En effet, il y a pose longue et pose longue … Il y a celle qui dure plusieurs minutes (voire plusieurs heures si ce n’est plusieurs jours ou mois !!) à celle qui dure moins d’une seconde. Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de la pose longue … mais courte, à main levée, sans filtres et sans trépied.
Pour ceux qui me connaissent, vous savez que je fais partie de ces photographes qui n’aiment pas trop s’alourdir de matériel et qui aiment et chérissent leur liberté de mouvement. À la maison, j’ai un magnifique trépied avec rotule hi-tech, niveau, sac de voyage, etc … et il est pourtant quasiment neuf. Je dispose également d’une petite panoplie de filtres ND (des sortes de verres sombres qui se vissent sur le devant de l’objectif et qui servent tout simplement à diminuer la lumière. Il s’agit en fait ni plus ni moins de lunettes de soleil pour objectif et qui sont plus ou moins sombres). Mais ceux-ci aussi restent sur mon étagère depuis des années.
Pour réaliser certains types de photographies en pose lente, vous n’avez besoin d’aucun matériel particulier !
Pourquoi est-ce que je n’utilise pas ce matériel ? Tout simplement parce que je ne l’ai jamais avec moi et que les occasions et surtout les désirs de réaliser des photographies avec lui ont été rarissimes. Je suis sûre que je ne suis pas du tout originale et que vous êtes nombreux à être exactement dans le même cas que moi ! C’est pour cela que j’ai envie de vous donner quelques conseils, car même si on n’a pas tout ce matériel sous la main, on peut néanmoins réaliser des poses longues … mais courtes quand même 🙂
Pour illustrer mes propos, je vais partir d’une séance photo réalisée cet été, en plein jour et par très très beau temps !
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Petit rappel technique sur ce que j’entends par pose longue
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AVERTISSEMENT
Je ne traite pas ici du cas de la pose longue sur des sujets complètement statiques et lorsque l’appareil photo est posé sur un support fixe. On utilise généralement ce genre de procédé lorsque l’on souhaite des photographies de très très haute qualité et surtout parfaitement nettes de 0 mm à l’infini.
Qui dit pose longue dans le sujet qui nous intéresse dit inévitablement flou de mouvement. Ainsi, je considère qu’une pose est longue à partir du moment où le mouvement du sujet ou/et du photographe est perceptible dans la photographie. Bien entendu, il n’y a aucune recette de cuisine dans le cas qui nous préoccupe car déterminer le temps de pose afin de faire apparaître le mouvement est directement dépendant de la luminosité ambiante et/ou du mouvement du sujet.
voir ici un tableau des conversion gracieusement offert par wikipédia !). Par ailleurs, plus on a de l’expérience en photographie plus on arrive à être ferme et on peut se permettre de descendre en dessous de ce temps de pose « limite ».
Côté flou de mouvement de la part du photographe, il est cependant d’usage de dire que lorsqu’on est à main levée, pour qu’une photo soit nette, il faut que le temps de pose soit plus ou moins inverse de la longueur focale. Dit en language compréhensible par le commun des mortels, cela signifie que si vous avez un objectif de 50 mm, votre temps de pose ne doit pas descendre en dessous de 1/50ème de seconde sinon il risque d’y avoir du flou de bougé. Attention, ces données valent pour un équivalent 35 mm et si vous avez un appareil photo type APS-C, vous devez multiplier par 1,5, si vous avez un capteur 4/3, il vous faudra multiplier par 2 (Ainsi, si vous souhaitez obtenir un effet pose longue sur un sujet fixe et grâce au mouvement de votre appareil photo, assurez-vous que votre temps de pose soit dans les environs de votre longueur focale.
Concernant le flou de bougé du sujet, tout dépend bien entendu de la vitesse avec laquelle il évolue ! Entre photographier le mouvement d’un léopard lancé à pleine vitesse et celle d’un escargot (même lancé lui aussi à pleine vitesse), le temps de pose pour obtenir un effet de flou de mouvement sera très très très différent ! À ce propos, quelqu’un a-t-il déjà essayé de photographier un escargot en pose longue ? Tiens, ça me donne une idée, à essayer un jour 🙂
Ceci revient à dire que plus votre sujet bouge vite, moins votre temps de pose aura besoin d’être long pour faire apparaître le mouvement. Au contraire, si votre sujet bouge lentement, vous aurez besoin d’allonger votre temps de pose.
