Il y a quelques mois, la réforme de l’orthographe est rentrée en vigueur et je me souviens avoir lu de nombreuses critiques offusquées à son propos. Pour ma part, je trouve que lorsqu’une langue écrite change et évolue, c’est bon signe. Ca veut dire que c’est une langue vivante ! Et puis franchement, qui serait capable de lire dans la langue de Molière de l’époque ? Pas moi en tout cas … Comme si le français d’aujourd’hui était écrit dans la roche et était directement descendu d’une parole divine … Ah ! comme nous ne voyons que par le minuscule bout d’une lorgnette, coincés dans une temporalité et un espace si étriqués …

Il y a parmi les mots changés celui de « nénufar ». Alors là je dois dire que je le trouve 1000 fois plus joli ainsi ! Il parait que la suppression du « ph » était logique car c’était en fin de compte une aberration. Ce mot dérive en effet de l’arabe dans lequel il est écrit avec un « f ». Vous ne trouvez pas que ce « f » lui redonne toute une poésie, un goût d’ailleurs, une douceur, une ondulation que ce fichu « ph » lui confisquait ? 

Alors voilà, juste pour dire merci aux académiciens et aux linguistes, 3 petites photos toutes simples mais qui disent la richesse de cette plante.

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12 pensées sur “Nenufar

  1. Pfiou je te l’ai déjà dit, c’est splendide. La première est pour moi une illustration de la féminité dévoilée. Et ces teintes, j’adore! Je réponds à ton mail tout soudain:-) A toute copinette.

  2. Re-bonjour Laurence,
    Quand je vois ces 3 photos, j’en appelle aux académiciens pour une réforme totale de l’orthographe ;-)) Trêve de plaisanterie, ces photos sont superbes. C’est un tout qui enveloppe notre regard. En premier lieu, la complémentarité des couleurs qui est saisissante, mais aussi la douceur des formes qui rappellent celles du corps, puis la fleur du nénufar en bouton et en émergence, tes photos semblent un brin érotiques. Quant au sujet que ces nénufars illustrent, tes arguments sont forts convaincants. Je faisais partie des réfractaires car mon amour des mots les voulaient intouchables, mais tu as ouvert mon esprit vers d’autres possibles.
    A bientôt Laurence !

  3. Bonjour Laurence ! Après avoir vu cette petite merveille sur Instagram et Facebook (c’est l’avantage des réseaux sociaux … aucun risque de passer à côté des articles !), je viens te re-dire tout le bien que j’en pense 😉 Cette fleur de nénufar (que je viens d’écrire avec « ph » instinctivement, puis rectifié) est superbe, ses couleurs harmonieuses, le rai de lumière où il faut et le cadrage … je suis très admirative 🙂

  4. ah j’aime ta façon de voir les nouvelles normes de français et si je suis d’accord sur ce nénufar, je le suis moins sur les accents circonflexes qui ont disparaitre (sur disparaitre cela n’a pas d’importance mais sur sûr ou autres c’est plus problématique)
    j’aime tes photos surtout la première qui fait rêver
    bises ma Laurence

  5. Cette mise en couleur est très réussie, elle ne trahit pas l’âme du végétal, elle la sublime!

  6. Bonjour Laurence !
    Tu viens de m’apprendre quelque chose avec la nouvelle orthographe de Nénufar… J’aime ton point de vue sur la question en tout cas et le fait que le changement, c’est le mouvement donc la vie ! 🙂
    Tes images sont de toute beauté: j’aime le contraste des teintes et les formes et courbures 🙂 As-tu joué dans la balance des blancs ou les couleurs en post-production ?

  7. Je suis assez d’accord à propos de la langue vivante, en tout cas je n’oublierai plus ce joli nénufar, tant il est sublimé…

  8. Peu importe l’orthographe devant une si belle image!

  9. Puis-je m’immiscer au milieu de cet aréopage exclusivement féminin sans être exclu ?
    Vous évoquez, à juste titre, la sensibilité typiquement féminine exprimée par les photos de Laurence. C’est exactement ce qui m’avait frappé lorsque j’avais découvert son site.
    Vous parlez même d’érotisme. Je retrouve bien, la remarque que j’avais émis il y a quelque temps de cela 😉
    Aucun doute, Laurence est une porteuse extraordinaire de l’étendard de la féminité à la fois triomphante et délicate, et suscite une nouvelle fois mon admiration.
    Quand au soutien au révolutionnaire orthographique qu’elle affiche avec célérité et enthousiasme ici, je ne peux que l’approuver : comme si un haïku devait définitivement et irréversiblement compter définitivement 18 syllabes, pas une de plus, pas une de moins. Qui pourrait imaginer une poésie aussi figée 😉
    Alors oui, vive la révolution orthographique et poétique

  10. Vive les Nénufars! Ainsi phtoographiés, ils sont sublimes, j’aime beaucoup les couleurs de tes images, c’est très joli

  11. Vraiment excellente cette série, je suis bluffé. Le traitement bleu/vert allié au rouge est vraiment très réussi, oui, j’aime beaucoup !

  12. Bonjour à vous ! Et merci de votre présence !
    @christine , @isa et @jean-paul-ramel . Je vois que vous avez été sensibles au côté sensuel, si ce n’est érotique en effet de ces boutons de nénufars. Cette plante est assez extraordinaire de ce point de vue, car contrairement à d’autres végétaux qui vont afficher de manière beaucoup plus ostentatoire leurs attributs ( 😉 ) , le nénufar les déploie sous des aspects très doux et délicats, mais néanmoins très efficaces. En tout cas, c’est que qu’il m’a semblé … et c’est également ce qui vous a sauté aux yeux 😉 En ce qui concerne l’orthographe, je suis ravie que l’on partage le même point de vue et si Isa, j’ai pu te faire entrevoir les choses un peu différemment, j’en suis absolument heureuse ! Et le mérite t’en revient, c’est toi qui es prête et ouverte ! Quant aux haïkus, Jean-Paul, et bien …. voui, je suis également d’accord ! (je ne sais pas comment on fait le petit bonhomme qui tire la langue)

    @marie , @gine , @donlope et @cedric , je crois comprendre que vous avez été particulièrement frappés par les couleurs ! Nous sommes bien d’accord, ce ne sont pas les couleurs naturelles de cette plante. En fait, je n’ai travaillé que sur celles des feuilles car je cherchais autre chose que du pastel. Vous me direz, la couleur sépia du premier bouton n’est pas naturelle du tout non plus, n’est-ce pas 😉 Mais peu importe à vrai dire, j’espère que ces exemples montrent à quel point la photographie est éloignée du réel 😉

    @celine . Je ne modifie quasi jamais la balance des blancs et je la laisse à 99% du temps en position « automatique ». En fait, et comme bien souvent, mon process est assez simple : Je fais des ajustements par zone en modifiant les courbes et parfois (comme ici), j’ajoute un calque de couleur et je joue sur sa transparence ou sa propriété. Vraiment rien de sorcier 😉

    @esther et @anne , comme vous avez raison ! Peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse !!!

    Merci de tout coeur pour vos interventions ! Vous savez à quel point celles-ci sont précieuses ! Dans ce monde où tout va si vite, prendre le temps de se poser 3mn quelque part et d’y rédiger ses impressions, ses réflexions, ça devient rare !!!

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