Je vous propose de continuer notre voyage en Algérie, mais cette fois-ci, nous allons opérer un changement radical de cap et nous tourner vers une version « moderne » de Constantine, et notamment vers sa nouvelle ville, Ali Mendjeli.
Ici comme partout ailleurs en Algérie, pendant de très nombreuses années il y a eu un problème crucial du nombre de logements et ceci pour 3 raisons principales :
- un parc de logement existant largement en dessous de la demande,
- une hausse importante de la démographie,
- la destruction des campagnes dans les années 1930, la guerre de libération puis 10 ans de guerre civile ont favorisé un exode rural massif,
- et on peut ajouter pour la zone de Constantine un sérieux problème de glissements de terrains rendant rares les espaces urbanisables
Les conséquences de cette crise du logement sont immédiatement visibles : des familles entières avec plusieurs générations s’entassent dans des minuscules appartements, de véritables bidonvilles ont pullulé dans tous les espaces disponibles des villes, des quartiers entiers de « villas » ont été érigés sans aucun plan d’occupation et bien entendu, en corollaire de cette situation, la corruption pour obtenir un logement a été élevée en véritable institution.
Aussi, l’Algérie s’est lancée dans un immense projet de constructions tous azimuts afin, d’après les « officiels », que l’offre et la demande atteignent un équilibre à l’horizon 2018 – 2020. Bien entendu, l’intention est sans conteste absolument louable, et le droit à avoir un logement convenable pour chaque famille est une évidence que je ne remets en aucun cas en cause ! Mais la méthode pour parvenir à réaliser ce projet me semble hallucinante et les conséquences qui en découlent déjà au moment où j’écris cet article sont là pour nous montrer que le problème du logement est loin, très loin d’être réglé.
Constantine et sa toute proche périphérie compte actuellement environs 500 000 habitants et la wilaya (le département) en dénombre près d’un million. Des villes (à l’origine des villages) dites « satellites » ont vu leur population augmenter de manière quasi exponentielle, mais comme cela ne suffit pas, l’idée a été de créer ex-nihilo une nouvelle ville : Ali Mendjeli.
C’est ainsi qu’en l’espace d’une quizaine d’année des logements pour 250 000 personnes ont été érigés quasiment au milieu de nulle part. A terme, la ville est prévue pour abriter 350 000 habitants. Située à une vingtaine de kilomètres de Constantine et à proximité de l’aéroport, Ali Mendjeli est ce qu’on appelle une cité dortoir pour ceux qui ont la chance d’avoir du travail ou un ghetto pour tous les autres.
À peine 15 ans pour construire une ville de 250 000 habitants vous vous rendez-compte ? Comment s’y prendre pour créer de toutes pièces une cité énorme, lui donner une âme, une structure, tous les services connexes à la vie quotidienne tels que les commerces, les écoles, les centres de santé, les postes de sûreté et d’administration, les réseaux d’électricité, de communication, de voirie, d’assainissement, les lieux de culte, de culture, de loisirs ? Quel pari, quel défi !!!
Seul le temps nous dira si ceux-ci auront été réussis. Mais à l’heure actuelle, force est de constater que c’est loin d’être le cas et en pénétrant dans cette ville, on a plutôt l’impression d’être dans un « no man’s land », habité certes, mais loin de tout, isolé du monde et abandonné à lui-même. Et bien malheureusement, ce n’est pas qu’une impression car tous les témoignages que j’ai pu recueillir, tous les articles de journaux que je peux lire abondent dans ce sens : gros problèmes de sécurité, insuffisance cruelle de structures administratives, scolaires, de santé. Il y a 7 ans, lorsque j’y suis allée pour la première fois, nous avions surnommé cette ville « Mad Max ». Aujourd’hui, elle mérite toujours autant ce sobriquet …
Les immeubles construits sont pour une grosse partie étatiques car l’urgence est de loger les milliers de familles qui vivent dans les bidonvilles. De ce point de vue, l’opération est une vraie réussite car aujourd’hui la plupart de ceux de Constantine ont été détruits (avant qu’ils ne soient reconstruits mais vous verrez après pourquoi) et d’un point de vue « décence de vie », il est clair que c’est une bonne chose. Mais ce n’est pas pour autant que les problèmes sont résolus.