Le problème de la quantité de lumière en pose longue devient crucial. Car comme vous ne l’ignorez pas, l’exposition d’une photographie se fait par le truchement de 3 paramètres qui interagissent entre eux, c’est à dire que si on en modifie un cela, a un impact sur les 2 autres. Ces 3 paramètres sont le temps de pose, l’ouverture du diaphragme et la sensibilité. Ainsi, si vous souhaitez réaliser une photographie en pose longue en plein jour, en plein soleil et sans aucun filtre, attention à la sur-exposition ! Voici ce que je vous conseille :
- Mettez votre appareil photo en mode P ou en semi-automatique avec priorité ouverture (A) ou priorité vitesse (S ou Tv)
- Iso (sensibilité) : les plus bas possibles. Cela signifie que votre capteur sera moins sensible à la lumière. Désactivez absolument les iso auto !
- Diaphragme : le plus fermé possible, c’est à dire avec le plus grand chiffre possible (par exemple f/16) si vous êtes en priorité ouverture. L’appareil adaptera automatiquement le temps de pose.
- Temps de pose : Si vous êtes en priorité vitesse, choisissez le temps de pose adapté à la situation. L’appareil règlera tout seul l’ouverture de diaphragme en conséquence.
- Et bien entendu, désactivez impérativement le flash !
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Voici les paramètres techniques pour cette photo prise avec un micro 4/3 et objectif de 20 mm :
iso 100,
f/16,
vitesse 1/30ème.
À 1/30ème de seconde et avec cet objectif je sais que j’aurais pu obtenir une photographie nette (j’ai la main maintenant assez ferme), mais ça aurait été sans compter le vent qui s’engouffrait en violentes rafales dans les branches de l’arbre juste au dessus de moi et qui les faisait tournoyer. C’est précisément cela que je recherchais. Mais pour cela, il m’a fallu tâtonner et trouver le bon réglage qui me permette d’obtenir une photo floue et qui rende bien la dynamique du vent. Car entre une bouillie de feuilles (temps de pose trop long) et une photo seulement un peu floue et sans consistance forte (temps de pose trop bref) la frontière est mince. Le ciel est « cramé » mais cela ne me semble pas vraiment gênant ici : il serait resté bleu que cela n’aurait rien ajouté à l’image ! Par ailleurs, vous remarquerez que certains détails sont quand même assez nets (certaines feuilles et branches), ce qui contribue à rendre lisible la photographie.
Dans le même ordre d’idée, je me suis tournée ce jour là vers le sous-bois dans lequel j’étais et j’ai essayé de réaliser une photo à la fois nette et floue. Je l’ai prise en format 16/9ème afin d’éviter que trop de traînées du ciel cramées n’apparaissent en haut de l’image.
Les paramètres techniques de cette photo sont les suivants :
toujours 100 iso,
f/10,
1/40ème de seconde.
Pour la photo du vent dans les feuilles, je m’étais tenue fermement et je n’avais pas du tout bougé laissant le mouvement des branches faire le travail tout seul. Ici j’ai procédé un peu différemment : je n’ai pas bougé au début du temps de pose puis à la fin j’ai opéré un petit mouvement avec mon appareil photo vers le haut afin d’obtenir à la fois certains éléments de feuilles et de branches nets et les trainées sur les arbres. Ce n’est pas la photo du siècle et je regrette que les troncs d’arbre ne soient pas droits. Mais ma « technique avait ses limites : je n’avais pas le temps matériel de réaliser correctement mon mouvement vertical, et si j’augmentais le temps de pose, tout le haut de l’image était cramé. Aussi je me tournais vers une autre idée …
Je remarquais à la lisière du bois et à travers une haie, une simple serviette de bain bleue qui séchait sur une corde à linge.
Voilà ce qui me manquait pour pousser encore plus loin mon flou : une touche de couleur !
