilité. J’aime beaucoup vos images.
      Cordialement,
      Marc

      1. @femenia

        Bonjour Féménia !
        Oui, en effet, ce Fuji a ses défauts mais qui n’en sont pas si on le prend pour ce qu’il est : un moyen format 🙂 J’ai entendu dire en effet que les prix baissaient beaucoup. Ca reste bien entendu un boîtier cher, peut être pas en unique boîtier (à cause justement des contraintes du moyen format), mais si on le compare à la concurrence, il est, je ne dirais pas donné, mais franchement attrayant !
        Je vous remercie pour votre intervention !

  15. Bonjour,

    Merci beaucoup pour ce partage, c’est un vrai plaisir de vous lire et de régarder ces images impressionantes.
    Bravo. Une petite question : qu’en est-il de la couleur des fichiers bruts ? Par rapport à votre Leica ?
    Vous être très satisfaite de celles du Leica, et je viens de lire dans un autre article que vous aviez très peu d’ajustement à effectuer sur les raws ?
    Les couleurs sont justement très belles sur les photos accompagnant cet article. Est-ce qu’elle ont reçu un long traitement ?

    Merci !
    Alexandre

    1. Re-bonjour Alexandre 🙂
      Si je mets côte à côte les 2 photos, je dirais que celles du Fuji ont une très légère tendance à virer vers le cyan. Mais c’est vraiment, vraiment léger et c’est plus un « problème » de balance des blancs. Mais pour moi ce n’est pas un souci dans la mesure où, vous l’aurez remarqué, j’ai une sérieuse tendance à modifier un peu les couleurs des fichiers bruts.
      Dire que les photos ont reçu un long traitement, je ne saurais dire … Tout dépend des photos. Mais une chose est sûre, sauf dans le cas de la balance des blancs, dans 90% des cas je ne fais pas de retouche globale, j’agis individuellement sur des zones de l’image.
      Voilà, j’espère que j’aurais répondu à ta question 🙂

  16. Bonjour Laurence,
    C’est avec un grand plaisir que je découvre votre expérience avec le gfx50r que j’ai acheté juste avant le confinement de novembre et de plus en occasion mais pratiquement neuf avec le 63mm.
    Vos photos sont sublimes et ce qui va avec vos commentaires.
    Pour moi je n’ai pas encore pu faire beaucoup de photos avec la pandémie mise à part sur le bassin d’Arcachon et de ma chienne cavaliers king charles.
    Pour résumer c’est un super boitier moyen format et je viens d’acquérir le 32-64mm qui est aussi top.
    dès la fin de cette pandémie je ferais un petit reportage sur Bordeaux.
    Et avec un peu de retard bonne année 2021
    cordialement

    1. Bonjour Villain !
      Le plaisir est partagé ! Il est vrai que les occasions pour photographier sont moindres en ces temps disons … compliqués. Mais j’ai bien l’impression que ce n’est pas seulement à cause des restrictions de déplacement, une fatigue mentale est aussi bien à l’oeuvre. J’espère que vous aurez beaucoup de plaisir à photographier librement ! Je crois que Fuji va sortir un nouveau boîtier moyen format et il est fort à parier qu’il y aura pas mal de GFX 50R qui seront sur le marché de l’occasion très prochainement. Vous avez bien fait d’en profiter ! Alors je vous dis à très bientôt !!

  17. Bonsoir et merci beaucoup pour cet article. Très éclairant. Il a participé à mon passage au moyen format et à l’achat très récent du 50r. Je suis très intéressé par l’étui en cuir dont vous parlez. Quel est ce modèle et après quelques mois d’utilisation le conseillez-vous toujours?
    Merci beaucoup.
    Jérôme

    1. Bonjour Gaillard ! Et bien, je suis touchée d’apprendre que la lecture de ce retour d’expérience ai participé à son achat ! J’espère que vous pouvez en profiter pleinement ! À ma connaissance, je crois qu’il n’y qu’une personne au monde qui produit un étui pour cet appareil et il est situé à Singapour. Mais je sais qu’il livre dans le monde entier. Voici le site : https://kenjileather.com/ . Après des mois d’utilisation, oui je le conseille toujours, surtout si vous vivez comme moi dans une zone tropicale l’été. Le cuir absorbe vraiment bien l’humidité des mains. Par contre, si c’était à refaire, je prendrais le modèle sans grip additionnel. Le tout simple en fait. Le grip est assez gros et n’est pas vraiment utile à mon avis 🙂 J’espère que j’aurais répondu à votre curiosité !