Pour se voir attribuer les logements , la commune établit une liste des familles qui ont été recensées dans ces bidonvilles. Rien de plus normal. C’est ainsi que très nombreuses ont été celles qui ont bénéficié de ces programmes. Or, il ne faut pas se faire d’illusions, ces familles sont dans la très grande majorité des gens de niveau social et éducatif très faible, ce qui fait que Ali Mendjeli se retrouve peuplée essentiellement de personnes en grande difficulté d’insertion. Par ailleurs, de grosses erreurs ont été faites, comme par exemple de reloger dans les mêmes « Unités de Voisinage » (UV) des familles appartenant originairement à des bidonvilles en conflit. Il en résulte des échauffourées régulières entre les habitants, rendant les lieux hautement insécuritaires. En cliquant sur le lien ci-après vous aurez un exemple de ce qui se passe. L’article date de mars 2014, mais depuis il y a eu bien d’autres situations similaires : http://observers.france24.com/fr/content/20140326-video-algerie-constantine-ali-mendjeli-affrontements-election.
Par ailleurs, tout un système de détournement d’attribution de logements a été mis en place, tant de la part des algériens eux-mêmes que des autorités où la corruption règne en maître, et c’est à qui fera « remonter » sa demande de logement en haut de la pile, c’est à qui se fera attribuer 2, 3, voire plus de logements qu’il revendra ensuite, avec ou sans acte notarié, c’est à quel promoteur s’attribuera lui-même des appartements pour les revendre ensuite (il y a en effet une partie des constructions qui sont sur le marché privé avec possibilité d’acquisition), etc … Bref, vous l’aurez compris, c’est l’anarchie totale qui règne.
Les photos ci-dessous ont été prises à Annaba mais j’aurais pu prendre exactement les mêmes à Constantine. Ce bidonville, situé sous les appartements des grands parents de mon cher et tendre mari a été rasé il y a quelques mois et tous les habitants se sont vus attribuer un logement dans une « nouvelle cité ». Or, quasiment immédiatement après sa destruction, ce bidonville est re-né de ses cendres, certains « relogés » ayant soit revendu leur logement, soit installé une connaissance afin de pouvoir bénéficier à nouveau d’un appartement.
Maintenant que je vous ai globalement expliqué le contexte, j’ai envie de laisser place aux photographies qui vous feront comprendre, je l’espère, l’état de délaissement et la sensation d’abandon que l’on éprouve lorsqu’on visite Ali Mendjeli. Cette ville est absolument énorme et contrairement à ce qu’on pourrait penser en visionnant les images, toutes ont été prises dans des endroits différents. C’est pourquoi je vous montre beaucoup de photographies pour vous laisser vous imprégner de l’ambiance.
J’ai pris ces photos à partir de notre voiture car je dois avouer que nous ne nous sentions pas particulièrement en sécurité. Par ailleurs, je vous laisse imaginer la sensation de chaleur et de poussière avec tous ces chantiers en cours et il faisait je pense environs 40 degrés.
À Alger, nous avons rencontré un homme avec qui nous avons longuement discuté et j’aimerais reprendre ici ses paroles qui malheureusement sont cruellement vraies : « Le logement en Algérie ? Nous vivons dans un immense bidonville en dur. «
Encore une fois, je ne sais pas comment évoluera cette ville et j’espère de tout coeur que les années à venir verront les choses s’améliorer. Les pouvoirs publics semblent conscients de la catastrophe humaine et tentent de colmater le gâchis, mais est-ce que cela les intéresse vraiment ? Et à vrai dire, qui cela intéresse-t-il ? Au jour d’aujourd’hui, le sentiment qui prédomine est que c’est « chacun pour soi » et « sauve qui peut ».
Si cela vous intéresse, je vous indique ci-dessous quelques liens en relation avec cette ville :
- Un article très complet dans une revue française d’urbanisme sur l’état des lieux de la ville en 2013
- Un article du journal algérien El Watan qui rend compte d’un problème prosaïque de manque de place dans le cimetière
- Ou encore cet article de Djazairess qui relate encore une fois les problèmes d’insécurité dans la ville
Bonjour,
Deux choses me frappent dans tes photos
– on sent la chaleur.
-on dirait presque que les « promoteurs » de ces logements ont voulu reproduire les « barres hlm » de certaines banlieues françaises.
Bonjour Dominique !