C’est ainsi que je me suis plongée dans la peinture abstraite en m’amusant à obtenir des effets de texture et des formes. J’ai fait ce qu’on appelle du light painting à l’envers … J’ai réglé mon appareil photo sur le mode priorité à la vitesse et j’ai fini par trouver que 2,5 secondes de pose me permettaient d’imprimer un mouvement tranquille et de récupérer des textures vraiment intéressantes !
Pour toutes les photos ci-dessous, c’est donc avec le mouvement de mon appareil que j’ai réalisé ce travail. Avec 2,5 secondes de temps de pose, j’avais le temps d’opérer des mouvements horizontaux, verticaux, des vagues, des cercles, des tourbillons, etc … sans pour autant trop bruler les tons clairs car la haie derrière laquelle il y avait la serviette bleue était d’un vert très sombre et peu de lumière passait à travers.
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Et si je supprimais la couleur !
Puis tout à coup, je me suis dit que je pourrais pousser plus loin encore l’abstraction en me concentrant seulement sur les rayons de lumière, non pas pour les couleurs qu’ils procurent (le vert, le jaune, le bleu, …), mais pour leur formes. Fermeture radicale du diaphragme (f/16) et sous-exposition afin de ne garder que l’essentiel que j’imaginais ensuite en noir et blanc. Voici ce que ça donne …
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En conclusion
Cela fait quand même quelques années que je fais de la photographie, et je dois avouer que je n’arrive pas encore à trouver de véritables limites à cette pratique tant les surprises qu’elle nous offre sont nombreuses. Ce qui ne cesse de me fasciner c’est que grâce à un simple appareil on puisse faire plier le réel, ce qu’on a devant soi à toutes nos fantaisies. La photographie est vraiment un sport de rêveurs !!
À la fin, vous allez vous demander pourquoi j’ai intitulé cet article « la vraie-fausse pose longue ». Tout d’abord, j’estime que prendre une photo à 2,5 seconde n’est pas vraiment une pose longue, il ne faut pas exagérer ! Il est vrai que par les temps qui courent on veut que tout aille vite, et plus particulièrement tout ce qui est numérique. Mais sincèrement, pour moi, une vraie pose longue, c’est tout ce qui entoure le protocole : repérer les lieux, revenir avec un trépied (et des filtres !), l’installer, l’équilibrer, fixer l’appareil photo, régler sa hauteur, cadrer, attendre la bonne lumière, déclencher à distance, ré-essayer jusqu’au résultat voulu. C’est toute une philosophie de l’attente, de l’anticipation ! Ce que je vous propose ici est au contraire une philosophie du spontané. Attention, cela ne veut pas dire que c’est moins qualitatif, ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’intention au préalable et comme toutes les techniques, elle se travaille pour être maîtrisée.
Bien entendu, si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser dans les commentaires ci-dessous, j’y répondrai avec plaisir !
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Articles complémentaires
Si vous souhaitez approfondir le sujet sur la photographie abstraite, je vous conseille de lire cet article que j’avais intitulé Gueule d’abstrait
En complément de cet article sur la pose longue, vous pouvez également lire celui consacré à la photographie en faible lumière
Edit à l’article …
Est-ce l’effet des vacances qui ont été plus que longues, mais le fait est que j’ai commis une faute d’orthographe incroyable tout le long de l’article ! J’ai écrit « pause » au lieu de « pose ». Merci à Thomas de m’avoir prévenue « presque à temps ». J’ai bien entendu corrigé mon erreur dans l’article mais j’ai bien peur que la diffusion instantanée sur les réseaux sociaux et dans les flux RSS n’aient été plus rapides … Aussi, excusez-moi pour ces fotes maunumentales dues praubablement à une pause estivale praulongée 😉
Hehe, c’est comme je t’ai dis, c’est l’effet vacances (pause longue !) 😉
Peut être que pour le flux rss la faute sera toujours présente, je ne suis pas sur.
Mais pour les réseaux sociaux, ce ne sont que des liens et je crois avoir vu que tu avais déjà re-posté la nouvelle adresse de l’article donc tout va bien 😉
en tout cas, merci Thomas pour m’avoir évité une humiliation terrible terrible terrible 🙂 C’est fou quand même, en me relisant, je sentais bien qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas mais je ne savais pas quoi … grâce à toi, j’ai eu la réponse !!!