  18. Salut Laurence,
    la profondeur de champ sur un FF est plus réduite qu’APS-C et micro 4/3 mais le moyen format Fuji en revanche ne l’est pas tellement plus face au FF vu qu’elle est aussi dépendante de l’ouverture maximale qu’on peut utiliser sur les objectifs, or un 63 f/2.8 devant un 44x33mm correspond à peine à un 50 f/2, on aura donc tout autant la possibilité de la réduire en FF avec un simple 50 f/1.8 et même un peu plus.
    Pour le flou de bougé, certes il a 50MP mais sur un capteur plus grand, donc la règle de 1/focale (en l’absence de stabilisation) devrait rester relativement correcte puisqu’il correspond à un 30MP en FF.
    Personnellement je reste sur le FF pour 2 raisons, d’abord parce que les appareils sont majoritairement moins lourds et moins chers avec un meilleur AF, ensuite parce que pour réduire encore plus la PDC il faudrait par exemple un 63mm qui ouvre plus que f/2.8 et il n’y en a pas alors qu’en FF il y a des 50 qui ouvrent plus que f/2 (et ça marche globalement avec tous les objectifs GF excepté le 80mm f/1.7). Si c’est pour se mettre à f/8 dans ce cas il y a plein de focales fixes ouvrant à f/2 ou f/2.8 en FF beaucoup moins chers que les GF. Avoir un capteur plus grand est censé donner de meilleurs résultats en ISO mais si c’est pour devoir utiliser une plus petite ouverture et un temps de pose plus court, ce qui signifie monter souvent beaucoup plus en ISO qu’avec un format inférieur dans les mêmes situations, ça perd beaucoup de son intérêt.

    1. Bonjour Alex !
      Merci beaucoup pour partager ton point de vue ! Je suis tout à fait d’accord avec toi « sur le papier », mais dans la réalité, mon expérience après presque maintenant 3 ans d’utilisation diffère un peu de ce que tu dis. La première chose, c’est le plaisir. Plaisir de photographier différemment, de manière certes plus exigeante, mais avec la certitude d’un résultat à la fois ultra net et doux, avec des nuances dans les couleurs, les dégradés, les transitions remarquables (et ce n’est pas une question de profondeur de champ). Et si je dois fortement cropper parce que je n’ai pas pu m’approcher d’avantage, je sais que ma photo restera limpide. Bien sûr, un FF t’offre aussi de superbes images, mais ce n’est pas pareil (j’élimine évidemment les APS-C et les micro 4/3 parce que de toutes façons ils ne jouent pas dans la même catégorie).
      En fait, maintenant je sors de plus en plus rarement avec mes 2 appareils photo en même temps et mon choix se fait désormais moins en fonction de la focale que je compte utiliser que du rendu que j’anticipe.
      Je suis bien consciente que c’est du luxe et qu’un moyen format coûte plus cher qu’un FF. Encore que … tout dépend du FF et de l’objectif qu’on lui adjoint parce que certains sont au touche à touche. Si je me souviens bien, j’ai acheté ce GFX avec sa monture 4200 euros (mais je l’ai acheté en Chine, donc moins cher qu’en Europe) et certains Sony coûtaient aussi cher (même en Chine).
      Bref, tu l’auras compris, en fait je n’oppose pas le FF et le MF car je trouve qu’ils se complètent. Tous les 2 me donnent des plaisirs, avec des différences subtiles mais bien réelles 🙂
      Encore une fois 1000 merci pour ton intervention qui pourra éclairer les lecteurs !! Et j’espère à très bientôt !!!

      1. Re Laurence,
        4200€ pour un Sony on atteint quand même les boitiers spécialisés vidéo ou sport, ce qu’il n’y a pas dans la gamme GFX (et qui couterait largement plus s’ils existaient), à ce prix on est dans l’entrée de gamme 44×33 (54×40 n’en parlons pas), pas dans l’entrée de gamme FF.
        Je vois que tu parles du leica Q mais au niveau capteur ce n’était déjà pas la meilleure référence en FF quand il est sorti, les Sony et Nikon (et maintenant les derniers Canon) s’en sortent beaucoup mieux niveau nuances de lumière et de couleurs. Et ce qui fait la différence ensuite c’est aussi le traitement, Fujifilm a l’avantage de proposer directement dans le boitier un grand nombre de simulations de films, ce que ne font pas les autres marques mais que peuvent faire certains logiciels (j’ai du FF donc pas de Fujifilm mais j’ai toujours été fan du rendu Velvia, déjà en argentique 🙂 ).
        Mais oui, l’important est de se faire plaisir 😉 . Il y a juste, selon moi, plus souvent de la hype que de la réflexion. Par exemple en voyant le 50S II dont beaucoup font les éloges alors que fondamentalement, au vu de ses caractéristiques, c’est comme si Sony ressortait un A7 II à 1000€ aujourd’hui or je doute qu’il aurait autant d’éloges, je pense même que Sony se ferait lyncher ^^. En revanche le GFX 100S, pourtant plus cher, me semble plus intéressant donc je ne condamne pas du tout le MF, juste qu’il est encore trop exclusif en particulier avec sa gamme optique assez réduite 🙂 .

