Caresse,
Une brume s’étend
Il fait gris, y’a du vent
Dehors c’est tout mouillé.
C’matin j’me suis levée
De ces volets ouverts
J’aperçus un éclair…
Mais où étais-tu ? Pourquoi cette absence de mot ?
C’est ce lourd silence qui fait tanguer mon radeau…
Une larme qui se répand
Il fait froid, c’est tout blanc
La neige met son manteau
Mais où sont les oiseaux ?
La lumière allumée
Je me suis fait un thé…
Mais où vas-tu ? Moi je veux juste être avec toi,
Me réchauffer et voir tes mains donner le La !
Une caresse qui s’éprend
Il fait doux, c’est troublant…
C’est bon d’être touché
On se sent exister
La mélodie d’la vie
Trouvée : elle me sourit !
Oui c’est ça ! Le charme d’une main se fait caresse
Elle m’éblouit et me nourrit de sa tendresse.
Tant de promesse…
Une allégresse
De se trouver
Se rencontrer
Se mélanger
Et s’extasier !
Texte : Marie-Anne Ambry – janvier 2010
Désormais, Marie-Anne, on reconnait bien ton style ! Souffler du froid pour arriver au chaud et à l'espoir, c'est vraiment une démarche récurrente dans tous les poèmes que tu nous a envoyés. Et surtout, le même thème revient, inlassablement : l'amour, la tendresse, l'envie de réconciliation avec la vie …De mon côté, je découvre toujours avec surprise l'interprétation que vous faites, mes chers contributeurs, de mes photos. Ici, je t'avoue, Marie-Anne, que j'étais vraiment très éloignée de ton ressenti. Pour moi, il s'agit beaucoup plus d'une image intellectuelle, où une ligne directrice, implacable, est tracée entre la branche de l'arbre et cette trace rectiligne. Mais en parallèle, il y a cet autre petit nuage, désobéissant, qui trace une courbe en zigzag, et qui nous rappelle que tout peut être remis en question, et qu'il existe des chemins non conventionnels qui permettent l'équilibre de notre monde.En tout cas, ce qui me réjouis, c'est de constater la liberté que nous offre nos DUOS !
La vraie magie des duos, c’est que l’un à l’autre ajouté, cela créée une troisième entité unique. Je m’explique ! J’ai regardé la photo ; j’ai lu le poème. J’ai re-regardé la photo imprégnée du poème et j’ai relu le poème, imprégnée de la photo : on ne lit et on ne voit plus de la même façon dans l’interaction des deux, vous ne trouvez pas ?
Par exemple, je ne suis pas sûre que j’aurais pensé à la notion de caresse avec la photo et, pourtant, maintenant, avec le texte, je la sens indéniablement dans la brume ambiante : je l’imagine même fraîche !
Plein de douceur à tous !
je suis impressionné par tant d’imagination. Où est-ce qu’elles vont chercher tout ça? Ce n’est pas une critique.C’est juste qu’on vit dans des mondes oniriques qui ne se croisent pas. La photo m’évoque soit la tristesse. Quelque chose a disparu.Soit l’interrogation face à ce ciel inhabituel et ce bouquet témoin de l’existence d’un observateur.Mais la caresse je la vois peu à moins que ce ne soit celle de l’alizé qui plie doucement les rameaux mais qui n’est pas sur la photo.