Merci pour ce petit rappel sur le flou .
Je suis vraiment fan de votre travail, de vos photos qui me font rêver.
Bonjour Florence !
C’est vraiment très gentil à vous et vos mots me vont droit au coeur !!!
Le flou n’est pas une mince affaire à réaliser même si techniquement ce n’est pas vraiment sorcier. la difficulté principale, selon moi, est de trouver la « note juste » 🙂
Il est génial ce billet ! Même si je crois que je vais attendre des jours moins ensoleillés pour faire des essais en extérieur… Le couplage étroit entre temps de pose et ouverture m’a été fatal cet été avec un objectif qui ne ferme qu’à f/8. Mais ce n’est que partie remise !
Merci Joël !!!
Effectivement, un objectif qui ferme au maximum à f/8 n’est pas franchement facile à exploiter en plein été ! De quel objectif s’agit-il ?
de celui du LX3 (panasonic). Mais je ne lui en veux pas trop quand même, il a d’autres atouts. Et trimbaler des accessoires genre filtres ND, hum… pas trop envie. Il fera bientôt sombre tôt et souvent gris, ça me fait au moins une raison de m’en réjouir 🙂
Ah ! je ne suis donc pas la seule à ne pas aimer m’encombrer de matériel 😉 !!
Super cet article, j’aime beaucoup les dernières images ! On ne se lasse pas de partager tes expérimentations 🙂
Merci Pascaline !!
Je dois t’avouer que moi aussi mon coeur balance pour les photos en noir et blanc. Elles sont mystérieuses à souhait, n’est-ce pas 😉
que j’aime ces pause-poses semilongues
et chez toi elles sont pleines de poésie ….comme toujours
j’avoue que je fais beaucoup de ces pauses-poses ( tu vas encore me dire que tu ne les vois pas, je sais) et j’adore cet effet abstrait, onirique
le plus dur est de garder un élément net dans l’image pour ne pas faire que de l’abstrait
continue à me faire rêver
bisous
Bonjour Christine !!
Eh non, je ne les vois jamais tes fausses-poses longues !!!!
Je ne sais pas s’il faut obligatoirement qu’il y ait un élément net, mais il faut cependant qu’il y ait une sorte de texture générale qui guide l’oeil. Voilà, en fait c’est ça : dans le flou, il doit y avoir un guide, une structure pour que la photo reste agréable à regarder. Cette structure peut être dans les lignes, mais aussi dans les couleurs il me semble.
Merci de ton petit mot !!
Encore un article contre lequel on ne peut rien opposer… J’aime beaucoup les quatre premières en couleurs.
Bonjour Chri !
Alors si je comprend bien, tu fais partie de ceux qui voient le monde en couleurs !!
Pas toujours, Laurence mais là oui grâce aux vibrations de ces couleurs entre elles!
Très joli article, merci Laurence!
Merci de ton passage Cécile !!! Bon chant 🙂
Merci Laurence pour cet article très agréable à lire, et pour cette expérience dont tu nous fais profiter 🙂 Dans le genre abstrait, j’aime beaucoup le rendu que tu obtiens et je dois dire que les versions N&B sont très sympas.
C’est rare que je m’essai à ce genre d’expérience, mais j’ai eu un bon résultat une fois avec mon iPhone dans la forêt aussi ^^ Une personne au loin sur le chemin, un iPhone tourné à 180 degrés en pleine prise de vue et le sujet est entouré d’arbres tourbillonnants, le tout en N&B 🙂
Re-bonjour Thomas !
Comme je le dis à Pascaline, celles en noir et blanc me titillent d’avantage la rétine et l’imagination que celles en couleurs 🙂
Ce genre d’effet « fausse-pose longue » peut être en effet un peut répétitif à la longue et je comprend qu’on ne l’expériemente pas trop souvent. ceci dit, il est des situations où il peut vraiment être intéressant !
Je serais curieuse de voir ta photo. Tu nous la montrera ?