        1. Re bonjour Alex !
          Je ne suis pas suffisamment férue de matériel pour répondre correctement à vrai dire 😉 Pour être honnête je ne m’y intéresse que quand je dois changer de boitier, c’est à dire tous les 6 ou 7 ans 😉 Ceci dit, je me souviens qu’à l’époque de l’achat de mon Leica Q, il n’y avait vraiment que Sony que l’on pouvait mettre en parallèle et la différence de prix n’était pas flagrante. Si ça t’intéresse, j’avais fait un post justement sur les options qui s’offraient à moi (et avec mes besoins propres) : http://www.photofolle.net/le-q-ma-eue/.
          Je ne sais pas s’il y a souvent plus de la hype que de la réflexion comme tu dis, mais dans mon milieu professionnel ce n’est pas le cas. Et je ne compte plus le nombre de photographes équipés du Leica Q. Mais il est vrai que mon environnement professionnel est essentiellement composé de photographes reporters et que ceux qui font du mariage ou du concert par exemple ont du matériel complémentaire.
          Après il est clair que le matériel vieillit et que ce qui apparaissait fantastique à une époque est has been aujourd’hui. On m’a justement prêté un Leica M240 monochrome et je suis en train de m’amuser avec. Mais je dois dire que je suis assez déçue par la qualité et il ne fera certainement jamais partie de ma wishlist 😉
          Allez, en attendant, je ne me sens pas encore dépassée et mon Q remplit encore formidablement son office. J’espère tenir avec ce combo encore pendant 2 ou 3 ans.
          Merci encore pour ton intervention vraiment intéressante !

          1. Re ^^,
            ah oui, l’A7R II, effectivement sur le point que tu cites au niveau de la prise en mains il était un peu moins abouti que les derniers modèles. Après je comprends le coup de coeur, même si personnellement le Leica Q m’aurait rebuté rien que sur ce point (impossible pour moi de prendre un boitier sans un minimum de grip, j’ai essayé avec le GX9 de Panasonic je l’ai vite largué) ça prouve que j’en tiens compte, mais justement tes premiers critères pour éliminer le Sony et les autres ont été subjectifs comme tu l’écris. Et pour en avoir tâté un grand nombre et côtoyé un grand nombre d’utilisateurs, les Leica numériques ont une grosse part de « hype » dans le sens « fantasme », parce qu’honnêtement si un autre constructeur osait sortir un boitier sans mode vidéo ou uniquement noir et blanc (qui plus est à ce prix-là) ce serait un lynchage public haha.
            Et pourtant je pense que le Leica M11 t’irait bien, l’ergonomie du Q avec la haute résolution du 50R 😉 .

            1. Re^^^^ 😉
              Comme quoi les conservateurs ont des fantasmes 😉 Comme ce Leica numérique (je ne sais plus lequel) qui ne dispose pas d’écran. Je n’en vois strictement pas l’intérêt mais on dira q’il faut de tout pour faire un monde ;
              Dans tout cela, tu as parfaitement raison, il y a évidemment une part éminemment subjective et je suis la première à l’assumer. J’ai choisi le Q entre autres pour son ergonomie que j’adore et j’utilise le GFX alors que je déteste son ergonomie, mais le plaisir du résultat dépasse largement ces défauts (à mes yeux).
              Et malgré ces contradictions qui en perdraient plus d’un, tu as malgré tout mis le doigt sur une nouveauté qui a attiré mon attention : ce M11. Avec le prêt du M240, je m’essaye à la visée télémetrique et contre toute attente, non seulement ça me plait énormément mais en plus à ma grande surprise je n’ai pas tant de déchets que ça. Ca sera peut-être une affaire à suivre dans quelques mois 😉
              Je te souhaite beaucoup de plaisir photographique, quel que soit ton outil !!!