Pour la chaleur, ce n’était pas très compliqué : tout ce bitume, cette poussière et surtout l’absence totale de végétation contribuent très largement à cet étau qui nous étouffe lorsqu’on traverse cette ville. Mais il n’y a pas que cela : les rues (si on peut appeler ces sortes de boulevards délabrés) sont complètement dépeuplées. Il faut dire qu’il faut être franchement courageux ou avoir quelque chose de bien précis à faire pour s’aventurer dehors par 40° dans ces conditions …
Les barres HLM des banlieues françaises dont tu parles sont d’un luxe inouï en comparaison avec celles-ci ! Mais compte-tenu de l’urgence du relogement, on peut comprendre qu’il n’y a pas vraiment d’autres moyens de palier à cela. Le problème de fond est surtout au niveau de la « ghettoïsation » et du manque flagrant de qualité des constructions : les premiers immeubles qui ont une quinzaine d’années sont déjà dans un état de délabrement avancé car il n’y a aucun entretien.
Merci Dominique d’avoir pris le temps de lire cet article 🙂
Effrayant! Effrayant que les erreurs commises ailleurs soient reprises des années après… Est-ce que le tout à l’égout justifie ce genre d’urbanisation? J’en doute! J’ai vu Ouagadougou passer de 300’000 à 1 million d’habitants en moins d’une dizaine d’années, mais je n’avais à l’époque pas senti un tel sentiment d’insécurité, ni d’urbanisation stérile… Cela vaudrait la peine de retourner, quelque 20 ans après pour voir ce qu’il en est advenu!
Ton reportage m’a intéressée autant que désolée…
Il ne me reste qu’à espérer avec toi que la situation puisse être un jour redressée et qu’elle évolue plus favorablement.
Bonjour Gine !
Il serait effectivement très intéressant d’avoir un aperçu de la situation de Ouagadougou car ce que tu me dis m’interpelle vraiment !
L’exemple de cette ville n’en est qu’un parmi des dizaines d’autres à travers toute l’Algérie et partout où on va il y a ces barres qui « fleurissent » tout autour des agglomérations. Tu sais, tu parles du tout à l’égout, mais il y a certains appartements qui ont été livrés sans branchement d’électricité ni de gaz. L’impression qu’on a est qu’il s’agit d’un énorme squat où les gens ne font que survivre, ou encore, comme ce que j’ai dit dans ma conclusion : un grand bidonville en dur. C’est très triste effectivement. Je suis pourtant d’un tempérament optimiste, mais je dois avouer que j’ai du mal à me projeter de manière positive dans le futur car depuis toutes ces années, je ne vois pas d’amélioration, bien malheureusement.
Merci Gine de ton intervention !!
Ce qui me frappe, c’est l’impression de ville fantôme qui se dégage de ces « avenues » sans arbres,sans vie, sans charme. Pauvres gens qui habitent là, pauvres enfants…
Un espoir que les choses s’arrangent???
Merci pour ce mini reportage bien documenté, bien rédigé.
Bonjour @marlene-viennois ! Merci de votre contribution !
Je ne suis pas retournée dans cette ville depuis cette époque – décembre 2014 ! – Je suppose donc que pas mal de choses ont dû changer. Je ne sais pas dans quel sens est allée l’urbanisation, qui sait, peut-être que celle ville est dorénavant un lieu où il fait bon vivre ? Enfin … toutes proportions gardées compte-tenu de la situation actuelle de l’Algérie …
Comment le sentiment d’une chaleur terrible peut faire froid dans le dos…
Pendant ce temps là, la classe dirigeante se gave du gaz et du pétrole…
Bonjour Chri !
La classe dirigeante se gave du pétrole et du gaz, c’est incontestablement vrai, mais il n’y a pas qu’elle : actuellement, c’est le sauve qui peut de tout un chacun et lorsque je dis que la corruption fait partie du quotidien, ce n’est absolument pas une vue de l’esprit. Le problème est que bien entendu tout le monde n’a pas accès à ces leviers et qu’il y a une grande partie de la population qui est laissée pour compte. Et depuis quelques mois (voire un ou 2 ans) la colère gronde sérieusement. On dit que les dirigeants achètent la paix sociale à coups de pétrodollars, c’est vrai aussi indéniablement, mais jusqu’à quand est-ce que ça sera possible ? Mais tant de temps que cela. Si cela t’intéresse, un article daté d’hier du journal El Watan : http://www.elwatan.com/actualite/une-paix-sociale-si-precaire-02-12-2014-279953_109.php
Merci Chri de ton intérêt pour cette partie du monde 🙂
L’autre déflagration possible, aussi est-ce que ce ne vient,drain pas de l’opposition terrible entre la grande jeunesse malheureusement inactive et le pouvoir résolument moribond. Comment ces deux là peuvent-ils s’entendre?