Bien sur, avec plaisir 😉
La voici (il faudra cliquer sur l’image pour la voir en grand)
http://thomas-benezeth.fr/?attachment_id=2533#!prettyPhoto
Effectivement, c’est une photo très sympa ! La limite à mon sens du tourbillonnement de l’appareil photo en rond c’est que la zone de netteté est toujours très centrée, ce qui fige un peu la composition alors qu’on cherche à gagner en dynamisme justement avec cet effet. Mais tu as bien fait de nous la montrer !!!
Coucou Laurence, tu penses bien que le sujet me parle, puisque depuis le début de l’année j’y ai consacré pas mal d’énergie. Les résultats de cette techniques sont très créatifs mais la technique n’est pas si facile à maîtriser. En fait comme tu le dis très bien, les paramètres changent continuellement en fonction de divers facteurs (lumière, sujet etc.) et il faut beaucoup tâtonner avant d’arriver à une image qui ne soit pas du « nimpotekoa » 😉 J’aime beaucoup ton image du début montrant les arbres tourbillonants. Je suis plus réservée sur certaines abstractions colorées mais tes essais en noir et blanc sont intéressants. On dirait des dessins à la craie sur un tableau noir.Ceci dit. j’applaudis à cette formule de « tuto » à ta sauce, accessible, avec une mise en situation concrète, et très créatif sans charabia technique . On en redemande:-)
Bonjour Christine !
Le tâtonnement, tel est le maître mot du flou ! Il n’est effectivement pas facile du tout à doser, mais c’est sans compter notre grand ami de la photo numérique : on peut faire des milliers et des milliers d’essais !!!
Oui, on peut effectivement imaginer un tableau noir. Ce qui m’amuse beaucoup ici, c’est cette perversion totale de la réalité : qui pourrait dire qu’il s’agit d’une serviette de toilette prise à travers des feuillages sombres … A moins d’avoir une imagination plus que fertile, je pense que personne ne pourrait trouver !!
Je suis contente que tu apprécie cette formule tuto comme tu l’appelles (très bonne idée de catégorie d’ailleurs, je retiens !!!). Il y a quand même du charabia technique mais j’essaye de me rappeler mon propre état d’esprit à mes débuts et je me dis que j’aurais aimé qu’on me parle ainsi, je crois que j’aurais compris pas mal de choses un peu plus vite 🙂
pause-pose…. c’est une fote que je fais régulièrement, incorrigible.
J’aime beaucoup tes arbres verts, je trouve la photo liquide à souhait.
J’aime aussi la première. J’accroche moins sur les flous complets qui viennent ensuite, même si je fais aussi ce genre de photo parfois. Je crois que je préfère conserver un repère visuel, quelque chose qui me donne au-moins une direction à suivre. Raison pour laquelle j’aime vraiment beaucoup ce sous-bois forestier aquatique.
Dans tes recommandations initiales tu termines en indiquant bien de ne pas activer le flash. Je ne suis pas tout à fait d’accord, car il existe aussi une technique intéressante qui, justement, fait appel au flash. En lumière modeste (pas à 12h00 en plein été sous le soleil, plutôt un jour gris d’automne), ISO le plus bas possible, flash en mode premier ou dernier rideau (slow ou rear chez nikon), ensuite il faut tester. L’idée c’est que le flash va fixer une image, mais que le temps de pose est suffisant pour bouger l’appareil et obtenir un flou d’arrière-plan. En mode slow on fixe d’abord l’image, puis on floute, en mode rear c’est l’inverse, on bouge et le flash intervient à la fin pour figer la dernière image. Je ne sais pas si tu te souviens d’une petite série que j’avais intitulée « surexposition lente ». Des arbres plus ou moins flous sur fond texturé et flou. C’était en utilisant cette technique.
Bonjour Ronan !
C’est vrai que ce sous-bois a un côté aquatique traité de la sorte !!
Concernant la désactivation du flash, j’ai dû mal m’exprimer : ce que je voulais dire c’est que dans le cas présent il fallait absolument le désactiver ! La technique que tu cites est effectivement très intéressante.