              1. Rererere 🙂

                Oui, des fantasmes de conservateurs, Leica et Zeiss en tête ^^.
                Ce sont les M-D et M-10D qui n’ont plus d’écran arrière. J’avais joué un peu avec le M-10D quelques temps, mais en plus de ne pas avoir d’écran arrière je n’aime pas trop la visée télémétrique vu que j’utilise souvent des focales un peu longues.
                Pour le coup le M11 innove plus que les autres en utilisant le pixel-bining, qu’on avait que dans les smartphones, qui permet de combiner les pixels et de sortir des RAW de différentes définitions, sympa pour limiter le poids des fichiers quand les 60MP ne sont pas utiles. Nikon et Canon avaient proposé des options dans le genre avec les mRAW et sRAW mais ce n’était pas avec cette technique, et les fichiers en question étaient illisibles par la majorité des logiciels donc pas vraiment utilisables lol .
                Beaucoup de plaisir photo à toi aussi avec Leica Q et 50R, moi actuellement c’est l’A7R IV je connais déjà les 60MP du M11 (possible que le Leica reprenne le même capteur, d’ailleurs) 😉 .

  19. Bon, j’ai dévoré cette page d’expérience. Comme vous, et grâce à vous, je viens de sauter le pas aujourd’hui.
    Déjà équipé en Leica Q2 qui me permet de voyager léger, j’ai complété aujourd’hui par un GFX 50S II avec le 63mm f/2.8 et le 110mm f/2.8 pour faire du paysage et du portrait.

    1. Bonjour Pierre !

      Olala, je suis désolée je n’avais pas vu votre intervention ! J’espère que vous vous réjouissez de votre « combo » !!! Mais j’ai peu de doutes 😉
      À très bientôt !

  20. Bonjour,
    Merci pour cet article. Juste besoin de clarifier 2 choses :
    – Le Moyen-format Fuji n’est pas aussi grand que le moyen format classique donc la différence avec un FF est à relativiser. Les fans de MF le sont souvent pour les capteurs super définis (ou la taille des films en argentique) et les leaf shutters.
    – La profondeur de champ n’est pas liée à la taille d’un capteur. Elle dépend de 3 facteurs :
    La longueur focale, la distance du sujet et l’ouverture. C’est un abus de langage de dire que la taille influe. La réalité c’est que plus le capteur est grand, plus il est facile d’obtenir une faible pdc. Non pas à cause du capteur mais bien parce qu’il faut des focales plus longues pour compenser. Exemple : Pour un portrait buste à distance fixe de la personne et à la même ouverture, il vous faudra un 25mm sur m4/3, 50mm sur un FF et encore plus long sur un MF. Ce qui de facto réduit la profondeur de champ.
    TL;DR : Plus le capteur est grand, plus il est facile d’avoir des focales longues avec un angle de vue qui reste malgré tout large.

    Bonne continuation ! 🙂

    1. Et pour donner un autre exemple. Si je voulais avoir un cadrage et rendu équivalents à un 35mm F/1.4 sur un m4/3, il faudrait soit que je m’éloigne du sujet (La pdc augmente donc) soit que j’ai une focale divisée par 2 (ce qui fait augmenter la pdc) et une ouverture plus grande pour compenser la perte de focale, ce qui donnerait un 17,5mm qui ouvre probablement à <f/1. Autant dire un objectif qui n'existe pas 😀
      C'est pour ça que c'est tellement plus simple d'avoir une faible pdc sur un FF/MF puisqu'il n'y a pas besoin d'aller dans des focales extremes infaisables ou qui seraient énormes et/ou beaucoup trop chères. Et c'est aussi pour ça que les objectifs pour MF ont rarement des énormes ouvertures. Ce qui, en revanche, les rend forcément plus handicapés dans des situations de basse luminosité. Et à ma connaissance, les MF ont longtemps été très mauvais pour monter en iso (je n'en connais pas la raison par contre ?) ce qui les rendait inopérant pour autre chose que du studio.

      1. Bonjour Baalfr !
        Un grand merci pour votre commentaire. Vous avez tout à fait raison de préciser 🙂 La profondeur de champ reste en effet dépendante de la focale, de la distance et de l’ouverture du diaphragme quel que soit le capteur.C’est d’ailleurs bien pour cette raison qu’on se donne comme référence le 24×36 histoire de s’y retrouver quand même un peu 😉
        Par contre j’ai appris quelque chose en ce qui concerne les « leaf shutter » et je ne savais pas qu’ils étaient l’apanage des MF. Il me semble, mais je raconte peut-être des bêtises, qu’il n’y a que Hasselbad qui en a ? Ceci dit, hormis l’encombrement, il y a un avantage par rapport aux obturateurs à rideau ?
        Merci encore pour votre contribution !

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