Re-bonjour Chri 🙂
Tu as tout à fait raison et le problème de cette jeunesse inoccupée est un vrai fléau. Ce qui m’affole, c’est de savoir qu’il y a encore des jeunes qui tentent la traversée de la Méditerranée en rafiots rafistolés pour devenir clandestins en Europe. Pour un pays aussi riche (et en paix il faut le dire quand même !) que celui-ci c’est tout simplement incompréhensible. C’est dire le désespoir de certains …
Tu connais peut-être ce mot de vocabulaire qui est entré dans la langue commune : les hittistes. Il s’agit de ces jeunes qui passent leurs journées appuyés contre un mur (hit en algérien). Il y a même des blagues qui circulent à ce propos du genre « au lieu de détruire le mur de Berlin, ils auraient pu nous l’envoyer » ou bien encore « vu le taux de natalité, ce n’est pas sûr qu’on ait assez de murs ». L’humour et l’auto-dérision des algériens est d’une vraie saveur et c’est pour cela aussi qu’ils sont attachants.
C’était pour finir sur une petite touche de sourire quand même 😉
Oui, il faut sourire, mais j’ai peur que tout cela continue très mal…
Bonjour Laurence,
Cette gabegie ahurissante te donne l’occasion de nous présenter un vrai beau travail journalistique. Lors de mes voyages dans le sud, j’ai déjà eu l’occasion de m’interroger sur la somme de constructions inachevées et de toute évidence abandonnées qui émaille le paysage ou de m’affoler face à d’abondants détritus jonchant villes et campagne mais je n’ai jamais vu une situation comme celle que tu décris ici. On comprend bien que tout est lié, entre urbanisme, insalubrité, insécurité… Quel gâchis mais sans une véritable volonté politique , je ne vois pas comment les choses pourront évoluer… Bravo pour cet article vraiment bien documenté:-)
Bonjour très chère Christine !
Il est vrai que dans « les pays du sud » on voit énormément de constructions inachevées mais ce n’est pas pour autant qu’elles sont abandonnées. En fait, cela est du à 2 facteurs bien souvent : d’une part traditionnellement les gens n’ont pas à proprement parler de prêts bancaires. Pour te donner un exemple concret, mes beaux-parents ont mis plus de 20 ans à construire leur maison car il hypothéquaient les bijoux de ma belle-mère dans un équivalent du « mont de piété ». Il s’agit donc souvent de « petites sommes » qui sont remboursées au fur et à mesure. Une fois remboursée, on récupère les bijoux pour les hypothéquer à nouveau pour une autre tranche de travaux. Ensuite, le second facteur est que les maisons sont construites pour la famille au sens large et notamment pour les fils qui traditionnellement vivent avec les parents. Il y a donc souvent un étage de prévu par garçon. Sachant que jusqu’à il y a 10 ans une famille moyenne comptait entre 6 et 8 enfants (et donc plus ou moins la moitié des garçons), tu imagines le temps qu’il faut pour construire ces « maisons » (je met maison entre guillemets car il s’agit plus d’immeubles à la fin !!)
Concernant les détritus, il y a également de nombreux facteurs : absence de collecte organisée, manque d’éducation et de sensibilisation des gens, absence de notion d’espace commun. Je reviendrai lors d’un futur article sur cette problématique car c’est bien évidemment aussi un des aspects les plus choquants lorsqu’on traverse l’Algérie.
Oui, tu as raison, c’est une véritable gabegie dont à la fois tout le monde est conscient mais qu’en même temps les gens n’ont pas les moyens (ou ne se donnent pas les moyens) d’éviter. C’est très triste 🙁
Merci d’avoir partagé avec nous tes sentiments !
du mésusage du mot anarchie :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anarchie
Bonjour Jean-Paul !
D’après la définition, je ne pense pas mal user de ce mot en la circonstance : pris au sens péjoratif, c’est exactement ce que je souhaite exprimer et ce qui se passe. Il est vrai cependant que j’aurais pu être plus précise et user du terme « anomie ».
Tu sais Jean-Paul, partout où je me suis tournée cet été, tous les gens que j’ai interrogés, tous ceux que j’ai vu vivre, le sentiment est le même : on survit comme on peut, on prend ce qui vient et on essaye par tous les moyens de profiter de ce qu’on peut tirer de cet « Etat ». Il n’y a pas d’autorité, il n’y a plus d’organisation et ceci est vrai à tous les niveaux : des plus petites gens aux grands pontes de l’état ou des industries, chacun vit pour soi et cherche à tirer ce qu’il peut. Je ne sais pas comment nommer autrement cet état de fait …
Merci cependant pour ta contribution !