Je ne me souviens pas de cette série mais j’aurais bien aimé la voir. Je suis allée sur ton site mais il n’y a pas de fonction « rechercher » et donc je ne sais pas du tout où la trouver !! Tu pourrais nous donner le lien, ça serait sympa que les lecteurs puissent la voir 🙂
Bon, je viens de poster un article avec quelques images pour illustrer mon propos précédent. Il y a un peu de tout et c’est même en couleur.
C’est ici : http://ronanjoncour.tumblr.com/post/97496498750
Je rajoute que dans mon post j’ai mis 3 des photos de mes arbres flous, à la fin. Et contrairement à ce dont je croyais me souvenir, ces photos n’ont pas été faites avec le flash, mais simplement avec un temps de pose long. Erratum erratum.
Supeeeer Ronan !! Je vais aller voir ça illico presto 🙂
Et je vais même mettre ton post à l’honneur chez moi en en publiant le lien à part pour te remercier de ta précieuse contribution 🙂
Bonjour, Article excellent.
« La photographie est vraiment un sport de rêveurs !! »
Alors, ça c’est ben vrai…
J’aime le fait que malgré ta connaissance de la photo, tu admettes qu’il y a une grande part de hasard, de découverte dans ce genre de photo. C’est ça que j’aime.
Quand je cherche le bon temps de pose pour montrer le mouvement des feuilles de tremble, le plus grand plaisir c’est la découverte de ce qui a été saisi.
Bonne journée
ps, en nb, ça m’attire moins. sauf l’image de la course des spermatozoides…
Bonjour Dominique !
Il y a quelque temps, j’ai mis une citation de Robert Doisneau qui disait « si je savais prendre une bonne photographie je le ferais à chaque fois ». La part de découverte, de hasard comme tu dis est valable, selon moi, pour chaque photo ! Ceci dit, dans le cas présent, il est clair que la recherche du bon temps de pose/exposition est procède beaucoup du tâtonnement ici.
Tu vois une course de spermatozoïdes ? Comme c’est drôle quand même ces interprétations !!!!
Un brin de folie, saupoudré de technique… à consommer sans modération !
merci le P’tit Nicolas, c’est très joliment dit !!
[…] En effet, il y a pose longue et pose longue … Il y a celle qui dure plusieurs minutes (voire plusieurs heures si ce n’est plusieurs jours ou mois !!) à celle qui dure moins d’une seconde. […]
J’aime toujours autant lire et voir le cheminement de l’artiste pour élaborer une série. On capte bien le mouvement aussi bien dans ton esprit que dans les photos 🙂
Merci ElPadawan, le plaisir est partagé 🙂 🙂 🙂
J’arrive un peu en retard mais je tenais à te dire Laurence que j’ADORE cet article! Quelle créativité! Je me suis moi-même amusée dernièrement autour de ce « concept » là en faisant « danser » mon appareil photo! Je me suis tellement amusée que le rendu final ne m’importait plus à la fin, haha!
😀
J’aime beaucoup la photo des arbres « aquarelle » et la dernière série en N&B comme des feux d’artifice.
Merci Laurence pour ce partage! 😉
Bonjour Céline, c’est absolument adorable de ta part 🙂
C’est joli cette expression de faire danser son appareil photo, je retiens pour la suite 🙂
Hihi! 😉
J’ai une préférence pour la série en couleur plutôt qu’en noir et blanc.
Cependant ma préférée est celle des sous-bois.
Beau mercredi à toi
Merci Le journal de Chrys pour avoir partagé ton point de vue 🙂
Je te souhaite un … bon mardi alors 😉
Bonjour Laurence,
J’ai découvert la photo l’année dernière et ton blog il y a quelques mois, je me regale à chacun de tes posts, merci beaucoup de nous faire partager ton experience et ton univers. J’aime particulièrement ta photo des rafales de vents dans les arbres.
Anne-Sophie
Bonjour Anne-Sophie et bienvenue alors ! Cela me fait toujours plaisir de faire connaissance plus « directement » avec des personnes qui viennent dans ces pages mais qui jusque là ne se sont pas fait connaître 🙂
C’est fantastique de découvrir la photo et je te souhaite un très bel avenir photographique !!
Merci pour tes mots si gentils à l’égard de ce blog 🙂