Flippant.
Pas plus à dire, tu as tellement bien documenté la situation et il semble n’y avoir aucune issue.
Flippant.
N’est-ce pas Ronan …
Je souris car je viens de me souvenir d’un article que j’avais publié l’année dernière sur une « petite Sibérie en France » et qui se voulait aussi une critique sur l’urbanisme. Qu’est-ce qu’elle me parait propinette, calme et de bon goût en comparaison !! http://www.photofolle.net/la-petite-siberie/
Pfff…. c’est vraiment terrible!!! Je ne sais pas trop quoi dire, en fait, c’est sidérant cette tentative de vouloir faire mieux et cette réalité qui n’a pas vraiment fait avancer le problème..
Merci de le faire connaître: c’est tellement important!
Re-bonjour Cécile,
Comme tu l’écris, il n’y a pas grand chose à dire, c’est très triste car il s’agissait au démarrage d’une belle idée.
Tu verras, la plupart de mes articles sur l’Algérie ne sont pas très optimistes et j’avoue que j’hésite beaucoup sur la marche à suivre : est-ce que je dois dire la vérité ou bien je la cache pour faire croire que c’est un pays extraordinaire où tout est le mieux dans le meilleur des mondes ? Au final, j’ai choisi de ne pas occulter les difficultés par respect pour les algériens. Si tu savais le nombre de fois où j’ai été interpellée par les gens qui me voyant avec un appareil photo m’ont prise pour une journaliste et m’ont demandé de témoigner. Dans ce pays tout est falsifié par le pouvoir officiel et je ne me sens pas de participer à cette mascarade.
Merci de tout coeur pour ton intérêt !
superbe reportage ! Merci.
Merci à toi Marie d’avoir pris le temps de le lire !!!
Suite à notre discussion d’hier soir, j’ai trouvé cette visite par les photos complémentaire et bouleversante..
Merci Laurence et Riad pour ce voyage dans cette réalité, si triste qu’elle soit …
Bonjour Maryse !
C’est une surprise plus qu’agréable pour moi de te lire ici, comme ça me fait plaisir 🙂
Effectivement nous avions abordé ce sujet de l’Algérie et de ce que nous y avons ressenti après 3 années sans y être allés. Heureusement qu’il n’y a pas que cet aspect des choses et que l’essentiel, comme le dit notre poète, est invisible pour les yeux : il reste cette chaleur si exceptionnelle et particulière des Algériens qui me font passionnément aimer ce pays ! Allez, la prochaine fois, tu viens avec nous 😉
Les photos sont parlantes mais quel dommage que ce pays n’a toujours pas pu s’en sortir depuis qu’il est indépendant et ce malgré sa richesse !
Bonjour Vincent et merci de ta présence ici 🙂 Oui, ce pays a pourtant tellement de potentiel ! Et c’est vrai qu’actuellement ça va de mal en pis. La faute à tellement de choses, mais surtout et par dessous tout à la gabegie générale des politiques (enfin, on ne devrait même pas les appeler comme ça …). C’est triste, vraiment …
Bonjour
Je suis le président du Comite de formation doctorale Villes Projets, Savoirs et actions ‘Université Constantine 3 Dans le cadre de l’atelier du doctorat les « étudiantes » travaillent sur la Ville Nouvelle Ali Mendjeli. Je constate que vous vous intéressez à cette ville nouvelle. H' »aimerai connaitre dans quel cadre? et si possible de troyver un cadre pour une collaboration. Merci
Bonjour,
d’abord,je vous remercie pour ce reportage,je suis doctorante en Urbanisme et on travaille sur cette ville,qui subit des interventions sur son tissu urbain sans tenir compte l’avis des spécialistes,on espère bien que les choses vont changer bientôt.
Bonjour Yasmine ! Cet article date d’il y a 6 ans (déjà !) et depuis je n’y suis pas retournée. Souvent j’y pense en me demandant à quoi cette ville peut bien ressembler maintenant. Mais vous me donnez des frissons sur le type d’intervention qu’elle peut subir sans tenir compte de vos recommandations. Je m’attends à tout … 🙁 Je suis de tout coeur avec vous qui essayez de changer les choses !!! Je vous souhaite beaucoup de courage !